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Libye:La loi excluant les responsables politiques de l'ère Kadhafi est suspendue

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  • Libye:La loi excluant les responsables politiques de l'ère Kadhafi est suspendue

    La loi excluant les responsables politiques de l'ère Kadhafi est suspendue



    Adoptée en mai 2013 sous la pression politique et la menace armée de groupes islamistes, la loi interdisant à toute personne ayant occupé un poste à responsabilité sous le régime de Kadhafi de participer à la vie politique est annulée.


    "Le Parlement libyen reconnu par la communauté internationale a voté le 2 février en faveur de la suspension d'une loi controversée qui exclut de la politique toute personne ayant occupé un poste à responsabilité sous le régime de Muammar Kadhafi", rapporte le site Middle East Online. Cette annonce a été faite par le député Tarek Al-Jerouchi, qui est membre du Parlement issu des législatives du 25 juin 2014 et installé à Tobrouk, dans l'est du pays, à cause de l'insécurité régnant dans la capitale, Tripoli, précise le site d'information.
    Toutefois, la validité de cette décision reste tributaire de l'accueil que lui réservera le Congrès national général (CNG, Parlement sortant, élu le 7 juillet 2012 et dont le mandat a expiré). En effet, c'est le CNG qui avait adopté la loi en mai 2013 sous la pression du courant islamiste représentépar le Parti de la justice et de la construction (PJC). Ce parti, bien que minoritaire au sein de l'Assemblée sortante, avait pu gagner en influence et rallier plusieurs députés indépendants à ce projet qui joue en sa faveur.



    Deux Parlements rivaux
    Al-Jerouchi a souligné que "l'Assemblée nationale avait adopté la loi en mai 2013 sous la pression exercée par les hommes armés qui avaient entouré les ministères des Affaires étrangères et de la Justice pendant plusieurs jours". L'ancien président du CNG, Mohamed Al-Megaryef, avait été la première victime de cette loi parce qu'il était ambassadeur durant deux ans sous l'ancien régime, au début des années 1980. Il était pourtant un farouche opposant du défunt dictateur et avait vécu plus de trente ans en exil. En écartant, grâce à cette loi, plusieurs figures politiques de tendance libérale, le courant islamiste, fortement réprimé sous Kadhafi, a pu ainsi renforcer ses positions.
    Actuellement, la Libye jongle entre deux Parlements rivaux. Celui installé à Tobrouk, élu en juin 2014, et le CNG qui a repris du service avec le soutien de Fajr Libya (Aube de la Libye), une coalition de milices islamistes qui contrôle Tripoli depuis fin août 2014. Ainsi, le pays est doté de deux Parlements et de deux gouvernements depuis cinq mois.



    Cessez-le-feu Cette annonce arrive à une période sensible, alors que des négociations interlibyennes organisées à Genève sous l'égide des Nations unies avancent à petits pas. Lancés à la mi-janvier avec la médiation de Bernardino Leon, chef de la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Minul), ces pourparlers ont réuni des représentants des conseils municipaux et locaux de plusieurs villes à travers la Libye.
    L'objectif est d'aboutir à un arrêt des combats et à la formation d'un gouvernement d'union nationale. Dans le sillage de ces négociations, l'armée libyenne, menée par le général Khalifa Hafter qui a lancé mi-mai une opération militaire contre les milices islamistes, ainsi que Fajr Libya ont annoncé un cessez-le-feu.


    Scepticisme face aux pourparlers

    Le dialogue qui se déroule au niveau politique devrait être élargi aux dirigeants des milices armées, soit à Genève, soit en Libye, si les conditions de sécurité sont réunies. "Les négociateurs ont en outre annoncé des projets visant à 'former différents groupes de travail chargés de poursuivre leurs efforts pour améliorer la vie des Libyens, qui ont beaucoup souffert, perdu leurs proches et leurs biens, et ont été contraints à quitter leurs foyers pour se rendre dans d'autres régions, dans le pays et en dehors'", rapporte pour sa part le site Magharebia.
    "Mais les Libyens affichent leur scepticisme, compte tenu en particulier du refus du gouvernement de Tripoli, soutenu par les islamistes, de prendre part aux pourparlers en faveur de la paix", poursuit le site d'information. "Ce qui se déroule à Genève va tout simplement provoquer la division de la nation", a commenté Munir Salem, un employé de 38 ans.
    Un avis que ne partage pas Nesrin Abdel Rahman, 33 ans, travailleuse sociale : "S'il peut apporter une solution capable de mettre fin à la guerre, alors oui au dialogue de Genève.""Nous en avons assez de la guerre, et le Parlement et le gouvernement n'ont rien fait d'autre que recevoir leurs salaires et leurs budgets, et prendre des photos, a-t-elle ajouté. Benghazi est en ruine."

    • Courrier international
    • Hoda Saliby
    المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي
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