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Les Mille et Une Nuits au Louvre

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  • Les Mille et Une Nuits au Louvre



    «Une aile de libellule, un drapé soyeux aux reflets facétieux», c'est ainsi que l'architecte Mario Bellini désigne la verrière ondulante et dorée qui abrite, à l'intérieur de la cour Visconti, les espaces du département des Arts de l'islam, son ouvrage et celui de Rudy Ricciotti. Les nouvelles salles, rouvertes en septembre 2012 après quatre ans de travaux, baignent dans ces jeux de lumière que prise l'art islamique, privilégiant l'ombre qui met en valeur les objets précieux et les couleurs chatoyantes: un sous-sol clos d'une enceinte de béton sombre, des sols de dalles noires incrustées de copeaux de laiton, un rez-de-cour baigné de lumière naturelle grâce aux parois de verre transparent qui laissent voir les façades de la cour, et cette verrière tissée d'un maillage de fils de laiton, visible également depuis le sous-sol grâce à des ouvertures percées dans le plancher. La muséographie (conçue par Renaud Piérard) utilise des vitrines sans tirants métalliques, posées sur des socles à l'aspect minéral, que l'on peut contourner et qui permettent d'apprécier les œuvres dans tout leur volume.





    C'est là que la belle et grande collection d'art islamique du Louvre -l'une des importantes au monde, jusque là sous-exposée- et celle du musée des Arts décoratifs ont été redéployées. Le parcours a été totalement revu. Les espaces précédents, «les salles de 1993», qui se trouvaient sous la cour Puget, aile Richelieu -une succession de petites salles basses et sans lumière naturelle-, ne manquaient pas de charme et avaient permis en leur temps la présentation d'art islamique la plus large d'Europe. Mais, du fait de cette architecture contraignante, elles induisaient un discours très linéaire; elles exprimaient une vision de l'histoire et de l'histoire de l'art qui avait été celle de plusieurs dizaines d'années de fabrique d'une discipline, où l'on pensait strictement par espace géographique et par dynastie. Or l'islam est un monde où le politique a été constamment fluctuant, où les entités ont été déconstruites, reconstruites, où la notion de frontière est restée on ne peut plus floue, que des invasions ou des migrations ont constamment nourri et déséquilibré, donnant lieu à une floraison de dynasties totalement inracontable. Ajoutez à cela une géographie qui n'est pas familière au plus grand nombre et des noms propres impossibles à prononcer et à retenir. Il fallait simplifier cette histoire, en trouver les lignes de force, remodeler le discours. Ce fut l'œuvre de Sophie Makariou, directeur du département, et des historiens Gabriel Martinez-Gros, professeur à Paris X Nanterre, et Julien Loiseau, maître de conférences à l'université de Montpellier, l'architecture et la muséographie de nouvelles salles à l'appui.



    Ils ont choisi de raconter cette histoire en quatre temps, à travers quatre espaces qui couvrent l'histoire du monde musulman de la conquête du VIIe siècle à l'Empire ottoman. Une visite somptueuse, dont on sort comme d'un autre monde, un peu étrange, fabuleux. «Pour réparer les violences actuelles dues à l'islam, pour apaiser, nous avons la tentation de prendre ces objets pour des avocats contre ce qui se passe aujourd'hui, des pansements historiques aux blessures des contemporains», confie Sophie Makariou. Or, cette civilisation, dans tout ce qu'elle a produit de grandiose, a fait beaucoup de ravages. Il y a eu énormément de destructions et c'est même miraculeux que tant de choses nous soient parvenues. Nous avons la tentation de dire que nous sommes tous frères, que l'on se ressemble tous, mais je crois qu'il faut que nous arrivions à dire que l'islam est un monde radicalement différent et que c'est justement ce qu'il a de passionnant.
    Il a produit une esthétique différente, il fonctionne dans un cadre historique différent, ses origines sont différentes et c'est pour cette raison qu'il faut aller à sa découverte. Je crois que les salles sont une invitation à cela, et j'espère que venant des autres espaces du musée, le visiteur aura l'impression de pénétrer dans quelque chose de nouveau, comme en une sorte de voyage.»

    Le figaro

  • #2
    Je trouve que c'est magnifique

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    • #3
      Mes photos personnelles : Visite Musée du Louvre - Département des Arts de l'Islam

      http://www.algerie-dz.com/forums/sho...d.php?t=280512
      Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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      • #4
        Asbhtek Shadok
        J'aimerai bien passé , j'ai vu quelques oeuvres dans le musé de institut du monde arabe

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