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Marché bancaire africain ; Les groupes marocains en première ligne

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  • Marché bancaire africain ; Les groupes marocains en première ligne

    AWB, BCP et BMCE, les plus importantes en taille derrière la sud-africaine Standard Bank
    Elles sont les plus dynamiques ces dernières années

    En moins de dix ans, la concurrence dans le secteur bancaire en Afrique subsaharienne a changé de visage.

    L’offensive est aujourd’hui menée par des groupes panafricains parmi lesquels Attijariwafa bank, BMCE Bank et BCP. Ils sont challengés principalement par Standard Bank (Afrique du Sud), United Bank for Africa (Nigéria), Ecobank et Oragroup (Togo). Ces sept groupes assurent la cadence en termes de développement géographique sur le continent, constate le FMI dans un rapport brossant la cartographie du secteur bancaire sur le continent. Ces géants couvrent au total 35 pays sur le continent, soit à peu près 2 pays sur 3. Les établissements européens qui jouaient jadis un rôle prépondérant sont plus discrets, quitte à se désengager partiellement ou totalement des marchés subsahariens. C’est le cas de Crédit Agricole qui a cédé ses actifs au Gabon, Sénégal, Côte d’Ivoire et Congo à Attijariwafa bank.

    La première capitalisation bancaire marocaine, BCP, et le togolais Oragroup ont accéléré leur internationalisation. Ils réduisent l’écart en termes de couverture géographique par rapport aux autres principaux «players», notamment Ecobank, présent dans 35 pays, ou encore Standard bank qui opère dans 20 marchés. La banque sud-africaine dispose de la force de frappe la plus importante parmi ses concurrents les plus actifs sur les marchés subsahariens.

    Son total bilan dépassait 161 milliards de dollars en 2013, l’équivalent de 1.530 milliards de DH. C’est 3,4 fois plus important que celui du second, Attijariwafa bank (47,3 milliards de dollars). BCP complète le podium avec près de 37 milliards de dollars.

    Pour l’instant, il n’y a pas de concurrence directe entre ces deux banques marocaines et la sud-africaine. Cette dernière déploie ses activités principalement sur les marchés anglophones alors que Attijariwafa bank et BCP opèrent dans des régions francophones. Le concurrent direct de Standard Bank reste aujourd’hui BMCE Bank qui est actif dans les deux zones linguistiques. Le faible taux de bancarisation dans la plupart des pays subsahariens fait d’eux des terrains propices d’expansion pour les grands groupes bancaires du continent. -

    Autant qu’elles peuvent l’être pour Maroc Telecom par exemple, les filiales africaines constituent un puissant relais de croissance pour les banques face au ralentissement de l’activité sur le marché domestique. Elles ont généré à fin juin 2014 plus de 25% du chiffre d’affaires d’Attijariwafa bank.
    Leur contribution au produit net bancaire de BMCE Bank dépasse 41% et atteint 28% pour le résultat net part du groupe. Au-delà du potentiel des filiales, l’accélération du développement des banques marocaines en Afrique subsaharienne est aussi une réponse à la stratégie de diversification économique du Maroc. Le renforcement des échanges commerciaux avec cette partie du continent amène les banques à y déployer leurs activités pour accompagner leurs clients. L’ensemble des opérateurs privilégie l’acquisition de banques existantes pour s’implanter sur de nouveaux marchés. Bank of Africa (BOA) est aujourd’hui le pilier du développement de BMCE Bank sur le continent et Banque Atlantique devrait l’être pour le groupe BCP. BOA par exemple comptait 428 agences dans 17 pays à fin juin 2014. Attijariwafa bank, de son côté, mixe les rachats de parts majoritaires dans des banques existantes et l’implantation en greenfield à travers sa filiale CBAO. Cette seconde option a été privilégiée pour le déploiement de la banque au Niger et au Bénin notamment -


    l'économiste
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