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La marine italienne « évite une hécatombe » en secourant 900 migrants sur un cargo à la dérive

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  • La marine italienne « évite une hécatombe » en secourant 900 migrants sur un cargo à la dérive

    La marine italienne « évite une hécatombe » en secourant 900 migrants sur un cargo à la dérive

    Le Monde

    Ce sera peut-être la dernière odyssée migratoire de cette année 2014, particulièrement meurtrière pour les migrants en Méditerranée, dont la traversée a été qualifiée de « route la plus mortelle du monde » par un récent rapport du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Cette fois, le drame a été évité de justesse pour la majeure partie des passagers du Blue Sky M.

    Les gardes-côtes italiens sont en effet parvenus mercredi 31 décembre à ramener à bon port plus de 900 migrants, entassés sur ce cargo à la dérive au large de l'île de Corfou, et se sont félicités sur Twitter d'avoir « évité une hécatombe », quelques jours après l'incendie d'un ferry grec au large de l'Albanie qui a fait au moins treize victimes. Sans leur intervention, le navire, abandonné par son équipage, allait se fracasser contre les rochers, ont-ils affirmé.

    Le Blue Sky M, cargo battant pavillon moldave, est arrivé dans la nuit de mardi à mercredi à Gallipoli (sud-est de l'Italie), où les centaines de clandestins à son bord, en majorité d'origine syrienne, ont été aussitôt pris en charge par les autorités. La Croix-Rouge italienne, qui a recueilli les rescapés du périple, a annoncé à Reuters que quatre migrants avaient été retrouvés morts à bord du cargo.

    La police et les autorités maritimes vont désormais s'efforcer de comprendre comment ces centaines de migrants ont pu ainsi se retrouver à la dérive sur un cargo. L'hypothèse de pirates trafiquants de clandestins, contraints d'abandonner le navire après une première alerte donnée au large de la Grèce, a été avancée, mais aucune confirmation n'a pu être obtenue.




    « COURSE CONTRE LA MONTRE » POUR CHANGER DE CAP

    Le cargo « Blue Sky M » à son arrivée à Gallipoli, le 31 décembre.

    On ne sait pas encore où leur périple a débuté. Il prit un tour dramatique mardi au large de l'île grecque de Corfou, où, selon les médias grecs, le navire a envoyé un SOS en raison de la présence à bord « d'hommes armés ». Alertées, les autorités maritimes grecques sont alors intervenues et ont inspecté le navire. Une frégate, un hélicoptère de la marine militaire grecque et deux patrouilleurs de la police portuaire ont été dépêchés sur les lieux.

    Une responsable du bureau de presse de la police portuaire a affirmé à l'Agence France-Presse que l'inspection du cargo n'avait révélé « aucun problème [mécanique] et rien de suspect sur le bateau ».

    Selon les autorités, le Blue Sky M avait pour destination le port de Rijeka, dans le nord de la Croatie. Pourtant, peu après, il a changé de cap et pour se diriger vers la côte italienne. C'est alors au tour des autorités italiennes d'intervenir. Un hélicoptère et une vedette de la marine militaire ont aussitôt été envoyés à la rencontre du cargo.

    « Des personnels des gardes-côtes à bord du cargo à la dérive avec 700 migrants », avaient annoncé dans la soirée les gardes-côtes italiens sur Twitter et Facebook, en diffusant une vidéo du navire. Plus tard, ils ont révisé à la hausse le nombre de ces clandestins.


    Six marins sont parvenus à monter à bord, pour découvrir alors que le navire n'était pas à la dérive mais faisait route moteur bloqué vers la côte. S'est engagée alors « une course contre la montre pour éviter le pire », a rapporté un responsable. Les six hommes montés à bord ont réussi in extremis à changer le cap et surtout à débloquer le moteur, à moins de 5 milles (9 kilomètres) de la côte. Quelques heures plus tard, le cargo était enfin à quai, fin du calvaire pour ces centaines de clandestins, en majorité syriens, selon la Croix-Rouge.
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