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Pour Marine Le Pen, « l'union nationale » une « manœuvre politicienne minable »

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  • Pour Marine Le Pen, « l'union nationale » une « manœuvre politicienne minable »

    L'ensemble des partis politiques, du Front de gauche à l'UMP, participeront à la marche républicaine organisée à l'initiative des partis de gauche, dimanche 11 janvier à Paris, après l'attentat contre Charlie Hebdo.

    Mais cet appel à l'unité nationale lancé par toute la classe politique s'arrête au Front national. Pour l'instant, le parti d'extrême droite n'a reçu aucune invitation officielle à rejoindre la marche de la part de Manuel Valls ou François Hollande.
    Contactée par Le Monde, Marine Le Pen s'indigne contre le fait d'être tenue à l'écart de la « marche républicaine » et parle d'une « manoeuvre politicienne minable ».
    « Je ne demande pas à être intégrée à l'union nationale. L'union nationale ce n'est pas un chantage où on peut venir à condition de la fermer. Je n'entends pas me soumettre à ce chantage. Il y a un dévoiement total du concept d'union nationale. Nous en assumerons les conséquences.
    « Tout cela c'est une manière de tenter d'écarter le seul mouvement politique qui n'a aucune responsabilité dans la situation actuelle, ainsi que ses millions d'électeurs. Tous les autres partis sont morts de peur. Ils pensent à leurs petites élections et à leurs petits mandats. Ce sont des vieux réflexes qui ont congelé la vie politique depuis 20 ans et qui ont creusé la fracture entre les gouvernants et le peuple. Si on ne m'invite pas, je ne vais pas m'imposer. C'est un vieux piège. Au moindre incident on dira que c'est de ma faute. »

    « LE FN RESTE MARQUÉ PAR SON HISTOIRE »
    Pour l'instant, M. Valls, interrogé sur RTL, est resté flou sur la question.
    « Ce qui m'importe, c'est que nous appréhendions ces individus et c'est l'unité nationale, parce que c'est la seule réponse possible. Mais l'unité nationale, c'est aussi autour des valeurs. Des valeurs profondément républicaines, de tolérance, de refus d'amalgames. »
    Selon Olivier Faure, vice-président du groupe PS à l'Assemblée et porte-parole du parti, Manuel Valls devrait finalement inviter Marine Le Pen. « Je pense qu'il a prévu de le faire », a indiqué l'élu socialiste jeudi midi dans le « Talk » Orange-Le Figaro. Et d'estimer très clairement que « personne ne doit être exclu » de ce rassemblement.
    Une position qui est loin de faire l'unanimité. Le socialiste Julien Dray, cofondateur de SOS Racisme et vice-président du conseil régional d'Ile-de-France, a réagi en faisant part de sa très claire opposition.
    « Bien sûr que non », le FN ne peut défiler, estime également Eric Coquerel, du Parti de gauche :
    « C'est une manifestation en hommage aux valeurs de “Charlie Hebdo”, une certaine idée de la République. On ne doit pas faire une manifestation contraire à ses valeurs. »
    Jeudi après-midi devait se tenir une réunion de préparation au rassemblement, tenue par le PS, le Parti communiste français, Europe Ecologie-Les Verts, le Mouvement républicain et citoyen, le Parti radical de gauche, le Parti de gauche, l'UMP, l'UDI, le Modem. L'entourage de Nicolas Dupont-Aignan, patron de Debout la France, a annoncé qu'il faisait aussi partie de la coordination et qu'il serait au rassemblement.
    Cette réunion doit permettre d'examiner comment pourront être associées « organisations syndicales et associations », a indiqué le député François Lamy, chargé de l'organisation de l'évènement pour le PS. La question de la présence du FN devrait très certainement être évoquée.

    le monde



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