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La baisse du pétrole va doper l'économie américaine

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  • La baisse du pétrole va doper l'économie américaine

    La baisse du prix du baril devrait entraîner un regain spectaculaire du moral des consommateurs américains.

    À chaque passage à la station-service, les Américains n'en croient pas leurs yeux. Le plein de carburant baisse continuellement depuis plus de cent jours. Le prix moyen du gallon (3,8 litres) d'essence est désormais tombé à 2,13 dollars. Il y a un an, le gallon moyen dépassait encore 3,31 dollars. La répercussion à la pompe de la chute du baril est beaucoup plus rapide qu'en France car les taxes pèsent moins du quart du prix, contre plus de la moitié dans l'Hexagone. En 2013, les Américains ont dépensé 370 milliards de dollars en essence. Le gain de pouvoir d'achat dont ils bénéficient grâce à l'effondrement du cours du brut - 60 % depuis la mi-juin - n'est pas anecdotique à l'échelle macroéconomique.

    Pour la majorité des économistes, au premier rang desquels Janet Yellen, patronne de la Réserve fédérale, «l'effet net de la baisse des prix du pétrole devrait être positif» pour l'économie américaine.
    Une réduction d‘impôts de 75 milliards de dollars

    Certes, les régions au cœur de la révolution du pétrole de schiste, comme le Texas ou le Dakota du Nord, vont souffrir. En revanche, la majorité des consommateurs américains va moins dépenser pour faire le plein de sa voiture, prendre l'avion ou se chauffer. La chute des prix de l'or noir au cours du second semestre 2014 équivaut à une réduction de leurs impôts de 75 milliards de dollars, estime Kris Dawsey de Goldman Sachs. Le phénomène est parti pour durer et s'amplifier en 2015.

    En principe, le pouvoir d'achat libéré par la baisse du prix de l'énergie devait se reporter sur d'autres achats, comme les vacances ou les cadeaux de Noël. Et pourtant, l'indice des ventes des détaillants et restaurants publié mercredi a chuté de 0,9 % par rapport à novembre en données corrigées des variations saisonnières. «Contrairement aux attentes, les consommateurs n'ont pas profité de la baisse des prix de l'essence pour aller en masse dans les magasins pendant la saison des achats de fin d'année», s'étonne Paul Diggle, économiste de Capital Economics.

    Économies dans la chimie

    Malgré tout, les économistes tablent sur un regain spectaculaire du moral des consommateurs déclenché par la chute des prix à la pompe. Leur meilleure humeur les incite à puiser dans leur épargne pour consommer plus, par exemple pour changer de voiture, observe-t-on. Reste que les effets de la baisse des prix de l'essence sont inégaux selon les segments de la population. En effet, les Américains qui roulent le plus pour aller travailler sont souvent ceux dont les revenus sont les plus modestes, habitants de régions rurales. À l'inverse, les jeunes les plus riches qui vivent en ville n'ont pas toujours de voiture.

    Dans le secteur productif, il est encore difficile de mesurer les effets de la chute du prix du baril. «Le secteur de la chimie fait des économies sur le pétrole qui est une de ses matières premières mais les compagnies pétrolières voient leurs revenus baisser», observe J.D. Foster, économiste de la US Chamber of Commerce.

    Les baisses de prix devraient être «transitoires», juge la Fed, et ne devraient pas déclencher de poussée déflationniste dans une économie dont la croissance en 2015 est anticipée au niveau le plus élevé des pays développés, entre 2,6 et 3 %. Au final, la chute des prix des transports et des coûts de production pourrait ajouter un surcroît de PIB de 0,4 % cette année.

    le figaro
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