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Algérie : Recettes des exportations d’hydrocarbures, où est passé l’argent du pétrole ?

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  • Algérie : Recettes des exportations d’hydrocarbures, où est passé l’argent du pétrole ?

    L’Algérie a engrangé, entre 1999-2014, près de 750 milliards de dollars de recettes d’exportations d’hydrocarbures, selon les chiffres de différentes sources (Sonatrach, Banque d’Algérie, Banque Mondiale et FMI). Aujourd’hui, le pays est en crise, nécessitant un plan de rigueur. Quel usage a-t-on fait de cette rente?

    Evolution des recettes :
    D’à peine 20 milliards de dollars en 2000, les recettes tirées des exportations d’hydrocarbures ont atteint des pics de 76,9 milliards de dollars en 2008 et plus de 71,5 milliards en 2011 et 2012. Dans l’ensemble, les 15 dernières années ont été les plus profitables dans l’histoire du pays avec des recettes moyennes proches des 60 milliards de dollars chaque année.
    Durant cette période, l’Algérie a connu une embellie financière sans précédent, à mettre au crédit d’un prix du baril de pétrole élevé, régulièrement au-dessus de 100 dollars avec des pics historiques à plus de 110 dollars. Il est probable que cette situation ne se répètera pas.

    L’émergence du gaz de schiste américain conjuguée à une demande interne en forte hausse, font que l’Algérie ne pourra plus exporter autant d’hydrocarbures. Il faut noter également que les réserves nationales de pétrole et de gaz conventionnels sont, par nature, non-renouvelables et s’épuiseront, selon les prévisions du gouvernement, à l’horizon 2037 dans le meilleur des cas.
    Par ailleurs, dans un contexte de reprise mondiale timide, tirant la demande de pétrole vers le bas et de surabondance de l’offre d’hydrocarbures, les prix du brut ont baissé de 50% en 6 mois, entre juin 2014 et janvier 2015. Le baril de Brent, référence pour le Sahara blend algérien, est actuellement sous la barre des 50 dollars. Il pourrait atteindre les 40 dollars dans les prochains mois.

    Les prix devraient s’installer durablement à des niveaux proches des 70 dollars à partir du deuxième semestre 2015, selon les estimations de plusieurs experts, dont la banque américaine Goldman Sachs.
    Les plans quinquennaux :
    Depuis l’élection d’Abdelaziz Bouteflika à la tête du pays, les gouvernements successifs ont mis en place des plans quinquennaux de soutien et de relance de la croissance, dotés de sommes astronomiques. Environ 150 milliards de dollars pour le premier plan quinquennal, 286 milliards de dollars pour le deuxième, avec une enveloppe de 130 milliards pour le parachèvement de projets lancés précédemment.

    Au programme : des millions de logements, des centaines d’établissements scolaires et universitaires, des milliers de kilomètres de routes, autoroutes, lignes ferroviaires, de tramways, de métro etc. En somme, une volonté de mise à niveau des infrastructures de base et de donner un nouveau souffle à la croissance économique en relançant et soutenant l’activité par l’investissement public.
    Au total, certains experts, à l’image de l’économiste Abdelmalek Serrai, se basant sur des chiffres d’un Conseil du gouvernement, évaluent la dépense publique à près de 630 milliards de dollars entre 2000 et 2013. Ils jugent pourtant que l’impact sur l’économie nationale est dérisoire, au regard d’un taux de croissance annuel moyen de 3%, selon la même source.

    Des projets phares en souffrance :
    Qualifiée de projet du siècle, l’autoroute Est-Ouest, sur un tracé de 1216 kilomètres, connait un retard important. Les travaux, lancés en 2007, s’éternisent. Prévu pour 2009, le projet ne sera pas livré avant 2016, soit un retard de 7 ans. Pourtant, cette autoroute a déjà coûté pas moins de 12 milliards de dollars, soit l’un des prix les plus élevés au monde pour une route de cette envergure.
    A noter qu’aux retards, s’ajoute le manque d’infrastructures d’accompagnement (aires de repos, stations-services…) et une qualité bien en-deçà des normes internationales promises. Plusieurs scandales de corruption autour des attributions de marché, de surcoûts et de retards accumulés ont éclaté depuis le lancement de cette autoroute.

    Par ailleurs, les millions de logements programmés connaissent également un retard important. A titre d’exemple, la liste des bénéficiaires de logements aidés (AADL, LPP LSP…) de 2001 et 2002 ne sera assainie qu’à l’horizon 2016.
    La Grande mosquée d’Alger, troisième plus haut minaret du monde, d’un coût de près d’1 milliard de dollars accuse déjà un retard d’un an et demi sur le calendrier des travaux. La livraison était initialement prévue en septembre 2015.

    Le barrage de Koudiet Acerdoune à Bouira est également en retard de plusieurs années (voire décennies), sans compter les surcoûts (4 milliards de dinars). Elément phare parmi les dizaines de barrages programmés, ce mégaprojet devait alimenter pas moins de 5 wilayas en eau potable (Alger, Tizi Ouzou, Bouira, Djelfa et M’Sila) ainsi que la nouvelle ville de Boughezoul (Médéa).
    La liste de projets en souffrance est encore longue. Elle comprend notamment les hôpitaux,les stades,les ports et bien d’autres infrastructures dont l’Algérie a pourtant grand besoin. Qu’a-t-on donc fait de l’argent du pétrole ?
    TSA

  • #2
    750 milliards de dollars de recettes d’exportations d’hydrocarbures

    • 300 milliards de dollars pour le Polisario

    • 450 milliards de dollars pour les généraux

    • Peuple 0 dollar


    TOTAL: 750 milliards de dollars



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