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Le tourisme risque de connaitre un premier semestre en forte baisse, vu les faibles arrivées des touristes français. Une cellule de veille compte injecter 100 millions de dirhams afin de faire face à la crise.
Les Français boudent Marrakech et le Maroc en ce début d’année. Le quotidien l’Economiste du mardi 3 février rapporte que la ville Ocre devrait enregistrer une baisse en matière d’arrivées touristiques, principalement des voyageurs français lors du premier semestre.
Selon Abdellatif Kabbaj, Président de la Confédération nationale de tourisme, depuis fin décembre 2014, cette situation inquiète les professionnels du secteur, d’autant plus que le mois de janvier a connu une baisse entre 20 et 25% des arrivées. Son vice-président, Faouzi Zemrani justifie ce recul par la basse saison qui va du 6 janvier au 21 février, mais n’hésite pas à faire part de ses craintes vis-à-vis du manque de visibilité pour le mois de mars et d’avril auquel les opérateurs font face actuellement.
La cellule de veille mise en place dans ce sens il y a deux semaines, évoque une «situation délicate au niveau des projections des indicateurs du 1er trimestre 2015». Et qui dit crise au Maroc, dit automatiquement un plan anticrise. En effet, ce ne sont pas moins de 100 millions de dirhams qui seront débloqués par l’Etat pour renflouer les caisses de ce nouveau plan initié par la CNT. Néanmoins, la publication estime que, Lahcen Haddad, ministre du Tourisme, n’aura pas la tâche facile pour mobiliser ces fonds. Une fois récolté, cet argent servirait, a priori, à protéger l’activité autour du secteur en renforçant la communication de crise. Autrement dit, le Maroc devra dans les prochains mois renforcer son image afin de redonner envie aux touristes de le visiter via des campagnes de promotion et d’événements RP. Surtout que la conjoncture mondiale n’est pas favorable au royaume, à la suite des derniers attentats de Paris et les amalgames qui en ont découlé.
Par ailleurs, René Marc Chkili, président du syndicat français des tours opérateurs, remet la balle dans le camp marocain et estime qu’il y a une maladresse au niveau de la communication sur les destinations concernées, chose qui a fait fuir les touristes français. Une critique prise au sérieux par les professionnels marocains, qui vont entamer un travail en collaboration avec les tours opérateurs français pour y remédier. Parallèlement, et pour pallier cette absence française, le comité de veille compte grappiller sur les marchés espagnol et italien, tous les deux assez proches géographiquement. Le plan a prévu aussi le renforcement sur d’autres marchés internationaux à fort potentiel ainsi qu’un lobbying auprès des médias.
Kiosque 360
Par Karim Belmoudden
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