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Les deux copains de classe venaient de passer une épreuve écrite de fin de trimestre. Ils ont décidé cette après-midi-là de baguenauder et de faire un détour par le parc situé au sud de leur village.
Un soldat d’une armée étrangère qui occupe leur patrie vint à leur rencontre.
La paire de lycéens essuie des coups de feu, quatre fois.
Ils voulurent échapper aux tirs nourris, se sont mis à courir.
L’un fut arrêté net par une balle qui l’a atteint en plein cœur.
http://www.ism-france.org/photos/iman%20beita.jpg
Le deuxième, Nael Talat Thiab, 17 ans, n’a pu fuir très loin, visé plus bas, sa jambe a été mitraillée. Malgré la douleur et l’hémorragie, il a pu héler une ambulance. Les secours n’ont pu que constater la mort de son ami Iman 17 ans, ce 29 décembre 2014, dans le village de Beita, près de Naplouse.
Iman est le 50ème Palestinien à avoir été tué en 2014 en Cisjordanie par les forces d’occupation et au moins le 2.335ème Palestinien si on adjoint les massacres accomplis cet été à Gaza.
Depuis septembre 2000, au moins 9.100 Palestiniens ont été assassinés, dont 2.053 enfants, soit un enfant tous les trois jours ces quatorze dernières années.
En novembre 2014, la puissance occupante a promulgué une nouvelle loi qui autorise le régime colonial à prononcer des peines de prison de 20 ans à l’encontre des auteurs présumés de jets de projectiles sur des véhicules israéliens.
En novembre, l’armée d’occupation a emprisonné 4 enfants âgés de 13 à 16 ans en alléguant ce motif et a tenté d’incarcérer un enfant de 9 ans et un autre de deux ans.
Selon le département du recensement du Comité palestinien des Détenus et ex-Détenus, 1.266 enfants ont été enlevés en 2014 par les forces d’occupation. Plus de 700 l’ont été à Jérusalem, témoignant du regain de l’agression de l’occupant qui accroît les expulsions des Palestiniens dans une stratégie continue de judaïsation de Jérusalem.
L’emprisonnement des enfants est une préoccupation majeure du peuple palestinien car ils subissent toutes sortes de tortures et d’abus dans les geôles sionistes.
http://img15.hostingpics.net/pics/20...eermakhoul.jpg
Amir Makhoul (photo ci-dessus), prisonnier politique emprisonné sans preuve matérielle de conspiration contre le régime sioniste depuis mai 2010, est un membre éminent de la société civile palestinienne.
Il vient d’adresser une lettre à ses frères et sœurs afro-américaines victimes du racisme institutionnel des Usa qui mènent des manifestations pacifiques de protestation à travers le pays. Il les prie de recevoir les salutations solidaires des 7.000 prisonniers politiques palestiniens et de tout son peuple. Il leur exprime son respect et son admiration pour leur lutte qui ne consiste pas à rendre la pareille aux assassins et geôliers de leurs enfants mais à vouloir abolir à jamais le système qui permet et se nourrit de la violence raciste.
Cette épître vient souligner la relation homothétique entre les systèmes carcéraux étasuniens transformés en moyens de domination et d’exploitation de la population afro-américaine et les geôles de l’occupant en Palestine. En plus des assassinats qui maintiennent un certain niveau d’insécurité et de terreur chez le peuple colonisé, l’emprisonnement de masse est l’un des moyens de briser sa volonté. Il est devenu un élément de domination politique indiscuté et jamais dénoncé par le droitdelhommisme ambiant.
Badia Benjelloun
31 décembre 2014
Palestine ISM France
Un soldat d’une armée étrangère qui occupe leur patrie vint à leur rencontre.
La paire de lycéens essuie des coups de feu, quatre fois.
Ils voulurent échapper aux tirs nourris, se sont mis à courir.
L’un fut arrêté net par une balle qui l’a atteint en plein cœur.
http://www.ism-france.org/photos/iman%20beita.jpg
Le deuxième, Nael Talat Thiab, 17 ans, n’a pu fuir très loin, visé plus bas, sa jambe a été mitraillée. Malgré la douleur et l’hémorragie, il a pu héler une ambulance. Les secours n’ont pu que constater la mort de son ami Iman 17 ans, ce 29 décembre 2014, dans le village de Beita, près de Naplouse.
Iman est le 50ème Palestinien à avoir été tué en 2014 en Cisjordanie par les forces d’occupation et au moins le 2.335ème Palestinien si on adjoint les massacres accomplis cet été à Gaza.
Depuis septembre 2000, au moins 9.100 Palestiniens ont été assassinés, dont 2.053 enfants, soit un enfant tous les trois jours ces quatorze dernières années.
En novembre 2014, la puissance occupante a promulgué une nouvelle loi qui autorise le régime colonial à prononcer des peines de prison de 20 ans à l’encontre des auteurs présumés de jets de projectiles sur des véhicules israéliens.
En novembre, l’armée d’occupation a emprisonné 4 enfants âgés de 13 à 16 ans en alléguant ce motif et a tenté d’incarcérer un enfant de 9 ans et un autre de deux ans.
Selon le département du recensement du Comité palestinien des Détenus et ex-Détenus, 1.266 enfants ont été enlevés en 2014 par les forces d’occupation. Plus de 700 l’ont été à Jérusalem, témoignant du regain de l’agression de l’occupant qui accroît les expulsions des Palestiniens dans une stratégie continue de judaïsation de Jérusalem.
L’emprisonnement des enfants est une préoccupation majeure du peuple palestinien car ils subissent toutes sortes de tortures et d’abus dans les geôles sionistes.
http://img15.hostingpics.net/pics/20...eermakhoul.jpg
Amir Makhoul (photo ci-dessus), prisonnier politique emprisonné sans preuve matérielle de conspiration contre le régime sioniste depuis mai 2010, est un membre éminent de la société civile palestinienne.
Il vient d’adresser une lettre à ses frères et sœurs afro-américaines victimes du racisme institutionnel des Usa qui mènent des manifestations pacifiques de protestation à travers le pays. Il les prie de recevoir les salutations solidaires des 7.000 prisonniers politiques palestiniens et de tout son peuple. Il leur exprime son respect et son admiration pour leur lutte qui ne consiste pas à rendre la pareille aux assassins et geôliers de leurs enfants mais à vouloir abolir à jamais le système qui permet et se nourrit de la violence raciste.
Cette épître vient souligner la relation homothétique entre les systèmes carcéraux étasuniens transformés en moyens de domination et d’exploitation de la population afro-américaine et les geôles de l’occupant en Palestine. En plus des assassinats qui maintiennent un certain niveau d’insécurité et de terreur chez le peuple colonisé, l’emprisonnement de masse est l’un des moyens de briser sa volonté. Il est devenu un élément de domination politique indiscuté et jamais dénoncé par le droitdelhommisme ambiant.
Badia Benjelloun
31 décembre 2014
Palestine ISM France
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