L’Algérie en encaissé près de 750 milliards de dollars de l’exportation des hydrocarbures entre 1999 et 2014. Après 15 ans de prix élevés, le baril de pétrole est en chute libre depuis plusieurs mois. Le gouvernement, qui tente de prendre des mesures pour faire face à la crise, a-t-il bien dépensé les pétrodollars engrangés durant les années du pétrole cher ? Nous avons posé la question aux économistes et aux partis politiques.
Abdelmadjid Attar, ancien P-DG de Sonatrach et ex-ministre des Ressources en eau : « L’argent a été dépensé essentiellement pour améliorer les structures sociales. On a construit des infrastructures : hôpitaux, lycées… etc. Ce qui est sûr, c’est que cet argent n’est pas parti en l’air. Mais Il y a eu très peu d’argent investi dans des activités industrielles afin de sortir le pays d’une économie liée qu’au pétrole. Cet argent a été plutôt dépensé pour améliorer le niveau social ».
Abdelmalek Serrai, économiste : « Les recettes de Sonatrach, entre 2000 et fin 2013, d’après les données de la banque mondiale sont de plus de 700 milliards de dollars. Les importations en devises ont dépassés les 500 milliards de dollars pendant la même période. Entre les équipements et le fonctionnement, la dépense publique a été de 630 milliards de dollars d’après des chiffres d’un conseil du gouvernement.
Normalement avec cette marge monétaire, le taux de croissance aurait dû dépasser les 10%. Or, le taux de croissance entre 2000 et même pas 2014 a été d’une moyenne de 3%. C’est à dire qu’il y a un divorce entre la dépense publique et les impacts économiques qui s’en suivent ».
Nazim Zouiouèche, ancien P-DG de Sonatrach : « Il y a eu des infrastructures qui ont été construites. Malheureusement avec beaucoup de surcoûts. L’argent du pétrole, notamment au cours de la dernière décennie, n’a pas permis de bâtir réellement une économie créatrice de valeur ajoutée. C’est le gros problème qu’on pourrait reprocher. C’est ça le rendez-vous que nous avons manqué. Nous sommes malheureusement encore tributaires de l’importation et ça ne fait qu’augmenter de jour en jour ».
Djilali Sofiane, président du parti Jil Jadid : « Le pouvoir a utilisé la politique de la cigale au lieu de celle de la fourmi. L’Algérie a passé 15 ans à gaspiller et à jeter l’argent du pétrole, et maintenant qu’on est face à une crise, on n’est pas prêts à l’affronter. Pendant que les autres pays préparaient leur peuple au travail et à la rigueur, Abdelaziz Bouteflika était intéressé par les applaudissements. Il distribuait l’argent à tout va, laissant le pays plonger dans le chaos ».
Nabil Yahiaoui, chargé de communication du parti TAJ de Amar Ghoul : « La rente pétrolière a servi à améliorer le quotidien du peuple algérien. Des écoles, des aéroports, des hôpitaux, des routes et des autoroutes ont été réalisés ces dernières années. Le pouvoir d’achat et les salaires ont augmenté. Il est vrai que l’économie nationale doit être diversifiée, mais ce qu’il faut retenir c’est que les dépenses ont été bénéfiques pour le citoyen ».
Zinedine Tebbal, chargé de la communication au MSP: « Durant la présidence d’Abdelaziz Bouteflika, 700 milliards de dollars ont été engrangés par l’exportation des hydrocarbures. Cette somme colossale n’a pas permis de réaliser une croissance pour le pays. Après 17 ans et un peu plus de trois mandats, on parle toujours de diversifier l’économie nationale sans que cela n’aboutisse.
La corruption a gangrené certains projets. Les décisions économiques n’ont pas été à la hauteur. La rente pétrolière n’a, donc, pas permis d’avoir une économie stable, à même de résister aux fluctuations du prix du pétrole ».
TSA
Abdelmadjid Attar, ancien P-DG de Sonatrach et ex-ministre des Ressources en eau : « L’argent a été dépensé essentiellement pour améliorer les structures sociales. On a construit des infrastructures : hôpitaux, lycées… etc. Ce qui est sûr, c’est que cet argent n’est pas parti en l’air. Mais Il y a eu très peu d’argent investi dans des activités industrielles afin de sortir le pays d’une économie liée qu’au pétrole. Cet argent a été plutôt dépensé pour améliorer le niveau social ».
Abdelmalek Serrai, économiste : « Les recettes de Sonatrach, entre 2000 et fin 2013, d’après les données de la banque mondiale sont de plus de 700 milliards de dollars. Les importations en devises ont dépassés les 500 milliards de dollars pendant la même période. Entre les équipements et le fonctionnement, la dépense publique a été de 630 milliards de dollars d’après des chiffres d’un conseil du gouvernement.
Normalement avec cette marge monétaire, le taux de croissance aurait dû dépasser les 10%. Or, le taux de croissance entre 2000 et même pas 2014 a été d’une moyenne de 3%. C’est à dire qu’il y a un divorce entre la dépense publique et les impacts économiques qui s’en suivent ».
Nazim Zouiouèche, ancien P-DG de Sonatrach : « Il y a eu des infrastructures qui ont été construites. Malheureusement avec beaucoup de surcoûts. L’argent du pétrole, notamment au cours de la dernière décennie, n’a pas permis de bâtir réellement une économie créatrice de valeur ajoutée. C’est le gros problème qu’on pourrait reprocher. C’est ça le rendez-vous que nous avons manqué. Nous sommes malheureusement encore tributaires de l’importation et ça ne fait qu’augmenter de jour en jour ».
Djilali Sofiane, président du parti Jil Jadid : « Le pouvoir a utilisé la politique de la cigale au lieu de celle de la fourmi. L’Algérie a passé 15 ans à gaspiller et à jeter l’argent du pétrole, et maintenant qu’on est face à une crise, on n’est pas prêts à l’affronter. Pendant que les autres pays préparaient leur peuple au travail et à la rigueur, Abdelaziz Bouteflika était intéressé par les applaudissements. Il distribuait l’argent à tout va, laissant le pays plonger dans le chaos ».
Nabil Yahiaoui, chargé de communication du parti TAJ de Amar Ghoul : « La rente pétrolière a servi à améliorer le quotidien du peuple algérien. Des écoles, des aéroports, des hôpitaux, des routes et des autoroutes ont été réalisés ces dernières années. Le pouvoir d’achat et les salaires ont augmenté. Il est vrai que l’économie nationale doit être diversifiée, mais ce qu’il faut retenir c’est que les dépenses ont été bénéfiques pour le citoyen ».
Zinedine Tebbal, chargé de la communication au MSP: « Durant la présidence d’Abdelaziz Bouteflika, 700 milliards de dollars ont été engrangés par l’exportation des hydrocarbures. Cette somme colossale n’a pas permis de réaliser une croissance pour le pays. Après 17 ans et un peu plus de trois mandats, on parle toujours de diversifier l’économie nationale sans que cela n’aboutisse.
La corruption a gangrené certains projets. Les décisions économiques n’ont pas été à la hauteur. La rente pétrolière n’a, donc, pas permis d’avoir une économie stable, à même de résister aux fluctuations du prix du pétrole ».
TSA
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