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Allergologie et rhinite allergique en débat à Alger

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  • Allergologie et rhinite allergique en débat à Alger

    La rhinite allergique «ou rhume des foins» constitue un véritable problème de santé en Algérie, en raison de sa fréquence et de ses conséquences sur la qualité de vie (abstenséisme) et sur les coûts de santé. Une conférence nationale de consensus pour la prise en charge de la rhinite allergique (diagnostic, traitement et prévention) sera organisée, mercredi et jeudi prochains, à l’hôtel El-Aurassi, à Alger.

    Le Pr Douagui, chef de service de pneumo-allergologie au CHU de Beni Messous et président de la Société algérienne d’asthmologie, d’allergologie et d’immunologie clinique, a souligné, lors d’une conférence de presse organisée hier au CHU de Beni Messous, que l’objectif de cette conférence est de faire le point sur les nouvelles avancées thérapeutiques dans ce domaine dans notre pays, grâce à la présence d’experts algériens et internationaux, de définir et d’éditer des recommandations pour les bonnes pratiques de la prise en charge de cette maladie.

    Le Pr Douagui a également précisé que cette manifestation visera à édicter des recommandations aux autorités tutelle, à savoir le ministère de la Santé et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, portant sur la situation actuelle et les perspectives de la rhinite allergique en Algérie.

    Cette rencontre verra la participation d’experts internationaux, à l’instar du Pr Francisque Leynadier, président d’honneur de la Société française d’allergologie et d’immunologie clinique, de M. Salah Mecheri, directeur du laboratoire d’allergologie de l’Institut Pasteur de Paris, ainsi que du Pr Mohamed Jerray, chef de service de pneumo-allergologie au centre hospitalo-universitaire de Tunis.

    Selon le Pr Douagui, la rhinite allergique se manifeste par un ensemble de symptômes (éternuement, obstruction et écoulement nasal), dus à une réaction immunologique excessive en présence d’une substance étrangère que l’on nomme allergène.

    La fréquence de la rhinite allergique, comme toutes les maladies allergiques, est en augmentation dans le monde depuis ces dernières années. Au début du XXe siècle, elle ne concernait que 1 % de la population. 100 ans après, son accroissement est notable puisqu’elle touche aujourd’hui 20 à 40 % de la population, alors que dans les pays industrialisés, la fréquence des rhinites a doublé en 30 ans.

    Selon des enquêtes épidémiologiques, il ressort que dans les pays du Maghreb la fréquence de la rhinite se situe entre 11 et 20 %. Cette recrudescence ne semble pas plus liée à la pollution extérieure qu’au confinement des habitations.

    Il faut savoir que les allergènes les plus fréquemment rencontrés et responsables de la rhinite allergique sont les acariens, les poils d’animaux (chat, chien, cheval), les blattes, les pollens d’arbres et des graminées, les moisissures et les champignons, très présents pendant les saisons humides et à l’intérieur des maisons, ainsi que les aliments chez l’enfant (lait, œuf, arachide, blé et poisson).

    - Le Jeune Independant
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