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Courrier public ancestral du Sahara : Il était une fois, le «rekass»

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  • Courrier public ancestral du Sahara : Il était une fois, le «rekass»

    Se souviennent-ils seulement du rekass, les Touaregs du Grand Sud algérien et autres habitants du désert ? Une profession disparue, à l’exemple de celle de porteur d’eau, qui faisait de ce facteur des temps passés un allié sûr quant à acheminer les documents et autres missives.


    Effectuant des distances à pied d’un lieu à un autre, transmettant un courrier officiel ou privé, le rekass parcourait des kilomètres à travers le désert sans autre compagnie que les dunes, le soleil, dardant ses rayons de feu le jour et la route des étoiles la nuit.

    L’activité du «courrier public» remonte à l’Antiquité lorsque les pharaons envoyaient pour le transport de leur correspondance, consignée sur des papyrus, un homme habilité à ce rôle. Celui-ci, avant de partir, laissait un testament tant le service était périlleux.
    Les routes caravanières étaient également parsemées d’embûches pour un homme seul. Outre cette dangerosité constante, les déplacements étaient pénibles du fait des contraintes climatiques.

    Concernant notre rekass national, le messager-facteur, ce trotteur infatigable, il devait effectuer de longs périples en une moyenne de temps limite, en comparaison avec les coursiers habituels, contrainte du travail oblige. Chaussé de sandales en cuir «Nâales», sanglé d’une ceinture qui l’aidait à supporter la fatigue des longs trajets, il avait pour mission de traverser le désert et de faire arriver à bon port les missives et documents. Pour le prix de sa course contre la montre, le rekass était payé misérablement en ce début de colonisation. Ainsi, pour un trajet de plus de 100 kilomètres, notre estafette sans monture gagnait un salaire d’environ 2 francs. Toutefois, cela représentait une fortune pour ces coursiers du désert, dès lors qu’à l’époque le troc était une pratique courante et millénaire.

    Les échanges entre Touaregs et transfrontaliers, qu’il s’agisse de denrées alimentaires ou autres produits, ne nécessitaient pas de liquidités. La valeur numéraire était un plus pour les messagers. Marchant jour et nuit pour respecter le délai convenu de la remise de la correspondance, le rekass ne dormait qu’entre 2 et 4 heures par 24 heures. Et pour la petite histoire, lorsqu’il s’apprêtait à faire un somme, il s’attachait à la cheville une corde végétale (fibres de palmes) ou en poil de chèvre ou de chameau à laquelle il mettait le feu. Lorsque la flamme gagnait les derniers centimètres, la noue tressée se consumant lentement et que la chaleur l’atteignait, le rekass se réveillait pour reprendre sa marche.

    Vers la même époque on retrouvait également l’activité de rekass au Maroc voisin, où les porteurs de courrier étaient toujours d’origine saharienne. L’envoi des messages nécessitait une endurance physique et une aptitude à parcourir de longues distances.

    Qui pouvait rivaliser avec les gens des grands espaces désertiques, concurrencer ces hommes qui marchent, caravaniers au long cours, pour exercer une activité requérant une résistance à toute épreuve ?

    Par Lamia Nazim

    Source : elmoudjahid.com
    La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
    De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
    .
    Merci.
    " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "
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