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L'Espagne diminue le nombre de ses chômeurs... en les exportant !

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  • L'Espagne diminue le nombre de ses chômeurs... en les exportant !

    Et si les erreurs de Michel Houellebecq ne se situaient pas là où le Tout-Paris littéraire, politique et médiatique prétend qu'elles se trouvent ? Et si, d'ailleurs, la première de ses erreurs était de n’avoir pas anticipé que le comportement des élites (mélange de lâcheté, de cynisme et d’aveuglement) qu’il décrit pourtant de manière très réaliste dans son livre "Soumission", se manifesterait aussi pour accueillir sa sortie ?


    « Nous avons plus de 253 000 raisons d'être optimistes » a déclaré hier la secrétaire d'Etat espagnole à l'Emploi Engracia Hidalgo. Mieux encore, le gouvernement s'enorgueillit d'avoir créé près de 2 millions de contrats de travail ! Une hausse de 13,1% par rapport à l'an passé. Le mois de décembre aurait été ainsi exemplaire avec une baisse de plus de 60 000 demandeurs d'emploi par rapport au mois précédent. La ministre de l'Emploi Fatima Bañez, confiante, a d'ailleurs d'ores et déjà annoncé que les chiffres de 2015 « surpasseront toutes les prévisions », nous rapporte le site du quotidien El Pais. Même Le Figaro et La Croix se réjouissent de la nouvelle en qualifiant l'Espagne de « bonne élève » et en saluant son « regain d'optimisme ».

    Sauf que, comme le relève le Parti socialiste espagnol, dans l'opposition et qui ne peut s'empêcher de faire la fine bouche, nombre de ces contrats, s'ils sont à durée indéterminée, sont à temps partiel, et un quart de ceux à durée déterminée durent « moins d'une semaine » selon Mariluz Rodriguez, secrétaire à l'Emploi.

    On pourrait ajouter qu'il existe une nette différence entre l'embauche des hommes (qui comptent 7,9% de chômeurs en moins) et des femmes (dont seulement 2,9% ont trouvé un emploi). Mais ce serait pinailler, vous dit-on.
    Surtout, arrivent en tête du classement des plus fortes baisses du nombre de chômeurs la Catalogne (48 924 chanceux), la communauté de Madrid (36 914), celle de Valence (36 196) et l'Andalousie (24 901) selon le site Eleconomista.es.

    COURAGE, FUYONS !

    Ce classement ressemble en fait trait pour trait à celui des régions au plus fort taux d'émigration. Même ordre. En Catalogne 54 736 personnes ont fait leurs valises, à Madrid elles sont 48 121, à Valence 27 631 et en Andalousie 19 682. Troublant.

    Les chiffres très officiels de l'Institut national de statistiques montrent que le solde migratoire de l'Espagne est négatif depuis 2008, et qu'il s'est même fortement creusé en 2014. Pour le seul premier semestre de l'année 2014, il est déjà négatif de 124 915 personnes, soit quasi autant que pour toute l'année 2012 (-142 552 personnes).
    Pendant ce même semestre, ce sont au total 206 492 Espagnols qui ont quitté le pays et plus de 150 000 d'entre eux venaient des quatre communautés autonomes précitées.

    LA RECETTE MIRACLE DE RAJOY ?

    La solution ibérique pour lutter contre le nombre croissant de chômeurs n'est peut-être pas sciemment pensée par le pouvoir en place. Néanmoins, dans les faits, elle consisterait presque à pousser une partie de sa population hors du pays et à proposer aux restants (et plus particulièrement aux hommes) des contrats à temps partiel, à la semaine, tout en baissant le niveau général des salaires. Ingénieux. On se demande alors pourquoi le quatuor Hollande-Valls-Macron-Rebsamen n'y a pas encore songé ?

    Par Aline Joubert

    Source : marianne.net
    La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
    De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
    .
    Merci.
    " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "

  • #2
    Le marasme ibérique serait une opportunité pour les chantiers helvétiques, dont plus de 64% de la main-d’œuvre est étrangère

    «La crise en Espagne est une aubaine pour nous.» Urs Schüpbach, directeur de Manpower Suisse, lorgne du côté de la péninsule Ibérique, «bon vivier de travailleurs», pour alimenter la demande des chantiers suisses. L’entreprise spécialisée dans le recrutement peine à fournir une main-d’œuvre qualifiée. Les jeunes en Suisse se détournent des apprentissages des métiers de la construction, regrette Urs Schüpbach, qui prépare une collaboration avec Manpower à Barcelone pour attirer des saisonniers.

    Les Espagnols «boudaient» les chantiers suisses jusqu’à présent, selon Urs Schüpbach. Et il était devenu difficile de les démarcher, contrairement aux Portugais, dix fois plus nombreux dans la construction. «Avec la crise économique qui sévit en Espagne, leur attrait pour la Suisse va s’accroître», escompte-t-il.

    La population espagnole a effectivement chuté en Suisse depuis 1990, de 44,8% en 20 ans, selon l’Office des migrations (ODM). Ils étaient moins de 65 000 en 2008. Après le pic d’immigration des années 60-70, beaucoup d’Espagnols sont retournés vivre dans leur pays
    le Matin

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    • #3
      En ce qui concerne l'exportation des chômeurs: L'Algérie le fait depuis 50 ans. Le mérite de l'Espagne c'est qu'elle entreprend de vraies réformes pour juguler le chômage. Ce qui n'est pas le cas de l'Algérie.

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      • #4
        L'Espagne diminue le nombre de ses chômeurs... en les exportant !

        C'est pour ça que je rencontre actuellement beaucoup d'espagnols à Alger ; je les ai croisé au marché à la poissonnerie entrain de rafler le thon rouge frais
        Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
        (Paul Eluard)

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        • #5
          Au moins eux: Ils sont là pour bosser. (En Algérie quel paradoxe..)

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