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Le mot de Chawki Amari (El Watan)

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  • Le mot de Chawki Amari (El Watan)

    C'est avec un plaisir inchangé que je découvre chaque jour, à la dernière page du journal El Watan, le mot de Chawki Amari. Voilà un homme qui met des mots sur nos maux.

    Un cheval a disparu

    Un jour pas comme les autres.
    Alger encombrée, rues fermées, civils très surveillants, voitures banalisées pas très banales et surtout la police policière partout, comme n'est jamais nulle part dans la capitale, livrée aux délinquants. Evidemment, la venue d'un ministre français, d'autant qu'il est présidentiable, ne peut laisser personne, parmis les autorités, indifférent. Le seul problème est que du côté algerien, chacun n'attend que des mesures d'assouplissement des visas, et la presse nationalie, si prompte à jouer la caisse de résonance, a dans l'ensemble abordé cette question comme priorité. Est-ce vraiment le problème ? Non. Mais du côté français, de celui de Sarkozy, le raisonnement a été le même. Première mesure annoncée en guise de protocole préliminaire à sa venue, l'assouplissement des mesures d'obention de visas. Si c'était rigolo au début, ça ne l'est plus. Pour personne. Les relations entre les deux pays sont donc réduites à ça; les Algériens veulent vivre en France, les Français verront ce qu'ils peuvent faire. Avec ses centaines de milliards de dollars de réserves, l'Algérie ne peut donc exporter que des apprentis européens en formation, pendant que, sur place, en Algérie, tout se fait contre le modèle européen, de la base, le citoyen, au sommet, le président. La contradiction est connue, des sociologues, des psychanalystes et des coiffeuses. Mais que penser alors d'un pays qui ne rêve que de se dépeupler ?
    D'abord que ses citoyens ne forment peut-être pas un peuple mais un réservoir, ensuite que ses dirigeants sont incapables d'assurer le minimum pour fabriquer un peuple, n'étant eux-même que des gardiens de pompe à essence. A part les Chinois, personne n'a donc envie de vivre en Algérie, pas même ses dirigeants. La statue de l'Emir Abdelkader a disparu ?
    C'est simplement que son cheval a décidé de traverser la mer de nuit.
    "Avoir le coeur plein d'esprit et l'intelligence pleine de tendresse."

  • #2
    Une mère, combien ? (21/11/06)

    Invesstissement. C'est le terme à la mode, censé indiquer comment créer de la ressource dans un pays qui ne boit que du pétrole et comment produire de l'emploi dans un pays où les seuls postes stables sont ceux de dirigeants politiques.
    L'Algérie, avion cargo cloué au sol, cause mauvais temps, a trouvé en cherchant son décollage économique sur Google que "investir" est le mot-clé.
    Comme l'était le verbe "nationaliser" à l'époque de Boumediène, "dénationaliser" à l'époque de Chadli ou encore "résister" à l'époque de Zéroual. Les mots créent-ils de la réalité ? Pour les poètes et les linguistes peut-être, mais ce n'est pas l'avis des experts, qui jugent encore trop lourdes les démarches de création d'entreprise, trop prudentes les banques qui ne prêtent à personne, à part aux amis des amis et surtout l'ensemble du dispositif trop ouvert sur l'étranger en même temps que fermé sur l'intérieur. Car ce qu'il y'a de remarquable est que les dirigeants économiques comptent exclusivement sur l'argent arabe, européen ou américain, oubliant le potentiel interne lié au fameux sens du commerce national, la plupart des Algériens étant prêts à vendre leur mère pour une petite marge en dinars.
    Ce qu'il y'a d'évident surtout est que, l'Etat étant riche, les étrangers sont attirés par l'argent public, l'investissement devenant de fait une simple vente à un Etat d'un produit ou d'un service. Une baie d'Alger, un métro ou une autoroute, des machines à laver ou des bananes. Il suffira que l'Etat n'ait plus d'argent pour qu'il ne trouve en face de lui que des Algériens, devenus étrangers dans leur propre pays, n'ayant fait que sous-traiter pour les étrangers des petites tâches ingrates. C'est probablement pour cette raison qu'il ont pratiquement tous envie de partir. Etranger pour étranger, autant être à l'étranger et contribuer au développement d'autres pays.
    "Avoir le coeur plein d'esprit et l'intelligence pleine de tendresse."

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    • #3
      la plupart des Algériens étant prêts à vendre leur mère
      on a dit pas les meres!
      ?

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