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Alexandre Litvinenko, ex-lieutenant-colonel du FSB et opposant à Vladimir Poutine, a été empoisonné à Londres où il est hospitalisé dans un état critique. Le FSB est pointé du doigt puisqu'Alexandre Litvinenko est allé jusqu'à accuser son ex-employeur d'avoir "déclenché les guerres de Tchétchénie pour garder son pouvoir."
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Un ex-espion russe entre la vie et la mort après un empoisonnement
Des officiers spécialisés de Scotland Yard « enquêtent sur un empoisonnement présumé » dont aurait été victime Alexandre Litvinenko, a annoncé dimanche un porte-parole de la police britannique, confirmant des informations de presse.
Alexandre Litvinenko, 43 ans, est un ex-lieutenant-colonel du FSB, le service secret russe héritier du KGB. Il se trouve actuellement dans un hôpital de Londres, gardé par plusieurs policiers armés. Son état de santé est jugé « grave mais stationnaire ». « Les docteurs disent que les quatre prochaines semaines seront déterminantes. Il a 50 % de chances de survivre. Il a l’air d’un vieillard, et a perdu tous ses cheveux », a déclaré un de ses amis à la BBC, après lui avoir rendu visite.
Empoisonné à la mort-au-rat ?
Selon le Sunday Times citant un rapport médical, il aurait été empoisonné au thallium, un composant de la mort-aux-rats. Il aurait reçu trois fois la dose mortelle pour un être humain. Les médecins évoquent également un possible « cocktail » de plusieurs substances, au vu de ses symptômes. Ses reins ont été gravement endommagés, il vomit sans arrêt, souffre d'une perte quasi-totale de globules blancs et n'a pas mangé depuis 18 jours. Il parlerait avec difficulté, et serait dans l'attente d'une greffe de moelle osseuse.
Alexandre Litvinenko avait expliqué récemment s’être senti mal après avoir rencontré début novembre un certain Marion, son « contact » italien à Londres. Cet opposant déterminé à Vladimir Poutine avait reçu l'asile politique en Grande-Bretagne en 2001 après avoir déjoué un complot du FSB contre l'oligarque russe Boris Berezovski. Livtinenko aurait également acquis la nationalité britannique depuis un mois.
Ennemi de Poutine depuis les années 90
Dès la fin des années 1990, l’espion du FSB s’était attiré les foudres de son patron d’alors, Vladimir Poutine. Il jugeait trop faible la détermination du futur président russe dans la lutte contre la corruption. Litvinenko avait également accusé plusieurs de ses collègues d’être impliqués dans des actions terroristes et des assassinats.
Mais récemment, l’ex-espion s’était intéressé, de très près, à l’assassinat d’Anna Politkovskaïa. Le 7 octobre dernier, cette journaliste russe d’opposition avait été tuée par balle dans le hall de son immeuble, à Moscou.
« Mario », son « contact », lui avait assuré qu’il disposait d’informations importantes à lui communiquer sur cette affaire. Il s'agirait, selon le quotidien en ligne russe Gazeta.ru, de l'homme d'affaires italien Mario Scaramella. Les deux hommes se sont alors rendus dans un restaurant japonais de Piccadilly Circus, où seul l'ex-espion aurait déjeuné. Mario « avait l'air très nerveux. Il m'a donné une liste de noms de gens, dont des agents du FSB, prétendument liés au meurtre de Politkovskaïa », a raconté Litvinenko, ajoutant qu'il s'était senti mal dans les heures qui ont suivi.
Selon Gazeta.ru, Mario Scaramella fréquentait régulièrement la Loubianka, le célèbre siège du FSB. Il aurait notamment rencontré à plusieurs reprises le directeur adjoint du FSB Viktor Kolmogorov, chargé de suivre les dossiers des anciens du FSB.
source : Le Figaro
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Un ex-espion russe entre la vie et la mort après un empoisonnement
Des officiers spécialisés de Scotland Yard « enquêtent sur un empoisonnement présumé » dont aurait été victime Alexandre Litvinenko, a annoncé dimanche un porte-parole de la police britannique, confirmant des informations de presse.
Alexandre Litvinenko, 43 ans, est un ex-lieutenant-colonel du FSB, le service secret russe héritier du KGB. Il se trouve actuellement dans un hôpital de Londres, gardé par plusieurs policiers armés. Son état de santé est jugé « grave mais stationnaire ». « Les docteurs disent que les quatre prochaines semaines seront déterminantes. Il a 50 % de chances de survivre. Il a l’air d’un vieillard, et a perdu tous ses cheveux », a déclaré un de ses amis à la BBC, après lui avoir rendu visite.
Empoisonné à la mort-au-rat ?
Selon le Sunday Times citant un rapport médical, il aurait été empoisonné au thallium, un composant de la mort-aux-rats. Il aurait reçu trois fois la dose mortelle pour un être humain. Les médecins évoquent également un possible « cocktail » de plusieurs substances, au vu de ses symptômes. Ses reins ont été gravement endommagés, il vomit sans arrêt, souffre d'une perte quasi-totale de globules blancs et n'a pas mangé depuis 18 jours. Il parlerait avec difficulté, et serait dans l'attente d'une greffe de moelle osseuse.
Alexandre Litvinenko avait expliqué récemment s’être senti mal après avoir rencontré début novembre un certain Marion, son « contact » italien à Londres. Cet opposant déterminé à Vladimir Poutine avait reçu l'asile politique en Grande-Bretagne en 2001 après avoir déjoué un complot du FSB contre l'oligarque russe Boris Berezovski. Livtinenko aurait également acquis la nationalité britannique depuis un mois.
Ennemi de Poutine depuis les années 90
Dès la fin des années 1990, l’espion du FSB s’était attiré les foudres de son patron d’alors, Vladimir Poutine. Il jugeait trop faible la détermination du futur président russe dans la lutte contre la corruption. Litvinenko avait également accusé plusieurs de ses collègues d’être impliqués dans des actions terroristes et des assassinats.
Mais récemment, l’ex-espion s’était intéressé, de très près, à l’assassinat d’Anna Politkovskaïa. Le 7 octobre dernier, cette journaliste russe d’opposition avait été tuée par balle dans le hall de son immeuble, à Moscou.
« Mario », son « contact », lui avait assuré qu’il disposait d’informations importantes à lui communiquer sur cette affaire. Il s'agirait, selon le quotidien en ligne russe Gazeta.ru, de l'homme d'affaires italien Mario Scaramella. Les deux hommes se sont alors rendus dans un restaurant japonais de Piccadilly Circus, où seul l'ex-espion aurait déjeuné. Mario « avait l'air très nerveux. Il m'a donné une liste de noms de gens, dont des agents du FSB, prétendument liés au meurtre de Politkovskaïa », a raconté Litvinenko, ajoutant qu'il s'était senti mal dans les heures qui ont suivi.
Selon Gazeta.ru, Mario Scaramella fréquentait régulièrement la Loubianka, le célèbre siège du FSB. Il aurait notamment rencontré à plusieurs reprises le directeur adjoint du FSB Viktor Kolmogorov, chargé de suivre les dossiers des anciens du FSB.
source : Le Figaro
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