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Sonatrach pourrait reprendre les actifs d'Anadarko

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  • Sonatrach pourrait reprendre les actifs d'Anadarko

    L’Opep pourrait décider d’une nouvelle baisse de la production de pétrole brut le 15 décembre à Abuja au Nigéria.

    Les cadres et travailleurs de Sonatrach sont bien payés et on ne peut pas multiplier leurs salaires par 10 ou 15. Rien de nouveau sur l’affaire BRC.

    Il y a du parrainage pour travailler à Sonatrach. Si Anadarko veut se retirer, Sonatrach va exercer son droit de préemption sur la totalité ou une partie des actifs que le groupe américain mettrait en vente. L’Algérie a exporté pour 45 milliards de dollars durant les neuf premiers mois de 2006.

    Invité hier de l’émission «En toute franchise» de la chaîne III de la radio nationale, le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, n’a pas usé de la langue de bois pour répondre aux questions d’actualité. Dans l’ordre, le ministre a durant 35 minutes présenté le bilan de son secteur depuis l’année 2000. Il a aussi évoqué les projets et les perspectives de développement du secteur de l’énergie et des mines, le plus important du pays.



    «Nous allons réaliser

    la raffinerie de Tiaret !»



    Chakib Khelil met en garde contre l’augmentation de la consommation du gasoil dans notre pays. Cela forcera l’Algérie soit à investir dans de nouvelles raffineries, soit à importer du carburant. « Il faut encourager la consommation de carburants propres comme l’essence sans plomb et le GPL et diminuer la consommation de gasoil. Au ministère, nous avons décidé de ne plus acheter de véhicules qui roulent au gasoil. Si la consommation du gasoil continue à augmenter, nous serons obligés de l’importer et de le subventionner. Sinon, il faudra des investissements lourds, deux à trois milliards de dollars pour satisfaire la demande nationale », a relevé le ministre. L’investissement dans les raffineries a déjà commencé. Le ministre a cité les raffineries d’Adrar, Skikda et Tiaret qui était initialement prévue à Béjaïa. Pour la raffinerie de Tiaret, elle est boudée par les investisseurs étrangers. Pressentis, les deux groupes Total (France) et CNPC (Chine) se sont finalement retirés, après l’échec des négociations avec Sonatrach. L’éloignement de Tiaret des principaux ports et le désaccord sur la destination des produits de cette raffinerie sont les principales raisons de cet échec, selon nos sources. Du coup, la raffinerie de Tiaret pourrait être réalisée à 100% par la compagnie nationale des hydrocarbures. « Nous avons exigé des investisseurs étrangers de prendre une participation minimale dans cette raffinerie. Nous avons besoin de l’apport des investisseurs étrangers pour commercialiser les produits pétroliers raffinés », a soutenu le ministre.



    «Affaire BRC : pourquoi

    ce harcèlement contre le ministère

    de l’Energie et des Mines?»



    Sur l’affaire BRC, il n’a pas donné de nouvelles informations, mais le ministre s’est toutefois interrogé sur le harcèlement dont il fait l’objet depuis l’éclatement du scandale autour de la société d’ingénierie. « Il y a des scandales dans les banques et on n’a pas pointé du doigt le ministère des Finances. Celui des Ressources en eau n’a pas été visé lorsqu’il y a eu des affaires touchant à une entreprise relevant de son secteur », a fait remarquer Chakib Khelil au journaliste qui a parlé d’un rapport de l’IGF sur BRC. « Je n’ai pas vu ce rapport, le PDG de Sonatrach ne l’a pas vu aussi. BRC n’est pas une société que j’ai créée. Elle existe depuis le début des années 90 comme filiale entre Sonatrach et le centre de recherches en énergie nucléaire de Draria et s’appelait au départ Condor. Ensuite, Halluburton est arrivée dans son capital à hauteur de 49%. BRC est une entreprise qui compte 1.000 ingénieurs et travaille surtout avec la Sonatrach et le ministère de la Défense nationale. Elle est gérée d’une façon autonome et relève de loin du ministère de l’Energie et des Mines », a-t-il détaillé.



    «Si Anadarko veut se retirer,

    Sonatrach va reprendre ses actifs»



    Sur les informations de presse faisant état du retrait de la compagnie américaine Anadarko de l’Algérie, Chakib Khelil affirme que son ministère n’a rien reçu, aucune correspondance sur un quelconque retrait. Le ministre de l’Energie a minimisé l’impact d’un éventuel retrait d’Anadarko en soulignant que cela fait partie des affaires. «Si Anadarko veut se retirer, Sonatrach est prête à utiliser son droit de préemption pour récupérer la totalité ou une partie des actifs que la compagnie américaine mettrait en vente. En général, nous évaluons ces transferts avec beaucoup de soins. Les compagnies pétrolières ont l’habitude de faire ce genre de choses, vendre des actifs dans un pays pour en acheter dans un autre».



    «La taxe sur les superprofits

    pétroliers apportera à l’Algérie

    un milliard de dollars par an »



    Le ministre de l’Energie est revenu sur les amendements apportés dernièrement à la nouvelle loi sur les hydrocarbures. Il a répété les raisons qui ont poussé l’Algérie à instituer une taxe sur les superprofits pétroliers. « La nouvelle loi n’est pas encore appliquée. Nous avons introduit depuis le 1er août une taxe sur les superprofits pétroliers parce qu’il y a une flambée des prix du pétrole. Les contrats signés dans le cadre de la loi 86-14 n’ont pas été bien négociés. A l’époque de la négociation, au début des années 90, les prix du pétrole étaient de 7,10 dollars. Depuis 2000, nous avons vu flamber les prix. Au départ, on croyait que c’était éphémère, mais ce n’est pas le cas. L’investisseur étranger tablait sur 15 dollars le baril, on est à 70 dollars. La différence doit être partagée entre l’Etat et l’investisseur. Nous avons décidé d’introduire une taxe sur les superprofits qui va générer plus d’un milliard de dollars par an de recettes pour le Trésor public. La nouvelle loi est celle de la République; elle doit être respectée par tous ». L’instauration de cette taxe intervient en effet dans un contexte marqué par l’augmentation des exportations de pétrole et le poids des compagnies pétrolières étrangères en Algérie. Selon le ministre, les compagnies pétrolières étrangères participent entre 35% et 40% à la production globale du pétrole brut en Algérie. En 2005, les revenus de ces compagnies ont avoisiné les 4 milliards de dollars. De janvier à octobre 2006, les recettes pétrolières de l’Algérie ont atteint 45 milliards de dollars. Depuis 2000, ces recettes ont dépassé 204 milliards de dollars. Le ministre a défendu la nouvelle loi sur les hydrocarbures qui a « renforcé le contrôle de l’Etat » sur le secteur. « Il n’y a pas de changements fondamentaux à part l’obligation faite à Sonatrach de prendre au moins 51% dans les contrats de recherche, d’exploitation, de transport ». Chakib Khelil a confirmé le retrait de Gaz de France et de Petronas (Espagne) de l’exploitation d’un bloc avec la Sonatrach. « Ces groupes n’ont pas honoré leurs engagements en matière d’investissement dans ce contrat. Nous avons décidé de les écarter ». Il a également indiqué avoir donné son accord pour le transfert d’actifs de Shell vers Shell Algérie et autorisé la participation de British Gas dans les projets de Gulf Keystone en Algérie, à condition, a-t-il dit, d’augmenter les investissements. Le ministre a confirmé l’entrée officielle de Gaz de France dans la réalisation du Medgaz, le gazoduc en chantier pour relier directement l’Algérie à l’Espagne. Gaz de France veut prendre une participation de 12% dans le futur gazoduc.



    «Une nouvelle baisse de la production

    de pétrole n’est pas exclue»



    Le ministre de l’Energie n’a pas écarté une nouvelle décision de l’Opep le 15 décembre au Nigéria de baisser la production de pétrole brut pour faire face à une baisse prévisible des prix du baril à partir du deuxième trimestre de 2007. « L’Opep a bien fait de baisser la production de 1,2 million de barils par jour. L’Algérie applique cette décision depuis le 1er novembre avec une baisse de production de 59.000 barils par jour. En 2007, la consommation va augmenter, mais elle sera prise en charge par les pays non-OPEP. On se dirige vers une stabilisation des prix, mais à partir du deuxième trimestre de 2007, les prix risquent de baisser. La réunion de l’Opep prévue le 15 décembre à Abuja au Nigéria pourrait déboucher sur une nouvelle diminution de la production du pétrole brut ».
    ta3adadat el assbabo wal karhato wahidatton faman lam yakrah bi la routine kariha bi ssiwaha

  • #2
    «On ne peut multiplier les salaires

    à Sonatrach par 10 ou 15»



    Chakib Khelil a été ferme sur le dossier des salaires des travailleurs de Sonatrach. Il a également minimisé l’ampleur et l’impact des départs vers l’étranger des cadres de la compagnie nationale des hydrocarbures. « Il n’y a pas 2.000 cadres, plutôt une quarantaine qui ont quitté Sonatrach pour aller travailler, pendant quelques années, dans les compagnies pétrolières étrangères. Il y a un problème, mais ce n’est pas grave. Le phénomène ne touche pas seulement Sonatrach, mais toutes les compagnies pétrolières. Il y a une mobilité des cadres pour de meilleurs salaires. Nous formons continuellement des cadres et ceux qui partent reviennent au bout de deux ou trois ans, parce que le travail au Qatar n’est pas aussi facile qu’en Algérie. Là-bas, ils font plus que huit heures». En réponse à la demande du syndicat de Sonatrach d’augmenter les salaires de 30%, le ministre répond: « Les travailleurs de Sonatrach sont bien payés par rapport à la moyenne nationale des salaires. On ne peut pas multiplier par 10 ou 15 les salaires des employés de Sonatrach au moment où tous les regards sont focalisés sur les salaires». Le ministre a reconnu l’existence du parrainage pour travailler à Sonatrach et Sonelgaz. «Il y a du parrainage, mais ce n’est pas le seul moyen d’entrer à Sonatrach. Nous avons mis en place les appels à candidatures ».



    La Sonatrach veut se développer

    à l’international



    Le ministre de l’Energie et des Mines a dessiné la stratégie de Sonatrach, de Sonelgaz et de l’Algérie pour développer l’industrie pétrochimique en faisant appel à des investisseurs étrangers, exporter de l’électricité vers l’Europe et s’implanter dans les pays voisins. « Avec l’interconnexion électrique, notre ambition est d’exporter de l’électricité vers l’Europe. Au lieu d’exporter du gaz, nous allons vendre de l’électricité. C’est plus rentable. La Sonatrach doit se développer à l’international. Du Pérou où elle est présente, elle commence déjà à ramener des devises. Notre objectif est de permettre à Sonatrach d’être fortement présente dans les pays voisins comme le Niger, la Libye, le Mali pour explorer et exploiter les champs pétroliers. Les bassins pétroliers de ces pays sont souvent une continuité de nos bassins pétroliers. Nous voulons aussi utiliser notre réseau de gazoducs et d’oléoducs pour transporter le pétrole et le gaz de ces pays. La présence de Sonatrach à l’international lui permet de gagner de l’argent et de l’expérience. Dans deux ou trois siècles, l’Algérie n’aura peut-être plus de pétrole et pourra le ramener des pays où Sonatrach est implantée ». Le ministre de l’Energie n’a pas fourni de détails sur la question de l’augmentation du prix de l’électricité et du gaz formulée au gouvernement par la Commission de régulation de l’électricité et du gaz (CREG). Il a précisé que ces augmentations sont nécessaires pour permettre à Sonelgaz de poursuivre son programme de développement et de construction de nouvelles centrales électriques. Sinon, a-t-il expliqué, le gouvernement sera obligé de donner des subventions à Sonelgaz. Le ministre a annoncé la construction de deux nouvelles centrales électriques à Témouchent et El-Tarf.

    Hamid Guemache,
    le quotidien d'Oran
    Dernière modification par lamia14, 20 novembre 2006, 08h14.
    ta3adadat el assbabo wal karhato wahidatton faman lam yakrah bi la routine kariha bi ssiwaha

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