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    Le procès s’est tenu mercredi dernier au tribunal de Laghouat : Les militants emprisonnés connaîtront le verdict le 11 février

    Le verdict du procès des huit militants de Laghouat, toujours en détention, sera prononcé mercredi prochain, informe le collectif d’avocats en charge de leur défense. Au moment de l’audience, se tenait à l’extérieur du tribunal un sit-in de soutien, organisé par des militants venus de diverses wilayas du pays.


    Ils dénoncent l’arrestation arbitraire. Des banderoles ont été brandies ; on pouvait y lire : «Non à l’injustice et non à la hogra», tandis que fusaient des slogans pour dénoncer «l’absence de transparence et le piétinement des droits humains». Ils demandent l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur «les dépassements de la police enregistrés dernièrement envers les jeunes de la wilaya». Le périmètre de l’enceinte judiciaire a été quadrillé par un important dispositif policier.

    Les militants emprisonnés — Khencha Belkacem, Brahimi Belelmi, Mazouzi Benallal, Azzouzi Boubakeur, Korini Belkacem, Bekouider Faouzi, Bensarkha Tahar et Djaballah Abdelkader — ont été arrêtés par les forces de sécurité devant le tribunal de Laghouat le 28 janvier dernier. Ils avaient organisé un sit-in pour réclamer la libération d’un autre militant arrêté «arbitrairement».

    «Le dossier est vide et cela n’est qu’une manière de condamner les militants sans preuve. Ces huit militants se sont rassemblés pacifiquement devant le tribunal de Laghouat pour dénoncer l’injustice. Suite à cela, la police les a arrêtés et amenés au commissariat. Les preuves sont préfabriquées pour les acculer», expliquent les animateurs du sit-in.En signe de soutien, des organisations, dont la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) et celle du Réseau de défense des droits de l’homme (RADDH), ont réagi.

    Ces deux associations dénoncent une arrestation injuste et une répression envers les militants. Elles exigent la libération des militants incarcérés, car «le dossier est vide». « Manifester pacifiquement est un droit constitutionnel » rappellent-elles.

    Le mouvement Barakat a pour sa part rendu public hier un communiqué : «Dans sa logique de piétinement des principes démocratiques auxquels aspire le peuple algérien, le pouvoir illégitime déclenche une nouvelle vague de répression, qui touche encore une fois la classe militante de Laghouat. Après l’emprisonnement des défenseurs des droits des chômeurs il y a quelques mois, le système instrumentalise honteusement l’appareil judiciaire pour condamner d’autres militants.» Barakat juge le procès comme un «un châtiment à huis clos», puisque, comme témoigne maître Ahmine, «la salle d’audience a été interdite au public». Ce qui va à l’encontre des textes de loi.

    Le mouvement Barakat observe que «ces militants sont aujourd’hui victimes d’une grave répression et d’une injustice inadmissible. Le machiavélisme du pouvoir ne s’arrête pas et les autorités locales excellent dans l’excès de zèle pour plaire à leurs maîtres jacobins d’Alger. L’Etat, la Constitution et les Lois de la République sont violés et utilisés à des fins despotiques».

    Enfin, Barakat souligne qu’«aujourd’hui comme hier, les acteurs politiques et associatifs sont dans l’obligation de se solidariser avec les militants pour que cesse cette machine infernale répressive».Les sacrifices des militants de Laghouat «pour la consécration d’un Etat démocratique et pour la défense des droits des chômeurs et des droits humains ne peuvent être ignorés». «Leurs luttes sont les nôtres», conclut le mouvement Barakat. 

    EL WATAN
    "Je déteste les victimes quand elles respectent les bourreaux". Jean-Paul Sartre
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