« La façon dont un pays s’occupe de ses animaux sauvages, démontre la grandeur du pays et de sa haute valeur morale. »
Ghandi
La préservation de notre faune sauvage et de notre avifaune riche et variée, comme le guépard du Tassili, le cerf d’El Kala, le mouflon de l’Atlas saharien, les différentes races de gazelles du Sahara, l’outarde, le chardonneret ... qui sont protégés par décret n083-509 du 20 août 1983 et par arrêté du 17 janvier 1995, est nécessaire et indispensable. Le massacre va bon train. La défense des animaux menacés d’extinction constitue chez nous une priorité nationale, une nécessité scientifique, écologique, esthétique, morale même et la préservation des équilibres naturels doit être conçue à l’échelle nationale et aussi planétaire. « Si la biodiversité disparaissait, il n’y aura plus de futur parce que nos vies sont liées »
Condamnés à disparaitre ?
Ce n’est pas seulement pour l’homme lui-même que l’homme est un loup, c’est aussi pour le loup. Encore faut-il remarquer que dans cette formule, l’homme attribue au loup ce qui lui revient au contraire de droit, car l’animal n’attaque et ne tue l’animal que pour vivre et pour se protéger. L’homme au contraire, en superprédateur, non satisfait de détruire la vie pour le plaisir ou pour le profit, détruit aussi les équilibres naturels, et en dépeuplant la planète des ses compagnons inférieurs, il se prépare à la rendre inhabitable pour lui. Dans notre pays et dans le reste du monde, beaucoup d’espèces d’oiseaux et de mammifères ont disparu depuis la nuit des temps et la morale écologique nous appelle aujourd’hui à sauver les plus menacés. C’est toute une éducation qui reste à faire et c’est un choix radical qu’il va être nécessaire d’effectuer. « La croisade pour la défense de l’homme ne peut réussir que si l’éducation apporte une vue claire sur les problèmes de l’homme, son avenir ambigu, sa puissance et sa fragilité. La société des hommes doit s’organiser, elle a tous les moyens de découvrir les clés d’une organisation qui la mettent à l’abri. Ce qui semble une utopie aux hommes d’aujourd’hui sera une nécessité urgente aux hommes de demain ». C’est l’opinion du professeur Jean Hamburger. Nous la partageons. L’homme préhistorique nord-africain, de la fin du paléolithique supérieur, les peuplades numides et maures ont cohabité avec les fauves et autres animaux sauvages : lions, léopards, éléphants, hippopotames, rhinocéros, ours (caverne des ours et du mouflon sur les flancs des gorges du Rhummel à Constantine) buffles, dont les gravures rupestres du nord du pays et du Tassili au Sahara sont les témoins de cette période. Les principaux sujets sont les animaux, des signes abstraits et quelques figures humaines, les herbivores, bovidés et chevaux dominent largement, suivis des bouquetins, cervidés, éléphants et girafes. Nos musées nationaux regorgent d’ossements de ces mammifères, à l’image du musée Cirta (os de mouflons, ours, éléphants, hippopotames, rhinocéros également), musée du Bardo à Alger, musée Zabana à Oran. A l’arrivée des Phéniciens, l’éléphant de Berbérie peuplait l’Afrique du Nord, dans le Constantinois, on le rencontrait à Bou Merzoug, à Ibn Zied. Près de Skikda, c’est à Fil Fila qu’il vivait en bandes. Le mot fil (éléphant en arabe) est d’origine punique. Hannibal, général carthaginois, ne l’avait-il pas utilisé pour attaquer Rome en passant par les Alpes en l’an 216 ? Lors de l’occupation romaine, la présence de fauves est décrite dans différentes mosaïques à scènes de chasse du IVe siècle (à voir dans les musées précités et ceux de Timgad, Djemila, Tipaza). 4000 à 5000 bêtes féroces ont été capturées dans leurs colonies nord-africaines et expédiées à Rome pour être tuées pour le spectacle dans les arènes du Colisée par les gladiateurs. L’occupation a été responsable de l’extinction progressive d’animaux sauvages. A l’arrivée des Turcs, on chassait encore des fauves dans les environs de Constantine, à El Ghaba (forêts d’El Menia et les environs d’El Hamma). Au XIXe siècle, les colons français tuaient pour le plaisir de la chasse lions, léopards à Souk Ahras, l’ancienne Taghaste ou ville des fauves. Le dernier léopard vu au Nord dans l’Atlas tellien massif de Sidi Ali Bounab, remonte à 1925 (voir l’animal empaillé de l’APC de Tadmaït). En plus de ces massacres organisés par l’homme, leur disparition totale est attribuée au changement climatique avec la disparition progressive de forêts, fleuves, lacs et mers intérieures. Tassili N’Ajjers ancienne appellation targuie, signifie plateau des rivières. Au milieu du 3e millénaire, l’assèchement du climat créera une barrière désertique entre le nord de l’Afrique et le reste du continent et certains scientifiques ont attribué aux chasseurs primitifs une part importante de responsabilité dans les disparitions d’autrefois, à leur avis, comparables aux destructions des temps modernes. Cette théorie est basée sur une pratique largement utilisée au cours de la préhistoire dans le monde, qui consistait à affoler le gibier pour le rabattre ensuite vers un ravin où les bêtes étaient précipitées et se tuaient d’elles-mêmes. L’avantage et l’inconvénient de cette méthode étaient qu’un petit groupe de chasseurs suffisait à anéantir plusieurs dizaines, voire des centaines d’animaux, en une seule fois sans pour cela disposer d’un armement puissant.
Ghandi
La préservation de notre faune sauvage et de notre avifaune riche et variée, comme le guépard du Tassili, le cerf d’El Kala, le mouflon de l’Atlas saharien, les différentes races de gazelles du Sahara, l’outarde, le chardonneret ... qui sont protégés par décret n083-509 du 20 août 1983 et par arrêté du 17 janvier 1995, est nécessaire et indispensable. Le massacre va bon train. La défense des animaux menacés d’extinction constitue chez nous une priorité nationale, une nécessité scientifique, écologique, esthétique, morale même et la préservation des équilibres naturels doit être conçue à l’échelle nationale et aussi planétaire. « Si la biodiversité disparaissait, il n’y aura plus de futur parce que nos vies sont liées »
Condamnés à disparaitre ?
Ce n’est pas seulement pour l’homme lui-même que l’homme est un loup, c’est aussi pour le loup. Encore faut-il remarquer que dans cette formule, l’homme attribue au loup ce qui lui revient au contraire de droit, car l’animal n’attaque et ne tue l’animal que pour vivre et pour se protéger. L’homme au contraire, en superprédateur, non satisfait de détruire la vie pour le plaisir ou pour le profit, détruit aussi les équilibres naturels, et en dépeuplant la planète des ses compagnons inférieurs, il se prépare à la rendre inhabitable pour lui. Dans notre pays et dans le reste du monde, beaucoup d’espèces d’oiseaux et de mammifères ont disparu depuis la nuit des temps et la morale écologique nous appelle aujourd’hui à sauver les plus menacés. C’est toute une éducation qui reste à faire et c’est un choix radical qu’il va être nécessaire d’effectuer. « La croisade pour la défense de l’homme ne peut réussir que si l’éducation apporte une vue claire sur les problèmes de l’homme, son avenir ambigu, sa puissance et sa fragilité. La société des hommes doit s’organiser, elle a tous les moyens de découvrir les clés d’une organisation qui la mettent à l’abri. Ce qui semble une utopie aux hommes d’aujourd’hui sera une nécessité urgente aux hommes de demain ». C’est l’opinion du professeur Jean Hamburger. Nous la partageons. L’homme préhistorique nord-africain, de la fin du paléolithique supérieur, les peuplades numides et maures ont cohabité avec les fauves et autres animaux sauvages : lions, léopards, éléphants, hippopotames, rhinocéros, ours (caverne des ours et du mouflon sur les flancs des gorges du Rhummel à Constantine) buffles, dont les gravures rupestres du nord du pays et du Tassili au Sahara sont les témoins de cette période. Les principaux sujets sont les animaux, des signes abstraits et quelques figures humaines, les herbivores, bovidés et chevaux dominent largement, suivis des bouquetins, cervidés, éléphants et girafes. Nos musées nationaux regorgent d’ossements de ces mammifères, à l’image du musée Cirta (os de mouflons, ours, éléphants, hippopotames, rhinocéros également), musée du Bardo à Alger, musée Zabana à Oran. A l’arrivée des Phéniciens, l’éléphant de Berbérie peuplait l’Afrique du Nord, dans le Constantinois, on le rencontrait à Bou Merzoug, à Ibn Zied. Près de Skikda, c’est à Fil Fila qu’il vivait en bandes. Le mot fil (éléphant en arabe) est d’origine punique. Hannibal, général carthaginois, ne l’avait-il pas utilisé pour attaquer Rome en passant par les Alpes en l’an 216 ? Lors de l’occupation romaine, la présence de fauves est décrite dans différentes mosaïques à scènes de chasse du IVe siècle (à voir dans les musées précités et ceux de Timgad, Djemila, Tipaza). 4000 à 5000 bêtes féroces ont été capturées dans leurs colonies nord-africaines et expédiées à Rome pour être tuées pour le spectacle dans les arènes du Colisée par les gladiateurs. L’occupation a été responsable de l’extinction progressive d’animaux sauvages. A l’arrivée des Turcs, on chassait encore des fauves dans les environs de Constantine, à El Ghaba (forêts d’El Menia et les environs d’El Hamma). Au XIXe siècle, les colons français tuaient pour le plaisir de la chasse lions, léopards à Souk Ahras, l’ancienne Taghaste ou ville des fauves. Le dernier léopard vu au Nord dans l’Atlas tellien massif de Sidi Ali Bounab, remonte à 1925 (voir l’animal empaillé de l’APC de Tadmaït). En plus de ces massacres organisés par l’homme, leur disparition totale est attribuée au changement climatique avec la disparition progressive de forêts, fleuves, lacs et mers intérieures. Tassili N’Ajjers ancienne appellation targuie, signifie plateau des rivières. Au milieu du 3e millénaire, l’assèchement du climat créera une barrière désertique entre le nord de l’Afrique et le reste du continent et certains scientifiques ont attribué aux chasseurs primitifs une part importante de responsabilité dans les disparitions d’autrefois, à leur avis, comparables aux destructions des temps modernes. Cette théorie est basée sur une pratique largement utilisée au cours de la préhistoire dans le monde, qui consistait à affoler le gibier pour le rabattre ensuite vers un ravin où les bêtes étaient précipitées et se tuaient d’elles-mêmes. L’avantage et l’inconvénient de cette méthode étaient qu’un petit groupe de chasseurs suffisait à anéantir plusieurs dizaines, voire des centaines d’animaux, en une seule fois sans pour cela disposer d’un armement puissant.
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