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Le dinar algérien à la dérive

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  • Le dinar algérien à la dérive

    Conséquence de la chute des recettes d’hydrocarbures et de l’envolée du dollar
    Le dinar à la dérive

    le 12.01.15 | 10h00 El Watan


    Pour combler les manques à gagner induits par la baisse des prix du pétrole, il est de tradition que l’autorité monétaire américaine ajuste à la hausse la parité du dollar par rapport aux autres devises. La valeur du billet vert a, de ce fait, enregistré une remontée significative depuis que les prix des hydrocarbures ont amorcé leur déclin à la fin du premier trimestre de l’année 2014.


    Il se serait apprécié d’au minimum 25% par rapport à l’euro à la fin du mois de cette même année, faisant craindre le pire aux autres devises que les détenteurs de capitaux ont commencé à bouder, préférant convertir leur argent dans la monnaie américaine qui présente d’indéniables signes de solidité. Cette hausse inattendue mais malheureusement bien réelle, installée dans la durée, commence également à impacter sérieusement le dinar algérien qui n’arrête pas de faiblir par rapport au billet vert. La dérive du dinar est telle qu’il faut aujourd’hui pas moins de 92 dinars pour acquérir un dollar au niveau d’une banque algérienne.

    La même envolée est constatée sur le marché informel (Port Saïd Alger) où le dollar était échangé ces premiers jours de janvier 2015 entre 116 et 118 dinars. Dopé par une demande élevée et une constante évolution, l’euro continue, quant à lui, son ascension (1 euro = 160 DA) en dépit de son très net recul par rapport au dollar. L’Algérie qui commercialise ses hydrocarbures en dollars tire évidemment profit d’un dollar fort en termes de pouvoir d’achat et de compensation des pertes engendrées par la baisse des cours pétroliers et gaziers qui ont sérieusement réduit le niveau de ses recettes en devises.

    Mais le drame est que les quantités d’hydrocarbures exportées par Sonatrach sont en baisse et qu’environ la moitié de nos importations, notamment les biens d’équipement et les produits alimentaires, sont payés en dollars. Quand bien même l’Algérie pourrait acquérir des quantités plus importantes de marchandises à la faveur du raffermissement du dollar, l’impact sur leurs prix de vente sur le marché algérien ne peut être que négatif.

    Les entreprises comme les consommateurs devront s’attendre, si ce n’est déjà fait, à payer plus cher les produits et services achetés en dollars du simple fait du surcroît d’appréciation du dollar par rapport au dinar. Une inflation importée du même type que celle que l’Algérie avait auparavant subie du fait de l’envolée de l’euro est, par conséquent, à craindre, notamment pour les denrées alimentaires et les équipements de production essentiellement payés en dollars.

    Mis à mal, aussi bien par l’euro qui conserve une forte parité par rapport au dinar que par le dollar qui continue son envolée, les Algériens devront se résoudre à payer plus cher tous les produits importés, qu’ils soient réglés en monnaie européenne ou en monnaie américaine. La dérive du dinar va évidemment poser problème aux opérateurs économiques qui devront mobiliser davantage de trésorerie pour acquérir des dollars dont la valeur ne cesse d’augmenter.

    Les pertes de change qu’ils subiront augmenteront au gré du raffermissement du billet vert, au point où leurs manques à gagner financiers seront insupportables. Leur inquiétude est d’autant plus grande qu’ils savent qu’ils ne pourront pas compter sur un Etat empêtré dans de sérieux déficits budgétaires pour les aider à combler, comme il l’avait fait au milieu des années 90’, leurs pertes de change.

    Autre conséquence de l’envolée du dollar, les commandes publiques confiées à des entreprises étrangères coûteront nécessairement plus cher à l’Etat, qui devra augmenter au gré de la dérive du dinar par rapport à la monnaie américaine, les montants des crédits de paiement pour pouvoir rémunérer des travaux et services faits payables en dollars.

    Outre le renchérissement des coûts de réalisation que le Trésor devra supporter, la nécessaire mobilisation d’un surcroît de dinars pour faire face à la hausse du dollar ne manquera certainement pas d’exacerber le niveau général de l’inflation, avec toutes les répercussions négatives que cela pourrait avoir, notamment sur la promotion de l’investissement et le pouvoir d’achat des citoyens.

    Cette grave dérive du dinar algérien ne satisfait malheureusement pas le Fonds monétaire international qui recommande une dévaluation encore plus substantielle au regard de la modicité de nos performances productives, de notre faible croissance économique, de la persistance des déficits du Trésor et, plus grave encore, de l’érosion qui commence à affecter nos réserves de change.

    Au vu de toutes ces contraintes qui bloquent l’essor de l’économie algérienne et fragilisent implicitement le dinar étant des données structurelles qui ne sauraient être améliorées à brève échéance à la faveur d’une décision politique, tout porte à croire que les autorités algériennes finiront par acquiescer aux souhaits du FMI : fixer les taux de change du dinar algérien, au gré des cotations effectives du dollar américain. 

  • #2
    On annonce une forte dévaluation pour 2015.

    tout porte à croire que les autorités algériennes finiront par acquiescer aux souhaits du FMI : fixer les taux de change du dinar algérien, au gré des cotations effectives du dollar américain.
    Lorsque l'opération aura été accompli, la dévalutation du dinar deviendra officielle et sera du même niveau que le taux de change des cambistes de la place Square Port-Saïd. Il faut bien une référence nationale qui est l'offre et la demande.
    Dernière modification par zek, 12 janvier 2015, 14h33.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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    • #3
      tout porte à croire que les autorités algériennes finiront par acquiescer aux souhaits du FMI : fixer les taux de change du dinar algérien, au gré des cotations effectives du dollar américain.
      ça serait une erreur monumentale de suivre cette politique ,qui était la cause de la faillite de l'Argentine il y a quelques années

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      • #4
        Trois remarques

        1. Les cours officiels indiquent un dollar et un euro à respectivement 88 et 104 dinars.

        2. Les importateurs paient en contre valeur dinar et n'oont pas recours au marché parallele.

        3. @zek : la seule annonce faite est la prochaine autorisation des bureaux de change.

        Tout le reste n'est que broderie.

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        • #5
          la seule annonce faite est la prochaine autorisation des bureaux de change.
          Bonsoir,
          Question: comment vont il réglementer le taux de change ?

          Je connais beaucoup d'expats dans d'autres pays qui n'ont jamais entendu parler du marché parallèle de la monnaie dans leurs pays malgré que se sont comparable avec l'algerie. Je me demande comment peut-on éliminer ce phénomène chez nous?

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          • #6
            Question: comment vont il réglementer le taux de change ?
            Prérogative de la banque centrale qui s'appliquera de la même maniere que pour les banques.

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            • #7
              Prérogative de la banque centrale qui s'appliquera de la même maniere que pour les banques.
              Alors qu'elle est la difference entre ces bureaux de changes et les banques actuelles? Est-ce que ces derniers achètent et vendent de la monnaie ?

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              • #8
                Moh-tar

                Autant autoriser les algériens à acheter des devises en illimité dans les banques !
                Tu ne peux empêcher les oiseaux de la tristesse de voler au-dessus de ta tête, mais tu peux les empêcher de faire leurs nids dans tes cheveux.

                Commentaire


                • #9
                  Mokh-tar
                  Alors qu'elle est la difference entre ces bureaux de changes et les banques actuelles? Est-ce que ces derniers achètent et vendent de la monnaie ?
                  Les banques sont des délégataires de la banques centrales,les autres sont des sous-délégataires .
                  "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

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                  • #10
                    Salam,

                    Si je me permets

                    1. Les cours officiels indiquent un dollar et un euro à respectivement 88 et 104 dinars.
                    Le cours officiel est complètement déconnecter de la réalité et pour preuve l'écart entre le taux officiel et officieux.
                    Les importateurs paient en contre valeur dinar et n'oont pas recours au marché parallèle.
                    C'est faire preuve d'une nativité sans limite , je pense que tu dois être le dernier à croire à ça. il y pas un importateur qui ne pratique pas la sous facturation credoc pour compléter avec de la devise issue du marché parallèle.

                    L'envolé des cours de l'euro dans le marché de port-Said malgré la chute sur les marchés international s'explique par une crise de confiance qui couve depuis un moment , une majorité de rentier ont compris qu'après l’immobilier le seule refuge c'est l'euro.

                    3. @zek : la seule annonce faite est la prochaine autorisation des bureaux de change.
                    ça peut être une bonne nouvelle dans un gouvernement crédible , la réforme des banques a été abodre en 1999 et au jour d'aujourd'hui , l'état a du mal a imposer le cheque comme moyen de paiement ... donc bureaux de change j'attends
                    شبابنا ساهي متزنك في المقاهي مبنك

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                    • #11
                      C'est faire preuve d'une nativité sans limite , je pense que tu dois être le dernier à croire à ça. il y pas un importateur qui ne pratique pas la sous facturation credoc pour compléter avec de la devise issue du marché parallèle.
                      Bjr histo

                      Tu n'y est pas mais alors pas du tout. Les importateurs ouvrent des sociétés écran a Dubaï et deviennent leurs propres fournisseurs.

                      La société écran importe et vend a l'importateur qui se fait un plaisir pour SURfacturer.

                      Quant au différentiel entre taux officiel et parallèle, il est alimenté par ceux qui tentent de recycler ailleurs leur argent sale.

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                      • #12
                        Le dinar à la dérive
                        C'est l'éternel problème des pays mono-exportateurs comme l'Algérie elle dépend d'une seule ressource et quand celle-ci baisse forcement le pays plonge avec elle.

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                        • #13
                          @Jawzia : vous avez tort et vous avez raison à la fois; je m'explique :

                          -Les produits à faible taxations sont surfacturés avec un paiement en L/C pour une partie (celle qu'on veut déclarer), avec un paiement complété au fournisseur de l'importateur à partir de comptes basés ou en Tunisie, ou Turquie, ou HK, ou surtout Dubai.

                          -Pour les produits à forte taxations, ben là, c'est tout le contraire, l'importateur va chercher à sous-facturer au maximum le paiement à son fournisseur pour éviter de payer un maximum d'impôts et de taxes. Idem pour le paiement complémentaire au fournisseur, on repasse aux comptes dans les pays cités au-dessus.

                          A savoir aussi : beaucoup de "fournisseurs" ne sont en fait que des sociétés-écrans crées par l'importateur lui-même.
                          Dubai comptent des milliers de sociétés bidons crées en freezone (en statut offshore ou en FZE) par des importateurs algériens qui importent la marchandise de Chine, de Dubai, Turquie etc..la surfacture.
                          Dernière modification par Londoner, 14 janvier 2015, 04h00.

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                          • #14
                            Qui va rendre des comptes pour cette catastrophe ??????

                            C'est ce que nos gouvernants et dirigeants appellent la bonne gouvernance !!
                            La dérive du Dinar est tout simplement la résultante d'une très mauvaise gestion de notre économie Nationale malgré la richesse de notre Pays.
                            Le pays s'est enrichi et le peuple s’appauvrit !!!???

                            Comment peut on accepter cette dérive alors que les monnaies de nos deux pays voisins a l'Est et a l'Ouest, par exemple, coûtent presque 10 fois plus que notre monnaie!! Ou est alors le Nationalisme et le chauvinisme des Algériens ?????
                            Au train ou vont les choses, le Dinar va se vendre bientôt au kilo !!????
                            C'est une situation inacceptable et dramatique qui interpelle plus d'un !!!

                            Le Sage

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                            • #15
                              Cotation du dinar sur une période d'une année http://fr.exchangerates.org.uk/histo...tml#graphiques

                              De 112 dinars pour un euro (en Octobre 2013), on est a 103 dinars pour le même euro.

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