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Est-ce que Messali Hadj était un traître ? AVIS D'UN HISTORIEN

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  • Est-ce que Messali Hadj était un traître ? AVIS D'UN HISTORIEN

    Daho Djerbal est maître de conférences en histoire de l’Algérie contemporaine à l’Université d’Alger. Il est également directeur de la revue Naqd dont il est l’un des fondateurs.
    Est-ce que Messali Hadj était un traître ?
    Il n’appartient pas à l’Histoire de dire qui est le héros et qui est le traître. Cela dit, tous les documents que j’ai eus laissent penser, à l’historien que je suis, que Messali n’a jamais eu une position de trahison par rapport au projet de libération nationale, depuis les années 1920 avec l’Etoile nord-africaine et même pendant le déclenchement de la guerre de libération nationale. A aucun moment, Messali n’a déclaré qu’il était pour la continuation de la présence française en Algérie. Depuis le début jusqu’à la fin, toute sa trajectoire et toutes ses positions ont prouvé qu’il était l’un des pères du nationalisme indépendantiste.
    Je pense qu’il faut remettre les choses au clair. Ceux qui estiment que Messali Hadj a pris position contre l’indépendance et le mouvement de libération national doivent présenter des documents et des faits qui prouvent qu’il était un collaborateur de la France. Et à tous ceux qui condamnent les Messalistes aujourd’hui et les accusent d’être des traitres à la Nation, il faut leur rappeler que ces (militants) étaient parmi les premiers à être guillotinés dans la région d’Alger au déclenchement de la guerre de Libération. Et ce n’est que tardivement, en 1984, qu’on a inscrit leurs noms sur les murs de Serkadji pour sauvegarder la mémoire de leur sacrifice.
    Pourquoi est-il aujourd’hui qualifié de traître ?
    Ce jugement porté sur Messali Hadj figure dans la thèse officielle du FLN. Les premiers groupes du FLN ont dû faire face à une hégémonie messaliste dans beaucoup de régions du pays dont la Kabylie mais aussi en France où les populations émigrées étaient acquises à Messali. Donc au fond, la lutte pour le contrôle sur la population a entrainé le fait que ces deux ailes du mouvement national de libération se soient affrontées, les armes à la main. Et puis, l’histoire du vainqueur, donc du FLN, a fini par devenir l’histoire officielle du mouvement national. Même si les faits contredisent, souvent, cette thèse. Car on ne peut pas jeter le discrédit sur la lutte et le combat d’un militant politique qui a passé quasiment les deux tiers de sa vie en déportation et au bagne pour l’indépendance de l’Algérie.
    Je rappelle que dès le mois de février 1927, Messali était le premier homme politique algérien qui demandait au Congrès des peuples coloniaux à Bruxelles l’indépendance totale de l’Algérie, le retrait total des troupes françaises, la constitution d’une armée nationale, un gouvernement national, une assemblée constituante, l’école obligatoire pour tous, la langue arabe comme langue officielle. Sa position était révolutionnaire et elle a été la ligne directrice de tous les programmes révolutionnaires qui sont ceux du PPA, du MTLD et du FLN par la suite.
    Quel rôle a joué Messali dans le mouvement national ?
    Il a été le premier à porter très haut l’emblème national et l’indépendance de l’Algérie au moment où personne ne revendiquait cette indépendance. Il l’a d’abord défendue avec l’Etoile nord-africaine, puis le PPA, puis le MTLD. Le FLN s’est battu pour arracher l’indépendance mais il n’a pas été le seul. Sur le terrain, il y avait aussi des groupes messalistes armés qui se battaient aussi pour l’indépendance. Il ne faut pas réduire l’ensemble de l’armée de libération messaliste aux groupes qui ont collaboré avec l’armée française.
    Ahmed Ben Bella est également qualifié d’agent égyptien…
    Il faut revenir à l’histoire ! En 1954, les négociations entre les représentants du FLN et ceux de Messali devaient se dérouler au Caire. Si on accuse Ben Bella d’être un agent de l’Egypte, on pourrait accuser toute la direction du FLN qui était en Egypte, dont Aït Ahmed et Mohamed Khider. Mais ce n’était pas le cas ! Ceux qui formulent ces accusations doivent exhiber les archives, les documents, les correspondances, les rapports des uns et des autres pour que les historiens puissent travailler là-dessus.
    Ce n’est pas parce qu’on a des idées fondées sur la religion qu’on est terroriste, et ce n’est pas parce qu’on se prétend moderniste ou démocrate qu’on ne l’est pas. Mahiou FFS assassiné le 4/11/1994

  • #2
    Marrant que ce soit Daho Djerbal qui répond alors qu'il a écrit un livre sur le FLN France en occultant complètement le périmètre de Messali Hadj

    Daho Djerbal fait un reproche aux historiens et autres acteurs qui ont écrit sur la Fédération de France du FLN. Il cite La 7e Wilaya de Ali Haroun qui, selon l’historien, «dans le passage sur l’OS, des militants n’ont pas trouvé le mérite qui leur revient.
    Pour lui les oubliés c'est l'équipe d'Ali Haroun comme si ceux du 15ème avaient fait plus que les autres, c'est faux. Les messalistes donc Messali Hadj activaient dans un autre secteur. Et c'est encore dans un autre périmètre qu'il y a le plus de morts algériens pendant la guerre d'Algérie, ce n'est pas pour rien.

    Si on accuse Ben Bella d’être un agent de l’Egypte, on pourrait accuser toute la direction du FLN qui était en Egypte, dont Aït Ahmed et Mohamed Khider. Mais ce n’était pas le cas ! Ceux qui formulent ces accusations doivent exhiber les archives, les documents, les correspondances, les rapports des uns et des autres pour que les historiens puissent travailler là-dessus
    Un bon historien recherchent les bonnes informations et les bonnes archives. Si coup d'état en 1965, il n'est pourtant pas difficile d'en connaitre les raisons donc de savoir que Ben Bella était aux ordres de l'Egypte pas au service des algériens . Les archives de la Suisse sont éloquentes au sujet de Ben Bella et ne sont pourtant plus classées secrètes.
    Dernière modification par zwina, 06 janvier 2015, 20h56.
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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    • #3
      historien de pacotille qui anesthésie le peuple

      qu'il aille relire ce que les politiciens et les policiers de l'époque ont écrit sur la collaboration des "bleus" auxiliaires de police recrutés parmi les messalistes ou celui des agents du MNA armés par les mêmes policiers et chargés de liquider les agents du FLN.

      celui qui prend les armes contre le FLN vainqueur est par définition un traître.

      BOUMEDIENE a cependant permis le rapatriement du corps de MESSALI et son enterrement au pays et ses successeurs ont baptisé en en honneur l'aéroport de TLEMCEN

      L'histoire la vraie ? C'est celle de géants et d'un vol historique entre matar Houari Boumediene et celui de MESSALI Hadj.

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      • #4
        celui qui prend les armes contre le FLN vainqueur est par définition un traître.
        Je trouve cette définition de traitre plutôt hasardeuse. Dans toutes les guerres de libération, y a des guerres intestines, des luttes acharnées pour le pouvoir et la gloriole. Les Messalistes ont perdu, le FLN a gagné, point. Il y aurait eu traitrise si on prenait les ordres chez la France et cela reste à être prouvé par les historiens.
        Du Hamas ou de L'Autorité palestinienne, qui est le traitre ?
        Y en a pas de traitrise, y a que des politiques différentes qui peuvent même être antagonistes.

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        • #5
          Khore

          qu'il aille relire ce que les politiciens et les policiers de l'époque ont écrit sur la collaboration des "bleus" auxiliaires de police recrutés parmi les messalistes ou celui des agents du MNA armés par les mêmes policiers et chargés de liquider les agents du FLN.
          Ce ne fut pas aussi simpliste. Diviser pour régner fut la méthode employée par les services français, il suffisait de répandre la rumeur qu'untel ou unetelle était anti FLN ou harki pour jeter la suspicion ce qui a conduit a des drames. La fameuse "bleuite" orchestrée par les services d'actions psychologiques de l'armée française.
          Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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          • #6
            anti FLN ou harki pour jeter la suspicion ce qui a conduit a des drames. La fameuse "bleuite" orchestrée par les services d'actions psychologiques de l'armée française
            distinguer la bleuite qui a été toute l'action menée par les services français pour destabiliser les maquis et faire égorger les étudiants par Hamirouche

            des bleus qui sont les miliciens porteurs de combinaison de travail "bleu de chauffe" qui patrouillaient dans les quartiers arabes des villes de la métropole en particulier à Barbès

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            • #7
              Je trouve cette définition de traitre plutôt hasardeuse. Dans toutes les guerres de libération, y a des guerres intestines, des luttes acharnées pour le pouvoir et la gloriole
              il me semble que tu as mal interprété ce qui colle avec ta définition

              dans une guerre clanique le traitre est toujours celui qui a perdu

              j'ajouterai que les Français un peu plus persévérants et De Gaulle assassiné par l'OAS , le MNA et MESSALI Hadj auraient eu raison du FLN qui serait présenté comme le traître de la guerre. Celui qui a failli nous supprimer l'aide précieuse de la France des lumières après avoir assassiné femmes et enfants.

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              • #8
                Qui a crée le MNA et a quelle date exactement, c'est quoi le MNA?
                La guerre MNA contre le FLN/ALN c'est une guerre contre révolutionnaire
                MESSALI EL HADJ à crée le MNA et du moins il n'a jamais appelé à aider le CRUA PUIS LE FLN contrairement à FERHAT ABBAS de l'UDMA puis PPA /MTLD qui s'est ralié à la lutte armée FLN/ALN.
                Imbu de sa personne de zaim il a empreinté les chemins tortueux de la trahison c'est malheureusement des faits historiques même si a l'origine il a été Sybndicaliste de la SFIO puis Leader de L’étoile nord africaine.

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                • #9
                  Envoyé par khaly
                  ...
                  Il n’appartient pas à l’Histoire de dire qui est le héros et qui est le traître.
                  ...
                  Rien qu'avec cette entrée en matière, on peut conclure que ce Daho Djerbal ,maître de conférences en histoire de l’Algérie contemporaine à l’Université d’Alger, n'est qu'un opportuniste qui brosse dans le sens du poil pour une place plus importante au sein du pouvoir despotique.

                  S'il n'appartient pas à l'histoire de nous éclairer sur notre passé, qui alors peut le faire ?

                  Peut-être le maître de conférence en histoire, le révisionniste qu'il est ?

                  Dans un pays de droit, il perdrait de suite sa chaire de maître de conférence mais en Algérie, c'est une promotion qu'il espère.

                  P.

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                  • #10
                    Ce qui est marrant dans tout cela, c'est qu'uin avis tenu à l'égard d'une personnalité historique dans une salle à Sidi-Aich soit médiatisé à ce point et finit en justice. Sellal a dit devant les caméras "les Chaouis hacha".. et walou aucune action..
                    Pas à la tique ..

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                    • #11
                      @pangeen

                      Il n’appartient pas à l’Histoire de dire qui est le héros et qui est le traître.
                      Il a parle ici du coté académique de l'Histoire. En effet je n'ai jamais lu un livre d'Histoire classer les gens dans telle ou telle autre catégorie. C'est au lecteur de tirer la conclusion qui sied avec la description des faits et évènements que lui rapporte l'Histoire.
                      Ce n’est pas parce qu’on a des idées fondées sur la religion qu’on est terroriste, et ce n’est pas parce qu’on se prétend moderniste ou démocrate qu’on ne l’est pas. Mahiou FFS assassiné le 4/11/1994

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                      • #12
                        Envoyé par khaly
                        Il a parle ici du coté académique de l'Histoire. En effet je n'ai jamais lu un livre d'Histoire classer les gens dans telle ou telle autre catégorie. C'est au lecteur de tirer la conclusion qui sied avec la description des faits et évènements que lui rapporte l'Histoire.
                        Oui l'histoire nous éclaire. C'est sur la base de ces éclairages que nous pouvons conclure et dire que c'est l'histoire qui condamne.

                        Sans ces éclairage, c'est la porte ouverte à toutes les supputations. Est-la le sens de notre maître de conférence ?

                        P.

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