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Ces Subsahariens qui veulent rester

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  • Ces Subsahariens qui veulent rester

    Beaucoup à Annaba pensaient qu’ils partiraient, qu’ils retourneraient dans leur pays. Ils s’étaient certes faits discrets, mais ils sont bien là, bien de retour. Les Subsahariens semblent désormais faire partie du paysage bônois. Et comptent bien s’installer définitivement au pied de l’Edough.

    Seize heures. Echangeur de Bouhamra, entre le chef-lieu de la commune d’El Bouni et les cités Seybouse (ex-Jouannonville) et Sidi-Salem. La circulation bat son plein.
    Nombreux sont les véhicules à sortir de Annaba pour prendre la direction de Guelma, Souk-Ahras ou El Tarf. Et régulièrement, ils sont stoppés par des Subsahariens de tous âges, majoritairement des Nigériens, qui demandent l’aumône. «Sadaqa ! Sadaqa ! Sadaqa Fi Sabillilah !» Telles sont les paroles qui sortent de la bouche de ces derniers. Vêtus chaudement, ils arborent souvent d’une main un chapelet et de l’autre un récipient destiné à recevoir un peu d’argent. «Ils sont toujours à cet endroit, tempête un chauffeur de taxi assurant la liaison Annaba-El Kala. Ils n’arrêtent pas de mendier au nez et à la barbe des autorités qui ne font absolument rien.» Ce genre de réaction est devenu fréquent de la part d’une population plutôt soumise à des rumeurs qui, bien souvent, sont sans aucun fondement. «Je n’ose même pas le toucher, explique une mère de famille rencontrée dans l’enceinte du marché couvert situé à l’angle des rues Emir-Abdelkader (ex-Bugeaud) et Ibn-Khaldoun (ex-Gambetta). Avec tout ce qui se passe en Afrique (sic), les maladies comme le sida ou la fièvre Ebola, il vaut mieux ne pas les toucher…»

    Bête curieuse
    Des préjugés comme celui-ci sont fréquents et rien ou presque n’est fait pour les contredire. Du côté des Subsahariens, on ressent bien ce malaise perçu de la part de la population locale. Agé de 30 ans, Abdou, arrivé à Annaba il y a 6 mois, se veut philosophe : «Ils sont comme ça, mais ils finiront bien par s’habituer à notre présence à Annaba. Ils finiront bien par voir que, en guise de maladies, nous n’attrapons que celles dont ils sont habituellement victimes, des maladies de saison, tout simplement. Ce qui me blesse le plus, par contre, c’est qu’ils ne nous considèrent pas du tout comme des musulmans, alors que nous le sommes autant qu’eux. Il m’arrive d’ailleurs, quand je me rends à la mosquée pour salat El Djoumouâ, que je sois regardé comme une bête curieuse, y compris par des imams.»
    Avec l’hiver, il a fallu à tous ces Subsahariens s’organiser pour survivre face aux rigueurs d’une saison à laquelle ils s’habituent tant bien que mal. Ainsi, certains, tout en vivant de mendicité, parviennent à se payer un taxi-course pour se rendre dans les chefs-lieux de wilaya limitrophes, en l’occurrence Guelma et El Tarf, afin d’y passer la nuit, pour revenir le lendemain à Annaba. De nombreux chauffeurs de taxi, tant officiels que clandestins, nous l’ont confirmé. Abdou, lui, reconnaît gagner chaque jour suffisamment d’argent et que certains de ses compatriotes effectuent quotidiennement le trajet Annaba-Guelma ou Annaba-El Tarf, mais tempère en affirmant que la majorité des Nigériens présents à Annaba passent la nuit à Annaba.

    «Mon fils est Algérien !»
    «Généralement, nous nous retrouvons aux « Allemands » (la Plaine Ouest, ndlr) pour dormir et pour acheter à manger, explique-t-il. Mais je ne cache pas que nous sommes victimes d’insultes racistes. Pour les gens d’ici, quelqu’un comme moi n’est qu’un ‘babaye’.» Sur place, nous avons pu constater qu’ils étaient nombreux à squatter la nuit dans des chantiers d’immeubles en construction. Ils sont chaudement vêtus. Ce sont des hommes pour la plupart, mais il y a aussi des femmes et des enfants. Pour rien au monde, ils ne souhaitent quitter l’Algérie.
    Halimatou, 26 ans, a récemment mis au monde un petit garçon et ne désire en aucun cas repartir au Niger. «Mon pays est pauvre et risque à tout moment de subir les affres du djihadisme, voire les mêmes problèmes qu’a connus le Mali, dit-elle avec une certaine émotion. Ma vie, désormais, est ici en Algérie. Mon enfant est né ici, il est donc Algérien ! On ne peut pas me reconduire à la frontière ni me séparer de mon fils ! Je veux rester ici !»
    Ce désir est unanimement exprimé. Moussa, la quarantaine, arrivé à Annaba en juillet 2013, estime que si lui et ses compatriotes sont reconduits à la frontière, ils feront tout pour revenir en Algérie.

    Terre d’accueil
    «Parce que tout simplement, nous ne serons pas respectés dans notre pays ni par nos compatriotes ni par les autorités, affirme-t-il. Il faudra bien que les autorités algériennes fassent un geste à la fois historique et politique, à savoir la régularisation de tous les migrants subsahariens, un peu comme cela s’est fait récemment au Maroc. Ce n’est pas en procédant à des reconduites à la frontière que l’Algérie s’en sortira grandie. L’Algérie est un grand pays africain, elle est surtout, et c’est inéluctable, devenue une terre d’accueil.» En attendant, chaque jour, les Subsahariens continuent de mendier en divers points de Annaba, espérant des jours meilleurs et une installation définitive. Et régulière.

    par Noël Boussaha
    le reporters dz
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    Ard rabi ouss3a

    Ces "africains" ne sont que des Algériens du Sud qui ont migré vers le Nord apportant à l'économie nationale les bras qui lui font défaut.

    que les 3annabis leur réservent l'accueil du à des frères et que le gouvernement leur assure une protection sociale au même titre que les nationaux.

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    • #3
      Envoyé par KHORE
      Ard rabi ouss3a

      Ces "africains" ne sont que des Algériens du Sud qui ont migré vers le Nord apportant à l'économie nationale les bras qui lui font défaut.

      que les 3annabis leur réservent l'accueil du à des frères et que le gouvernement leur assure une protection sociale au même titre que les nationaux.
      C'est normal qu'ils migrent au Nord, puisque le Sud n'a pas été développé aussi rapidement que le Nord.

      Avec en plus l'ex GIA en cadeau prés des frontières sahariennes.
      Dernière modification par zek, 06 janvier 2015, 12h18.
      Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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