Le nom de Matoub Lounès scintillera aujourd’hui dans l’une des plus grandes nations du monde : la France.
Une esplanade portera désormais le nom de notre poète berbère assassiné par l’intolérance le 25 juin 1998. Une grande cérémonie est prévue à cet effet dans la ville de la Chasse-sur-Rhône, à 20 kilomètres de Lyon. C’est Jean-Pierre Rioult, maire de cette localité, qui présidera l’événement en présence des proches du Rebelle, des représentants de la communauté berbère dans la région ainsi que d’intellectuels. Cette cérémonie verra l’animation de conférences-débats par Yalla Seddiki (traducteur des poèmes de Matoub) et de Salima Ait Mohamed, poétesse d’origine kabyle.
Un spectacle artistique est aussi prévu pour la circonstance. Ce projet, qui signera une fois de plus l’immortalité de Matoub dans l’Hexagone, a été rendu possible grace à l’amour et à l’attachement des Berbères de France au combat et à l’œuvre de ce barde intemporel. C’est l’association culturelle berbère Tagmats qui a porté et défendu haut et fort ce projet d’inscrire cette esplanade dont les travaux viennent à peine d’être achevés au nom de l’enfant prodige de Taourirt Moussa.
L’inauguration se fera sur place à partir de 11 h devant le pôle Petite enfance, situé derrière le Centre social. L’association culturelle berbère Tagmats, qui est à l’origine de la demande auprès de la commune et de son maire, élu socialiste, M.Rioult, a lancé un appel pour être présents en nombre ce jour là.
"Il convient pour l’association d’honorer la mémoire du Rebelle assassiné le 25 juin 1998 en Kabylie et remercier par la même occasion cette municipalité qui a fait un grand geste pour la communauté berbère ainsi que tous ceux qui se reconnaissent dans le combat de Lounès pour la démocratie, la liberté d’expression et les droits de l’homme et bien sûr fervent militant de la cause amazighe", indique les initiateurs du projet. Rappelons que c’est la huitième fois en France que le nom de Matoub Lounès est donné à un édifice public ou à une rue. Ce geste de reconnaissance envers Matoub Lounès qui a combattu aux côtés des démocrates algériens l’intégrisme et, bien avant, lutté contre la dictature du parti unique, le FLN, gagnerait à être médité en Algérie.
Car, bien qu’il demeure le chanteur le plus écouté et le plus adulé des jeunes de Kabylie, Matoub est toujours censuré dans sa propre patrie. Son dernier album sorti en France le 9 septembre 2006 est toujours censuré en Algérie parce qu’il contient des chansons contre le terrorisme intégriste. Dans le même album, Matoub s’en prend aussi à certains leaders de l’opposition kabyle qui ont été corrompus par le pouvoir de l’époque en 1986, en leur attribuant des locaux commerciaux et des logements dans la ville de Tizi Ouzou et à la Nouvelle-Ville. Les chansons de Matoub Lounès, tout comme Slimane Azem et Cheikh El Hasnaoui, ne passent toujours pas à la Télévision algérienne et plus de 50 % de ses chansons sont interdites d’antenne à la radio kabyle car ayant trait à la politique.
Malgré la dimension internationale atteinte par Matoub, auquel le quotidien américain le plus prestigieux The New York Times avait consacré un reportage de deux pages il y a deux ans, une seule place porte son nom en Algérie. Elle se trouve à l’entré ouest de la ville de Tizi Ouzou. En attendant que d’autres édifices plus importants soient baptisés en son nom dans son pays, Matoub Lounès est porté par des millions de Kabyles dans leur cœur.
Par La dépêche de Kabylie
Une esplanade portera désormais le nom de notre poète berbère assassiné par l’intolérance le 25 juin 1998. Une grande cérémonie est prévue à cet effet dans la ville de la Chasse-sur-Rhône, à 20 kilomètres de Lyon. C’est Jean-Pierre Rioult, maire de cette localité, qui présidera l’événement en présence des proches du Rebelle, des représentants de la communauté berbère dans la région ainsi que d’intellectuels. Cette cérémonie verra l’animation de conférences-débats par Yalla Seddiki (traducteur des poèmes de Matoub) et de Salima Ait Mohamed, poétesse d’origine kabyle.
Un spectacle artistique est aussi prévu pour la circonstance. Ce projet, qui signera une fois de plus l’immortalité de Matoub dans l’Hexagone, a été rendu possible grace à l’amour et à l’attachement des Berbères de France au combat et à l’œuvre de ce barde intemporel. C’est l’association culturelle berbère Tagmats qui a porté et défendu haut et fort ce projet d’inscrire cette esplanade dont les travaux viennent à peine d’être achevés au nom de l’enfant prodige de Taourirt Moussa.
L’inauguration se fera sur place à partir de 11 h devant le pôle Petite enfance, situé derrière le Centre social. L’association culturelle berbère Tagmats, qui est à l’origine de la demande auprès de la commune et de son maire, élu socialiste, M.Rioult, a lancé un appel pour être présents en nombre ce jour là.
"Il convient pour l’association d’honorer la mémoire du Rebelle assassiné le 25 juin 1998 en Kabylie et remercier par la même occasion cette municipalité qui a fait un grand geste pour la communauté berbère ainsi que tous ceux qui se reconnaissent dans le combat de Lounès pour la démocratie, la liberté d’expression et les droits de l’homme et bien sûr fervent militant de la cause amazighe", indique les initiateurs du projet. Rappelons que c’est la huitième fois en France que le nom de Matoub Lounès est donné à un édifice public ou à une rue. Ce geste de reconnaissance envers Matoub Lounès qui a combattu aux côtés des démocrates algériens l’intégrisme et, bien avant, lutté contre la dictature du parti unique, le FLN, gagnerait à être médité en Algérie.
Car, bien qu’il demeure le chanteur le plus écouté et le plus adulé des jeunes de Kabylie, Matoub est toujours censuré dans sa propre patrie. Son dernier album sorti en France le 9 septembre 2006 est toujours censuré en Algérie parce qu’il contient des chansons contre le terrorisme intégriste. Dans le même album, Matoub s’en prend aussi à certains leaders de l’opposition kabyle qui ont été corrompus par le pouvoir de l’époque en 1986, en leur attribuant des locaux commerciaux et des logements dans la ville de Tizi Ouzou et à la Nouvelle-Ville. Les chansons de Matoub Lounès, tout comme Slimane Azem et Cheikh El Hasnaoui, ne passent toujours pas à la Télévision algérienne et plus de 50 % de ses chansons sont interdites d’antenne à la radio kabyle car ayant trait à la politique.
Malgré la dimension internationale atteinte par Matoub, auquel le quotidien américain le plus prestigieux The New York Times avait consacré un reportage de deux pages il y a deux ans, une seule place porte son nom en Algérie. Elle se trouve à l’entré ouest de la ville de Tizi Ouzou. En attendant que d’autres édifices plus importants soient baptisés en son nom dans son pays, Matoub Lounès est porté par des millions de Kabyles dans leur cœur.
Par La dépêche de Kabylie
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