Les personnes interrogées sont favorables aux sanctions contre les présumés djihadistes. Mais l’idée de frapper les pays suspectés d’aider les terroristes est refusée.
C'est le résultat le plus inattendu – le plus impressionnant – du sondage commandé par le JDD à l'Ifop huit jours après la marche, dimanche dernier, pour la liberté et contre le terrorisme de près de 4 millions de Français à Paris et dans toutes les villes et villages de France.
Ainsi, 68 % des personnes sondées (dont 78 % des sympathisants UMP et 71 % du PS) souhaitent que les Français soupçonnés "d'être allés se battre dans des pays ou régions contrôlés par des groupes terroristes" n'aient pas le droit de revenir ensuite en France.
Et 68 % des sondés, le même pourcentage – considérable – veulent que les citoyens français "soupçonnés de vouloir se rendre dans des pays ou des régions contrôlés par des groupes terroristes" se voient interdire le départ du territoire. C'est aussi l'avis de 63 % des sympathisants du FN et de 62 % du Front de gauche.
Mais quand il s'agit de savoir si les binationaux (avec deux nationalités) condamnés pour des actes terroristes sur le sol français devraient être ou non déchus de la nationalité française, ce que permet la loi mais ne s'est pas produit depuis la Libération, alors c'est le plébiscite. Les Français ont eu le sentiment, après les événements de la semaine dernière, de vivre une trahison. Oui, il faut déchoir de leur nationalité ces individus, disent 81 % des personnes interrogées (dont 88 % à l'UMP, 81 % au PS et 87 % au FN).
Directeur général adjoint de l'Ifop, Frédéric Dabi fait observer que 58 % des sondés, une majorité, sont "tout à fait favorables" à cette mesure d'exception et 23 % le sont "plutôt". À l'heure de l'unité nationale, selon Dabi, droite et gauche ont, à peu de chose près, les mêmes réactions.
Attachement à la liberté d'expression
Par catégories socio-professionnelles, les plus favorables à cette mesure drastique sont les ouvriers (90 %) devant les employés (85 %). Par catégories d'âge, les plus réticents sont les 18-24 ans, tout en étant 74 % à l'approuver. Les plus sévères sont les 35-49 ans : 84 % d'entre eux sont partisans de cette mesure.
À la question de savoir si, face aux menaces terroristes, une limitation de la liberté d'expression sur Internet et les réseaux sociaux serait acceptable, les avis sont, en revanche, très partagés. Oui, répondent 50 % des sondés. Non, répliquent 49 %.
De même, les avis des Français sont partagés quand on leur demande s'il faut tenir compte des réactions des musulmans pratiquants, "qui se sentent blessés ou agressés" par la publication des caricatures de Mahomet. Globalement, 57 % refusent d'en tenir compte, même si 49 % des sympathisants UMP et 41 % du PS souhaitent le faire.
Par Dominique De Montvalon
Source : lejdd.fr
C'est le résultat le plus inattendu – le plus impressionnant – du sondage commandé par le JDD à l'Ifop huit jours après la marche, dimanche dernier, pour la liberté et contre le terrorisme de près de 4 millions de Français à Paris et dans toutes les villes et villages de France.
Ainsi, 68 % des personnes sondées (dont 78 % des sympathisants UMP et 71 % du PS) souhaitent que les Français soupçonnés "d'être allés se battre dans des pays ou régions contrôlés par des groupes terroristes" n'aient pas le droit de revenir ensuite en France.
Et 68 % des sondés, le même pourcentage – considérable – veulent que les citoyens français "soupçonnés de vouloir se rendre dans des pays ou des régions contrôlés par des groupes terroristes" se voient interdire le départ du territoire. C'est aussi l'avis de 63 % des sympathisants du FN et de 62 % du Front de gauche.
Mais quand il s'agit de savoir si les binationaux (avec deux nationalités) condamnés pour des actes terroristes sur le sol français devraient être ou non déchus de la nationalité française, ce que permet la loi mais ne s'est pas produit depuis la Libération, alors c'est le plébiscite. Les Français ont eu le sentiment, après les événements de la semaine dernière, de vivre une trahison. Oui, il faut déchoir de leur nationalité ces individus, disent 81 % des personnes interrogées (dont 88 % à l'UMP, 81 % au PS et 87 % au FN).
Directeur général adjoint de l'Ifop, Frédéric Dabi fait observer que 58 % des sondés, une majorité, sont "tout à fait favorables" à cette mesure d'exception et 23 % le sont "plutôt". À l'heure de l'unité nationale, selon Dabi, droite et gauche ont, à peu de chose près, les mêmes réactions.
Attachement à la liberté d'expression
Par catégories socio-professionnelles, les plus favorables à cette mesure drastique sont les ouvriers (90 %) devant les employés (85 %). Par catégories d'âge, les plus réticents sont les 18-24 ans, tout en étant 74 % à l'approuver. Les plus sévères sont les 35-49 ans : 84 % d'entre eux sont partisans de cette mesure.
À la question de savoir si, face aux menaces terroristes, une limitation de la liberté d'expression sur Internet et les réseaux sociaux serait acceptable, les avis sont, en revanche, très partagés. Oui, répondent 50 % des sondés. Non, répliquent 49 %.
De même, les avis des Français sont partagés quand on leur demande s'il faut tenir compte des réactions des musulmans pratiquants, "qui se sentent blessés ou agressés" par la publication des caricatures de Mahomet. Globalement, 57 % refusent d'en tenir compte, même si 49 % des sympathisants UMP et 41 % du PS souhaitent le faire.
Par Dominique De Montvalon
Source : lejdd.fr
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