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Le Club Med bientôt sous pavillon chinois ?

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  • Le Club Med bientôt sous pavillon chinois ?

    Le conglomérat chinois Fosun va pouvoir s'emparer du Club Méditerranée. L'homme d'affaires italien Andrea Bonomi a jeté l'éponge ce vendredi. Il renonce à surenchérir une énième fois dans la bataille homérique pour le rachat du groupe français de clubs de vacances.


    Le 19 décembre, le conglomérat chinois Fosun et ses partenaires sino-brésilo-franco-portugais avaient relevé une nouvelle fois leur offre sur l'entreprise française, proposant 24,60 € par action, contre 24 € précédemment offerts par l'équipe Bonomi.

    Une offre qui valorise l'entreprise à 939 M€

    Mais cette fois, les enchères ne monteront pas plus haut. Car «après avoir analysé attentivement la situation de l'offre publique visant les titres de la société Club Méditerranée SA et, en particulier, les niveaux de valorisation atteints pour la société, le conseil d'administration de Global Resorts SAS (NDLR : une société d'Andrea Bonomi) a décidé de ne pas surenchérir et, en conséquence, a l'intention de retirer son offre», a annoncé le camp Bonomi dans un communiqué.

    L'homme d'affaires italien met ainsi fin à l'OPA la plus longue de l'histoire de la place de Paris, un vendredi soir, dans le creux du pont du Nouvel An. Et il justifie son choix par des motifs financiers, Global Resorts estimant que «la situation actuelle et les niveaux de valorisation ne permettent plus de considérer que le Club Med constitue une opportunité d'investissement».
    Fosun, de son côté, «prend note avec satisfaction de cette décision», a déclaré une porte-parole.

    Fosun mise sur le développement en Chine

    Désormais c'est donc l'équipe menée par le chinois Fosun qui a la voie libre, Global Resorts proposant même de leur céder les 18,9% du capital du Club Med qu'il détient. Fosun détenait jusqu'à présent 18,25% du groupe français. «Les actions Club Med détenues par Global Resorts seront soit apportées à l'offre de Gaillon Invest II, soit cédées sur le marché», détaille en effet Global Resorts. Gallio Invest II est la société créée par Fosun pour porter sa propre OPA.

    Les syndicats avaient voté contre

    Le 6 octobre dernier, le comité d'entreprise (CE) de Club Med avait émis un avis consultatif défavorable à l'offre de Fosun, sur fond de bataille entre le camp «chinois» et celui de l'homme d'affaires italien Andrea Bonomi.
    Le CE, qui comprend 11 représentants syndicaux, avait voté avec 8 voix contre (FO et Unsa) et 3 neutres (CFTC et CFDT) contre le projet de Fosun.

    C'était la première fois qu'une telle défiance était exprimée ainsi en interne, avec le soutien du syndicat FO majoritaire, envers Fosun, entré au capital en 2010.

    FO craint pour l'emploi et estime qu'avec des actionnaires chinois majoritaires, «le niveau de prise des décisions» du groupe se déplacera vers la Chine, avec des conséquences «sur la pérennité des structures siège en France».

    Au-delà de la guerre de surenchères, Bonomi et Fosun n'avaient pas la même vision sur l'avenir du Club Med, spécialisé dans les clubs de vacances haut de gamme. Fosun met fortement l'accent sur le développement en Chine, «premier marché du tourisme au monde», et au Brésil avec son partenaire brésilien Nelson Tanure.

    De possibles projets sont évoqués ailleurs, en Colombie notamment, et des discussions ont lieu avec «d'autres partenaires régionaux, y compris en Europe et en Amérique du nord», dont certains pourraient éventuellement entrer au capital.

    Andrea Bonomi voulait s'intéresser davantage aux villages-clubs de moyenne gamme et être moins focalisé sur la Chine, plus sur la France.

    Henri Giscard d'Estaing y est favorable

    L'offre de Fosun avait en tous les cas les faveurs du PDG du Club Med, Henri Giscard d'Estaing qui défend la montée en gamme et l'internationalisation de Club Med, dont le but est d'équilibrer la clientèle entre Français, pays développés et pays émergents.

    Les Français forment aujourd'hui 36% des clients des 70 villages du groupe au trident, répartis dans 26 pays (448 000 Français), suivis par les Chinois (126 000) et les Belges (80 000).

    Une stratégie qui n'a toutefois pas encore porté ses fruits puisque sur le dernier exercice, le Club Méditerranée a essuyé 12 M€ de perte nette pour un chiffre d'affaires de 1,38 Md€ et un résultat opérationnel de 13 M€. Ses dirigeants insistent toutefois sur les «lourds investissements» réalisés : «1,2 Md€ sur la période 2002-2014».

    La bataille pour le rachat du Club Med, riche en rebondissements, recours et surenchères, avait débuté en mai 2013, lorsque Fosun, alors associé au fonds Ardian (ex-Axa Private Equity), s'était lancé à l'assaut du groupe avec une offre de 17 € par action.

    La Caisse des Dépôts, muette sur le dossier, détient plus de 5% du capital du Club Med.

    Un attelage chinois, portugais, français et brésilien
    Pour formuler sa nouvelle proposition du 19 décembre, Fosun, appuyé par le PDG du Club, Henri Giscard d'Estaing, a conservé les mêmes partenaires, mais la structure du montage a été «simplifiée».

    La filiale d'assurances portugaise de Fosun, Fidelidade, a intégré directement Gaillon II — la société créée par Fosun pour porter son OPA —, aux côtés des autres partenaires minoritaires que sont le Chinois U-Tour, la société d'investissement française Ardian et le management du Club Méditerranée. «Cela permet de lever un peu plus de dette qu'auparavant, soit 280 M€ au lieu de 230 M€», a expliqué un porte-parole du camp Fosun.

    Le Brésilien Nelson Tanure, qui pilote le conglomérat industriel Docas Investimentos, a réitéré son intérêt de prendre une participation dans Gaillon II et pourrait monter jusqu'à 20% du capital social» de cette structure. Soit au final prendre environ 10% du capital.

    Source : leparisien.fr
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  • #2
    Pour Marine Le Pen, le Club Med va devenir Club mer de Chine. Grossière Marine Le Pen (il suffit d'accoler le mot mer à de) pour deviner l'intention de matière fécale à laquelle elle fait allusion.

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    • #3
      La nationalité des investisseurs n'est pas très importante. Reste à savoir si les Chinois vont continuer à surfer sur l'image du bon gout et du bien vivre à la française qui a fait sa réputation. Il parait que oui.
      Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
      Mahomet

      Commentaire


      • #4
        gdesmon
        Reste à savoir si les Chinois vont continuer à surfer sur l'image du bon gout et du bien vivre à la française qui a fait sa réputation. Il parait que oui.
        T'en fait pas gdesmon !

        Ca sera tout pareil que le PSG rachété par les Qataris.

        D'ailleurs, les chinois ont fait ce rachat en partenraits avec d'autres français, des brésiliens et des portugais.

        Donc, ca n'y changera rien du tout.

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        • #5
          La nationalité des investisseurs n'est pas très importante
          Cela dépend du secteur. Certains secteurs sont protégés d'autres pas.

          Commentaire


          • #6
            Le Club Med passe à l’heure chinoise



            Fosun , le partenaire chinois du Club Méditerranée , l’a emporté. L’homme d’affaires italien *Andrea Bonomi a jeté l’éponge.

            2015, année clef dans l’histoire du Club Méditerranée… Alors qu’il s’apprête à fêter ses soixante-cinq ans – l’association originelle a été créée en avril 1950 –, l’exploitant de villages de vacances entre dans une nouvelle ère en passant sous pavillon chinois. Même si c’est avec le soutien de son PDG, Henri Giscard d’Estaing, et la bénédiction du conseil d’administration.
            Gaillon Invest II, le groupement d’investisseurs mené par le conglomérat Fosun, le partenaire du Club en Chine, a remporté vendredi dernier la bataille boursière qui l’opposait depuis le 30 juin 2014 à Global Resorts. Le consortium dirigé par l’homme d’affaires italien Andrea Bonomi, dans lequel était entré en novembre KKR, le mastodonte américain du capital-investissement, a décidé de se retirer du théâtre des opérations.

            Il avait jusqu’à ce mercredi, 18 heures, pour formuler une nouvelle surenchère, mais a décidé d’y renoncer officiellement vendredi en fin de journée. Le camp Bonomi a annoncé qu’il allait apporter ses titres – 18,9 % du capital, représentant 17 % des droits de vote – à Global Resorts ou les céder sur le marché. Au total, sa plus-value brute sera de l’ordre d’une vingtaine de millions d’euros.

            Fosun, qui détient directement et indirectement 82,6 % de Gaillon Invest II, l’emporte donc à l’arraché, en y mettant, bien malgré lui, le prix fort : sa dernière offre valorise le Club Med à 939 millions d’euros pour 100 % des titres, sur la base d’un prix par action de 24,60 euros.

            Un prix que les protagonistes de Gaillon Invest II ont toutefois justifié par l’engagement à « long terme » de Fosun – ce que le groupe chinois n’a pas cessé d’affirmer depuis la conclusion de son partenariat stratégique avec le Club en 2010 – et aussi l’amplification de la mise en œuvre de la stratégie d’internationalisation, défendue bec et ongles par son PDG, Henri Giscard d’Estaing .

            Le camp Bonomi, qui proposait un projet industriel alternatif, a pour sa part motivé le retrait de son offre publique d’achat (OPA), et la cession de son bloc d’actions par « les niveaux de valorisation atteints » par le Club Méditerranée.

            Engagement de long terme

            D’aucuns le jugeaient déjà très cher. En octobre dernier, le vice-président – et membre indépendant – du conseil* d’administration, Georges Pauget*, s’était même alarmé dans « Les Echos » des risques qu’une surenchère du camp Bonomi pouvait faire porter sur l’entreprise. Il avait essuyé dans la foulée les foudres de Colette Neuville, la présidente de l’Adam, l’Association des actionnaires minoritaires. Et pour cause : non seulement le Club n’a pas versé le moindre dividende depuis 2001, du fait de pertes à répétition ou de bénéfices fort modestes, mais Global Resorts a « boosté » le cours de Bourse en bousculant l’ordre établi.

            Sa contre-OPA, il faut le rappeler, a d’abord « torpillé » une première offre amicale à 17,50 euros par action, lancée en juillet 2013 et financée à parité par Fosun et la société d’investissement Ardian. Sa contestation, par l’Adam notamment, a conduit à un décalage de neuf mois du calendrier boursier, premier grain de sable dans une mécanique qui semblait bien huilée.

            Ce feuilleton boursier, qui fait déjà date par sa longueur, n’est *toutefois pas encore terminé. La dernière surenchère de Gaillon Invest II doit encore être validée réglementairement avant ouverture d’une période d’OPA formelle (lire ci-contre). A moins que certains fonds spéculatifs fassent de la résistance, le cours devrait s’ajuster dès aujourd’hui sur son prix de 24,60 euros par action.

            A la clôture de la séance de vendredi dernier, soit avant l’annonce du retrait du camp Bonomi, la valeur était encore calée sur la barre des 25 euros, à 25,09 euros. Des investisseurs ont, semble-t-il, misé pendant la trêve des confiseurs sur une nouvelle contre-attaque de Bonomi.

            Possible retrait de la cote

            Un retrait de la cote du Club, inscrit à la Bourse de Paris depuis 1966, n’est toutefois pas exclu. L’hypothèse a même été avancée par Gaillon Invest II lors de la présentation de sa dernière surenchère, tout comme la future dilution du bloc de contrôle de Fosun. Une fois l’OPA réalisée, l’homme d’affaires brésilien Nelson Tanure, autre partenaire du Club, doit en effet rejoindre le tour de table et pourrait monter* jusqu’à 20 % dans le holding. En outre, des discus*sions sont en cours avec d’autres partenaires régionaux en Europe et Amérique du Nord. De quoi diluer un peu plus le conglo*mérat chinois en attendant une éventuelle cotation, à long terme, sur plusieurs places : Paris, Hong Kong et/ou Shanghai, et São Paulo.

            Source : lesechos.fr
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