C'est avec un plaisir inchangé que je découvre chaque jour, à la dernière page du journal El Watan, le mot de Chawki Amari. Voilà un homme qui met des mots sur nos maux.
Un cheval a disparu
Un jour pas comme les autres.
Alger encombrée, rues fermées, civils très surveillants, voitures banalisées pas très banales et surtout la police policière partout, comme n'est jamais nulle part dans la capitale, livrée aux délinquants. Evidemment, la venue d'un ministre français, d'autant qu'il est présidentiable, ne peut laisser personne, parmis les autorités, indifférent. Le seul problème est que du côté algerien, chacun n'attend que des mesures d'assouplissement des visas, et la presse nationalie, si prompte à jouer la caisse de résonance, a dans l'ensemble abordé cette question comme priorité. Est-ce vraiment le problème ? Non. Mais du côté français, de celui de Sarkozy, le raisonnement a été le même. Première mesure annoncée en guise de protocole préliminaire à sa venue, l'assouplissement des mesures d'obention de visas. Si c'était rigolo au début, ça ne l'est plus. Pour personne. Les relations entre les deux pays sont donc réduites à ça; les Algériens veulent vivre en France, les Français verront ce qu'ils peuvent faire. Avec ses centaines de milliards de dollars de réserves, l'Algérie ne peut donc exporter que des apprentis européens en formation, pendant que, sur place, en Algérie, tout se fait contre le modèle européen, de la base, le citoyen, au sommet, le président. La contradiction est connue, des sociologues, des psychanalystes et des coiffeuses. Mais que penser alors d'un pays qui ne rêve que de se dépeupler ?
D'abord que ses citoyens ne forment peut-être pas un peuple mais un réservoir, ensuite que ses dirigeants sont incapables d'assurer le minimum pour fabriquer un peuple, n'étant eux-même que des gardiens de pompe à essence. A part les Chinois, personne n'a donc envie de vivre en Algérie, pas même ses dirigeants. La statue de l'Emir Abdelkader a disparu ?
C'est simplement que son cheval a décidé de traverser la mer de nuit.
Un cheval a disparu
Un jour pas comme les autres.
Alger encombrée, rues fermées, civils très surveillants, voitures banalisées pas très banales et surtout la police policière partout, comme n'est jamais nulle part dans la capitale, livrée aux délinquants. Evidemment, la venue d'un ministre français, d'autant qu'il est présidentiable, ne peut laisser personne, parmis les autorités, indifférent. Le seul problème est que du côté algerien, chacun n'attend que des mesures d'assouplissement des visas, et la presse nationalie, si prompte à jouer la caisse de résonance, a dans l'ensemble abordé cette question comme priorité. Est-ce vraiment le problème ? Non. Mais du côté français, de celui de Sarkozy, le raisonnement a été le même. Première mesure annoncée en guise de protocole préliminaire à sa venue, l'assouplissement des mesures d'obention de visas. Si c'était rigolo au début, ça ne l'est plus. Pour personne. Les relations entre les deux pays sont donc réduites à ça; les Algériens veulent vivre en France, les Français verront ce qu'ils peuvent faire. Avec ses centaines de milliards de dollars de réserves, l'Algérie ne peut donc exporter que des apprentis européens en formation, pendant que, sur place, en Algérie, tout se fait contre le modèle européen, de la base, le citoyen, au sommet, le président. La contradiction est connue, des sociologues, des psychanalystes et des coiffeuses. Mais que penser alors d'un pays qui ne rêve que de se dépeupler ?
D'abord que ses citoyens ne forment peut-être pas un peuple mais un réservoir, ensuite que ses dirigeants sont incapables d'assurer le minimum pour fabriquer un peuple, n'étant eux-même que des gardiens de pompe à essence. A part les Chinois, personne n'a donc envie de vivre en Algérie, pas même ses dirigeants. La statue de l'Emir Abdelkader a disparu ?
C'est simplement que son cheval a décidé de traverser la mer de nuit.
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