On a récemment découvert une importante colonie de Faucons d'Éléonore en Algérie. Il pourrait s'agir de la plus grande colonie sur la côte méditerranéenne d'Afrique du Nord.
Le Faucon d'Éléonore (Falco eleonorae) est un Falconidé, migrateur, nichant en colonies. Il ressemble assez fort au Faucon pèlerins (Falco peregrinus) que l’on peut observer chez nous, en Belgique. Cependant, le mâle et ma femelle ont la même taille, et ils ont une plus longue queue.
On estime que sa population totale avoisine les 13.500 couples.
Ce rapace hiverne le long des côtes d'Afrique orientale, dans l’archipel des Mascareignes (îles Maurice, La Réunion et Rodriguez) et à Madagascar.
A la fin de l’été et au début de l’automne, le Faucon d’Eléonore nidifie sur des falaises, îlots et îles autour du bassin méditerranéen, dans l’archipel des Canaries, et, localement, sur la côte atlantique du Maroc. Sur le pourtour méditerranéen, il profite ainsi, pour nourrir sa progéniture, du passage des passereaux migrateurs, en route pour leurs quartiers d’hivernage via la Turquie, l’Italie ou le détroit de Gibraltar.
La majorité des Faucons d'Éléonore se reproduit en Grèce, en Sicile en Sardaigne et dans les îles Baléares. Cependant, l'Afrique du Nord accueillerait une proportion significative, et sous-estimée, de la population méditerranéenne.
En Tunisie, la plupart des couples se trouvent dans l'archipel de Galite, au nord du pays.
Au Maroc, les deux colonies recensées (sur des îlots au large d'Essaouira et sur les falaises de Salé) sont situées sur la côte atlantique.
En Algérie, la reproduction est connue depuis la moitié du 20ème siècle dans l'île Sérigina et dans l'archipel des Habibas. Le nombre total de couples recensés n'a jamais dépassé la cinquantaine.
Le site web algérien de la North African Bird annoncé que des biologistes algériens (Association Ecologique Marine Barbarous), et français (Bureau d’études Naturalia) ont découvert en octobre 2013 une colonie de plus de 70 couples sur les falaises du département d'Oran.
Ce secteur côtier est connu depuis la fin du 19° siècle pour la richesse de sa faune et de sa flore.
Ce site de nidification serait l'un des plus importants, sinon le plus important de l’espèce sur la côte maghrébine.
Comme c’est l’usage, le site exact n'a pas été révélé, pour protéger les oiseaux.
par Jacques Schwers
Le 18 février 2014
Le Faucon d'Éléonore (Falco eleonorae) est un Falconidé, migrateur, nichant en colonies. Il ressemble assez fort au Faucon pèlerins (Falco peregrinus) que l’on peut observer chez nous, en Belgique. Cependant, le mâle et ma femelle ont la même taille, et ils ont une plus longue queue.
On estime que sa population totale avoisine les 13.500 couples.
Ce rapace hiverne le long des côtes d'Afrique orientale, dans l’archipel des Mascareignes (îles Maurice, La Réunion et Rodriguez) et à Madagascar.
A la fin de l’été et au début de l’automne, le Faucon d’Eléonore nidifie sur des falaises, îlots et îles autour du bassin méditerranéen, dans l’archipel des Canaries, et, localement, sur la côte atlantique du Maroc. Sur le pourtour méditerranéen, il profite ainsi, pour nourrir sa progéniture, du passage des passereaux migrateurs, en route pour leurs quartiers d’hivernage via la Turquie, l’Italie ou le détroit de Gibraltar.
La majorité des Faucons d'Éléonore se reproduit en Grèce, en Sicile en Sardaigne et dans les îles Baléares. Cependant, l'Afrique du Nord accueillerait une proportion significative, et sous-estimée, de la population méditerranéenne.
En Tunisie, la plupart des couples se trouvent dans l'archipel de Galite, au nord du pays.
Au Maroc, les deux colonies recensées (sur des îlots au large d'Essaouira et sur les falaises de Salé) sont situées sur la côte atlantique.
En Algérie, la reproduction est connue depuis la moitié du 20ème siècle dans l'île Sérigina et dans l'archipel des Habibas. Le nombre total de couples recensés n'a jamais dépassé la cinquantaine.
Le site web algérien de la North African Bird annoncé que des biologistes algériens (Association Ecologique Marine Barbarous), et français (Bureau d’études Naturalia) ont découvert en octobre 2013 une colonie de plus de 70 couples sur les falaises du département d'Oran.
Ce secteur côtier est connu depuis la fin du 19° siècle pour la richesse de sa faune et de sa flore.
Ce site de nidification serait l'un des plus importants, sinon le plus important de l’espèce sur la côte maghrébine.
Comme c’est l’usage, le site exact n'a pas été révélé, pour protéger les oiseaux.
par Jacques Schwers
Le 18 février 2014
Description de la famille :
Le mot faucon vient du latin Falco qui signifie faucon, lui même dérive du mot falx qui signifie "faux", par allusion à la forme des ailes en forme de lame de faux.
Identification :
Le faucon d'Eléonore est un faucon de taille moyenne. Il possède de longues ailes étroites et une longue queue. Vu d'en bas, on remarque la couleur fauve du dessous de son corps, et le contraste entre le gris foncé des couvertures sous-alaires, et le gris clair des rémiges, autant que les joues blanches contrastent avec la rayure noire des "moustaches". Les deux sexes sont similaires.
Il existe deux phases différentes :
La phase claire (ce sont les plus nombreux) avec les parties supérieures gris-ardoise ou marron-noir, et la queue plus pâle. Sur la face, les joues blanchâtres font ressortir la "moustache" noire.
La phase sombre : (1 individu sur 5) les parties supérieures et inférieures sont brun foncé et la poitrine est rayée de brun clair.
Les yeux sont marron très foncé, le bec varie du blanc au jaune-citron très clair, les pattes sont comme le bec.
Chant : Le faucon d'Eléonore crie beaucoup quand il commence à chasser au petit matin. On peut dire que c'est une espèce très bruyante qui attire tout de suite l'attention.
Habitat : Le faucon d'Eléonore aime les îlots rocheux et les falaises côtières.
Distribution : Ils laissent la mer Méditerranée et la mer Rouge, où ils nidifient, pour passer l'hiver à Madagascar. D'autres continuent leur migration de printemps, et arrivent jusqu'au nord de l'Europe et aux îles britanniques. On en trouve beaucoup aux îles Canaries.
Comportements : Le faucon d'Eléonore est un grand migrateur. Il effectue de longs parcours avant d'élire son lieu hivernal. Ils effectuent ces longs vols en groupe avec d'autres faucons. Quand il cherche une proie, le faucon d'Eléonore passe beaucoup de temps à planer, ailes étalées. Pendant la période de reproduction, ils utilisent une méthode de chasse très particulière, dans laquelle interviennent principalement les mâles. Les faucons forment un front serré et décalé en hauteur, et attendent, au lever du jour, l'arrivée de leurs proies. Ils se lancent sur elles en vol, avant qu'elles atteignent le sol. Ils les saisissent et les emportent directement au nid et recommencent.
En parade nuptiale, les faucons n'effectuent pas leur vol en couple, mais en groupes bruyants. Fréquemment, ils se suspendent soudain dans les airs, et s'élancent en piqués vertigineux sur l'eau. Il n'est pas rare quand le mâle s'approche, de voir la femelle s'éloigner à reculons en présentant ses serres de manière très brève, sans que les deux partenaires ne se touchent.
Vol : Le faucon d'Eléonore a un vol extrêmement gracieux, très agile et rapide. Il est capable de grands piqués et de vitesses extraordinaires. Il bat des ailes de manière régulière et profonde quand il chasse, mais il effectue aussi des phases lentes très caractéristiques, avec de paresseux battements d'ailes. Il est capable de s'immobiliser dans l'air en déployant la queue comme les buses, les ailes étendues.
Nidification : L'espèce étant grégaire, les colonies de faucons d'Eléonore peuvent comprendre plusieurs couples. Le nid est un simple creux gratté, au bord d'une paroi rocheuse. Plus souvent, ils déposent les oeufs à l'intérieur d'excavations rocheuses, jamais éloignées de la mer. Malgré leur sociabilité, chaque couple défend son petit territoire autour du nid et expulse tous ceux qui s'en approchent, qu'ils soient de la même espèce ou pas.
La ponte consiste en général en 1 à 3 oeufs pondus à 24 ou 48 heures d'intervalle. Leur coloration est d'un blanc rosé ou ocre clair, et tachetés de tons plus sombres. L'incubation dure de 28 à 30 jours, assurée entièrement par la femelle. Durant les dix premiers jours, la femelle reste au nid ou tout près. Ensuite, elle reste à proximité, s'approchant quand le mâle rapporte des proies qu'elle distribue aux jeunes. Le mâle vient parfois au nid, et la femelle reste éloignée pendant ce temps.
Les jeunes volent au bout de 30 jours, mais avec des difficultés, et ce n'est qu'à partir de 35 jours après l'éclosion qu'ils peuvent suivre maladroitement les adultes.
Régime : Le faucon d'Eléonore se nourrit essentiellement d'insectes volants et de petits oiseaux. Cependant, il peut aussi se satisfaire de petits mammifères (chauves-souris) et de reptiles (lézards).
Protection / Menaces : La population de cette espèce semble stable, néanmoins, la répartition dans des colonies très concentrées est un facteur de risque très sérieux. À ce problème s'ajoutent les prélèvements d'oeufs, la chasse illégale et les dérangements du tourisme.
Sources :
◦IOC World Bird List (v4.3), Gill, F and D Donsker (Eds). 2014.
Le mot faucon vient du latin Falco qui signifie faucon, lui même dérive du mot falx qui signifie "faux", par allusion à la forme des ailes en forme de lame de faux.
Identification :
Le faucon d'Eléonore est un faucon de taille moyenne. Il possède de longues ailes étroites et une longue queue. Vu d'en bas, on remarque la couleur fauve du dessous de son corps, et le contraste entre le gris foncé des couvertures sous-alaires, et le gris clair des rémiges, autant que les joues blanches contrastent avec la rayure noire des "moustaches". Les deux sexes sont similaires.
Il existe deux phases différentes :
La phase claire (ce sont les plus nombreux) avec les parties supérieures gris-ardoise ou marron-noir, et la queue plus pâle. Sur la face, les joues blanchâtres font ressortir la "moustache" noire.
La phase sombre : (1 individu sur 5) les parties supérieures et inférieures sont brun foncé et la poitrine est rayée de brun clair.
Les yeux sont marron très foncé, le bec varie du blanc au jaune-citron très clair, les pattes sont comme le bec.
Chant : Le faucon d'Eléonore crie beaucoup quand il commence à chasser au petit matin. On peut dire que c'est une espèce très bruyante qui attire tout de suite l'attention.
Habitat : Le faucon d'Eléonore aime les îlots rocheux et les falaises côtières.
Distribution : Ils laissent la mer Méditerranée et la mer Rouge, où ils nidifient, pour passer l'hiver à Madagascar. D'autres continuent leur migration de printemps, et arrivent jusqu'au nord de l'Europe et aux îles britanniques. On en trouve beaucoup aux îles Canaries.
Comportements : Le faucon d'Eléonore est un grand migrateur. Il effectue de longs parcours avant d'élire son lieu hivernal. Ils effectuent ces longs vols en groupe avec d'autres faucons. Quand il cherche une proie, le faucon d'Eléonore passe beaucoup de temps à planer, ailes étalées. Pendant la période de reproduction, ils utilisent une méthode de chasse très particulière, dans laquelle interviennent principalement les mâles. Les faucons forment un front serré et décalé en hauteur, et attendent, au lever du jour, l'arrivée de leurs proies. Ils se lancent sur elles en vol, avant qu'elles atteignent le sol. Ils les saisissent et les emportent directement au nid et recommencent.
En parade nuptiale, les faucons n'effectuent pas leur vol en couple, mais en groupes bruyants. Fréquemment, ils se suspendent soudain dans les airs, et s'élancent en piqués vertigineux sur l'eau. Il n'est pas rare quand le mâle s'approche, de voir la femelle s'éloigner à reculons en présentant ses serres de manière très brève, sans que les deux partenaires ne se touchent.
Vol : Le faucon d'Eléonore a un vol extrêmement gracieux, très agile et rapide. Il est capable de grands piqués et de vitesses extraordinaires. Il bat des ailes de manière régulière et profonde quand il chasse, mais il effectue aussi des phases lentes très caractéristiques, avec de paresseux battements d'ailes. Il est capable de s'immobiliser dans l'air en déployant la queue comme les buses, les ailes étendues.
Nidification : L'espèce étant grégaire, les colonies de faucons d'Eléonore peuvent comprendre plusieurs couples. Le nid est un simple creux gratté, au bord d'une paroi rocheuse. Plus souvent, ils déposent les oeufs à l'intérieur d'excavations rocheuses, jamais éloignées de la mer. Malgré leur sociabilité, chaque couple défend son petit territoire autour du nid et expulse tous ceux qui s'en approchent, qu'ils soient de la même espèce ou pas.
La ponte consiste en général en 1 à 3 oeufs pondus à 24 ou 48 heures d'intervalle. Leur coloration est d'un blanc rosé ou ocre clair, et tachetés de tons plus sombres. L'incubation dure de 28 à 30 jours, assurée entièrement par la femelle. Durant les dix premiers jours, la femelle reste au nid ou tout près. Ensuite, elle reste à proximité, s'approchant quand le mâle rapporte des proies qu'elle distribue aux jeunes. Le mâle vient parfois au nid, et la femelle reste éloignée pendant ce temps.
Les jeunes volent au bout de 30 jours, mais avec des difficultés, et ce n'est qu'à partir de 35 jours après l'éclosion qu'ils peuvent suivre maladroitement les adultes.
Régime : Le faucon d'Eléonore se nourrit essentiellement d'insectes volants et de petits oiseaux. Cependant, il peut aussi se satisfaire de petits mammifères (chauves-souris) et de reptiles (lézards).
Protection / Menaces : La population de cette espèce semble stable, néanmoins, la répartition dans des colonies très concentrées est un facteur de risque très sérieux. À ce problème s'ajoutent les prélèvements d'oeufs, la chasse illégale et les dérangements du tourisme.
Sources :
◦IOC World Bird List (v4.3), Gill, F and D Donsker (Eds). 2014.
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