Ancien responsable à la CIA et auteur du livre Washington's War in Nicaragua, Bill Stewart a dans un entretien accordé à un site d'information mexicain Santa Fe New Mexican News assuré que presque aucun pays au Moyen-Orient et en Afrique n'échappera à un plan de morcellement sauf... quatre. Parmi ces quatre pays, figure l'Algérie en bonne place. Ce membre de la CIA explique que cela est dû à ses spécificités historiques et géopolitiques. Il note que le passé révolutionnaire de l'Algérie est un élément clé de cette «non-déstabilisation». En effet, l'Algérie est le seul pays arabe à avoir mené une vraie révolution au sens classique du terme. Plus de sept années de guerre sans relâche contre le colonialisme français qui était alors la cinquième puissance militaire mondiale. Ajoutée à cela, la révolte du 5 Octobre 1988 qui a fait de l'Algérie, encore une fois, le premier pays arabe à accéder à l'ouverture démocratique, au multipartisme et à la libre expression, soit 22 années d'avance sur les actuels révoltes arabes. A ces acquis, il faut en rajouter un autre et pas des moindres à savoir la lutte contre le terrorisme. L'Algérie est le seul pays au monde qui a pu vaincre seul le terrorisme. Quinze années de lutte sans relâche, près de 200.000 morts contre l'hydre terroriste qui suscite aujourd'hui la crainte mondiale. Durant ces quinze années de lutte l'Algérie a acquis un savoir-faire et une expertise indéniables dans la lutte contre ce fléau. A la veille des attentats contre Charlie Hebdo, à Paris, les services de renseignements algériens avaient mis au parfum leurs homologues français de l'imminence d'une attaque terroriste en France, pour ne citer que cet exemple de performance. En tenaille entre plusieurs feux de déstabilisation en Afrique du Nord, l'Algérie joue aujourd'hui un rôle de leadership dans la région et au Sahel où se concentrent les organisations terroristes, les contrebandiers et les narcotrafiquants.
Le chaos fertile
Ce n'est pas par hasard que les services de renseignements occidentaux misent sur leurs homologues algériens pour juguler cette triple menace sahélienne. Dans son intervention, l'ancien agent de la CIA citera également le Maroc, la Tunisie et l'Egypte, qui seraient selon lui épargnés par cette nouvelle carte. Des révélations sous forme d'une menace, qui prêtent à croire que le Monde arabe n'est pas sorti du tunnel de ses printemps rigoureux. Un printemps provoqué en 2011 par des révolutions populaires programmées justement, dans le but de créer des tensions et préparer le terrain pour l'instauration d'une nouvelle carte où les frontières ne seront plus les mêmes. Cela tend à faire comprendre que les pays du Moyen-Orient sont les plus concernés, notamment quand il s'agit du Yémen prédisposé à une division dont les conditions ont été réunies suite à la crise politique entre le gouvernement, les Ansar Allah représentés par les Houtiyine, la Syrie et l'Irak qui font face à un terrorisme barbare engendré par l'organisation criminelle l'Etat islamique. Mais il citera également, la Libye, le Liban, les territoires palestiniens occupés. Bill Stewart ne fait en réalité que confirmer ce qui avait été rapporté par L'Expression le 2 octobre 2013. Les prémices d'une nouvelle carte, notamment au Proche-Orient, constituaient déjà dès 1957 un objectif pour les Américains. Les révoltes, présumées populaires, ont marqué le monde arabo-musulman, depuis 2011, des soulèvements pour ainsi dire programmés, d'où s'est dessinée la nouvelle carte de cette partie du monde. Dans ce contexte, le New York Times avait publié dans la rubrique Opinion de son édition du 28 septembre 2013, l'analyse d'une spécialiste en géopolitique, Robin Wright, experte du monde arabo-musulman où elle avait souligné clairement «que la carte du Moyen-Orient pourrait être lentement redessinée, de sorte que cinq Etats (l'Arabie saoudite, l'Irak, la Syrie, le Yémen et... la Libye) pourraient éclater en 14 entités, sans oublier la possibilité de trois cités-Etats à Misrata (Libye), Baghdad et Jabal Druze (Syrie)». Selon elle, la naissance d'un Etat kurde entre la Syrie et l'Irak, est inévitable, la Turquie ne cache pas son inquiétude vis-à-vis de cette thèse, notamment depuis que les Kurdes se sont rassemblés autour d'un même objectif pour chasser les terroriste de Daesh de ces territoires. La Turquie craint réellement la naissance d'un Etat kurde entre les territoires turc et syrien. L'analyste ira plus loin pour dire qu'on n'écarte pas la création d'un Etat sunnite qui regrouperait les sunnites irakiens et syriens.
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Le chaos fertile
Ce n'est pas par hasard que les services de renseignements occidentaux misent sur leurs homologues algériens pour juguler cette triple menace sahélienne. Dans son intervention, l'ancien agent de la CIA citera également le Maroc, la Tunisie et l'Egypte, qui seraient selon lui épargnés par cette nouvelle carte. Des révélations sous forme d'une menace, qui prêtent à croire que le Monde arabe n'est pas sorti du tunnel de ses printemps rigoureux. Un printemps provoqué en 2011 par des révolutions populaires programmées justement, dans le but de créer des tensions et préparer le terrain pour l'instauration d'une nouvelle carte où les frontières ne seront plus les mêmes. Cela tend à faire comprendre que les pays du Moyen-Orient sont les plus concernés, notamment quand il s'agit du Yémen prédisposé à une division dont les conditions ont été réunies suite à la crise politique entre le gouvernement, les Ansar Allah représentés par les Houtiyine, la Syrie et l'Irak qui font face à un terrorisme barbare engendré par l'organisation criminelle l'Etat islamique. Mais il citera également, la Libye, le Liban, les territoires palestiniens occupés. Bill Stewart ne fait en réalité que confirmer ce qui avait été rapporté par L'Expression le 2 octobre 2013. Les prémices d'une nouvelle carte, notamment au Proche-Orient, constituaient déjà dès 1957 un objectif pour les Américains. Les révoltes, présumées populaires, ont marqué le monde arabo-musulman, depuis 2011, des soulèvements pour ainsi dire programmés, d'où s'est dessinée la nouvelle carte de cette partie du monde. Dans ce contexte, le New York Times avait publié dans la rubrique Opinion de son édition du 28 septembre 2013, l'analyse d'une spécialiste en géopolitique, Robin Wright, experte du monde arabo-musulman où elle avait souligné clairement «que la carte du Moyen-Orient pourrait être lentement redessinée, de sorte que cinq Etats (l'Arabie saoudite, l'Irak, la Syrie, le Yémen et... la Libye) pourraient éclater en 14 entités, sans oublier la possibilité de trois cités-Etats à Misrata (Libye), Baghdad et Jabal Druze (Syrie)». Selon elle, la naissance d'un Etat kurde entre la Syrie et l'Irak, est inévitable, la Turquie ne cache pas son inquiétude vis-à-vis de cette thèse, notamment depuis que les Kurdes se sont rassemblés autour d'un même objectif pour chasser les terroriste de Daesh de ces territoires. La Turquie craint réellement la naissance d'un Etat kurde entre les territoires turc et syrien. L'analyste ira plus loin pour dire qu'on n'écarte pas la création d'un Etat sunnite qui regrouperait les sunnites irakiens et syriens.
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