Farouk Ksentini a présenté, hier, au Forum du journal DK News, un rapport très complaisant sur la situation des droits de l’Homme en Algérie.
Le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme s’est abstenu de parler des nombreux droits bafoués dans le pays, pour se consacrer à l’énumération d’une série de décisions prises ces derniers temps par le gouvernement qu’il présente comme de grands acquis. À l’instar de l’arsenal juridique protégeant les femmes et les enfants des violences et la création d’un fonds de pension alimentaire pour les femmes divorcées ayant des enfants à charge.
Un grand chapitre de ce rapport est, bien entendu, réservé à la réconciliation nationale, qui, selon Ksentini, a réalisé à 95% ses objectifs. “Même les Maliens veulent copier notre modèle.” Dans ce compte-rendu qu’il s’apprête à transmettre au président de la République, il recommande la prise de mesures complémentaires pour l’indemnisation des personnes ayant subi des pertes matérielles dans des attentats terroristes. Pour Merouane Azzi, président de la Commission nationale d’application de la Charte portant réconciliation nationale, ce dossier dans sa globalité doit rester une priorité. La politique de la main tendue s’est soldée par la reddition de 15 000 personnes et la lutte contre le terrorisme par l’élimination de 220 personnes en 2012, 292 en 2013 et 160 en 2014.
Merouane Azzi déplore le retour du “qui- tue-qui” qui entretient une
sorte de surenchère dans le dossier de la tragédie nationale. Dans ce sens, il condamne le procès en cours des deux Patriotes en France tout en appelant au respect de l’article 46 de la charte qui stipule que nul ne doit instrumentaliser les blessures de la tragédie nationale ou “nuire à l’honorabilité de ses agents qui l’ont dignement servie, ou ternir l’image de l’Algérie sur le plan international”. Abordant l’attentat contre Charlie Hebdo, Farouk Ksentini condamne fermement cet acte. “Je leur refuse le droit de tuer au nom de l’islam. Ils agissent au nom de l’islam et ce sont eux qui portent le plus atteinte à cette religion. Cet acte va avoir des conséquences sur nos compatriotes qui vont souffrir davantage de racisme.”
Au chapitre politique, M. Ksentini pense que la prochaine Constitution renforcera la démocratie et consacrera la séparation des pouvoirs. À la question de savoir s’il croyait vraiment qu’un chef de l’État qui n’a pas concrétisé ces principes pendant ces trois précédents mandats allait franchir ce pas aujourd’hui, M. Ksentini répond : “On peut toujours regretter ce qui n’a pas été fait dans le passé, mais je n’ai aucun doute sur la volonté du Président de doter le pays d’une nouvelle Constitution démocratique. Un président de la
République n’est pas un homme commun, il veut laisser son empreinte dans l’histoire.”
M. Ksentini espère que cette révision aura lieu au mois d’avril prochain, date de la dernière élection présidentielle, et qu’elle fera l’objet d’un référendum. À propos du non-respect de l’un des principaux articles de la Charte pour la réconciliation nationale interdisant aux dirigeants de l’ex-FIS de faire de la politique, le président de la Commission nationale des droits de l’Homme pense que “le fait qu’ils s’expriment ou qu’ils soient consultés dans le cadre de la révision de la Constitution n’engage en rien. Il faut consulter toutes les sensibilités pour arriver à une Constitution consensuelle”.
Il s’aventure même à affirmer que ce n’est pas une autorisation implicite permettant par ricochet au parti dissous de revenir sur la scène politique.
N H.**********
Le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme s’est abstenu de parler des nombreux droits bafoués dans le pays, pour se consacrer à l’énumération d’une série de décisions prises ces derniers temps par le gouvernement qu’il présente comme de grands acquis. À l’instar de l’arsenal juridique protégeant les femmes et les enfants des violences et la création d’un fonds de pension alimentaire pour les femmes divorcées ayant des enfants à charge.
Un grand chapitre de ce rapport est, bien entendu, réservé à la réconciliation nationale, qui, selon Ksentini, a réalisé à 95% ses objectifs. “Même les Maliens veulent copier notre modèle.” Dans ce compte-rendu qu’il s’apprête à transmettre au président de la République, il recommande la prise de mesures complémentaires pour l’indemnisation des personnes ayant subi des pertes matérielles dans des attentats terroristes. Pour Merouane Azzi, président de la Commission nationale d’application de la Charte portant réconciliation nationale, ce dossier dans sa globalité doit rester une priorité. La politique de la main tendue s’est soldée par la reddition de 15 000 personnes et la lutte contre le terrorisme par l’élimination de 220 personnes en 2012, 292 en 2013 et 160 en 2014.
Merouane Azzi déplore le retour du “qui- tue-qui” qui entretient une
sorte de surenchère dans le dossier de la tragédie nationale. Dans ce sens, il condamne le procès en cours des deux Patriotes en France tout en appelant au respect de l’article 46 de la charte qui stipule que nul ne doit instrumentaliser les blessures de la tragédie nationale ou “nuire à l’honorabilité de ses agents qui l’ont dignement servie, ou ternir l’image de l’Algérie sur le plan international”. Abordant l’attentat contre Charlie Hebdo, Farouk Ksentini condamne fermement cet acte. “Je leur refuse le droit de tuer au nom de l’islam. Ils agissent au nom de l’islam et ce sont eux qui portent le plus atteinte à cette religion. Cet acte va avoir des conséquences sur nos compatriotes qui vont souffrir davantage de racisme.”
Au chapitre politique, M. Ksentini pense que la prochaine Constitution renforcera la démocratie et consacrera la séparation des pouvoirs. À la question de savoir s’il croyait vraiment qu’un chef de l’État qui n’a pas concrétisé ces principes pendant ces trois précédents mandats allait franchir ce pas aujourd’hui, M. Ksentini répond : “On peut toujours regretter ce qui n’a pas été fait dans le passé, mais je n’ai aucun doute sur la volonté du Président de doter le pays d’une nouvelle Constitution démocratique. Un président de la
République n’est pas un homme commun, il veut laisser son empreinte dans l’histoire.”
M. Ksentini espère que cette révision aura lieu au mois d’avril prochain, date de la dernière élection présidentielle, et qu’elle fera l’objet d’un référendum. À propos du non-respect de l’un des principaux articles de la Charte pour la réconciliation nationale interdisant aux dirigeants de l’ex-FIS de faire de la politique, le président de la Commission nationale des droits de l’Homme pense que “le fait qu’ils s’expriment ou qu’ils soient consultés dans le cadre de la révision de la Constitution n’engage en rien. Il faut consulter toutes les sensibilités pour arriver à une Constitution consensuelle”.
Il s’aventure même à affirmer que ce n’est pas une autorisation implicite permettant par ricochet au parti dissous de revenir sur la scène politique.
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