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Berlin prévoit de sécuriser le statut de 190.000 réfugiés

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  • Berlin prévoit de sécuriser le statut de 190.000 réfugiés

    En Allemagne les Chrétiens démocrates du CDU et les sociaux Démocrates du SPD ont pour ambition la régularisation de près de 200.000 réfugiès sans-papiers sur deux années. Seulement l'opposition est vive parmi des ministres régionaux qui peuvent empêcher ce projet de voir le jour.

    =====

    En Allemagne se joue aujourd'hui l'avenir de près de 200.000 réfugiés en situation de précarité prolongée. Les seize ministres régionaux de l'Intérieur allemands, se réunissant lors d'une conférence annuelle, doivent se prononcer sur un compromis arrêté en début de semaine par la grande coalition entre chrétiens démocrates (CDU) et sociaux-démocrates (SPD). Ce texte propose de prolonger sous certaines conditions le séjour de ces réfugiés sur le sol allemand, en leur ouvrant plus facilement le marché du travail. Mais plusieurs ministres régionaux de droite ont déjà annoncé qu'ils refuseraient de cosigner ledit compromis. Parmi 6,7 millions d'étrangers vivant en Allemagne, environ 190.000 sont " tolérés ", étant des réfugiés de guerres ou de régions frappées par des épidémies. Ne satisfaisant pas pour la plupart aux critères très restrictifs du droit d'asile allemand, leur expulsion devrait être automatique. Or, celle-ci est souvent différée. Exclus de la société, beaucoup vivotent sous " tolérance " administrative reconduite de semestre en semestre. L'accès au marché du travail leur est légalement restreint, voire interdit la première année. Souvent, une sorte d'assistance publique est leur seul revenu, leur logement se résumant à un abri collectif.

    Autorisation de travail.

    C'est cette précarité institutionnalisée que le compromis de la coalition cherche en partie à lever. Adopté par le vice-chancelier et ministre du Travail (SPD) Franz Müntefering, et son collègue de l'Intérieur, Wolfgang Schäuble (CDU), il prévoit d'octroyer durant deux ans un droit de demeurer aux réfugiés ayant vécu six ans en famille ou huit ans seuls en Allemagne.

    La nouveauté étant de leur garantir durant cette période une autorisation générale de travailler. À terme, ne pourraient rester sur le territoire que ceux qui vivent d'un emploi légal à durée indéterminée. Doivent aussi être levées les règles de préférence nationale ou européenne, comme d'assignation à résidence, après quatre années, qui sont autant de barrières d'accès à l'emploi.

    Enfin, l'allocation financière leur serait versée quatre ans au lieu de trois. Cette politique de la main tendue est rejetée notamment par les ministres des régions de Bavière et de Basse-Saxe, qui proposent à l'inverse que seuls les réfugiés ayant déjà un travail puissent bénéficier d'une prolongation de leur permis de séjour. Ils craignent sinon un poids financier trop lourd à supporter par les communes. Sans l'aval des ministres, le gouvernement Merkel ne pourra légiférer, faute d'avoir l'appui des Länder contrôlant le Bundesrat, la chambre haute du parlement.

    Par La Tribune
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