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Les patrons algériens plaident pour faire venir 10 000 ouvriers, Des Pakistanais et des Indiens pour nos chantiers

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  • Les patrons algériens plaident pour faire venir 10 000 ouvriers, Des Pakistanais et des Indiens pour nos chantiers

    Alors, puisqu'on y est, pourquoi s'arrêter en si bon chemin? Pourquoi pas des agriculteurs marocains, des éboueurs et facteurs multinationaux, des pâtissiers-boulangers français...

    Après les maçons chinois, place aux pakistanais et indiens! Las de crier au manque de main-d'oeuvre qualifiée, les patrons algériens décident de passer à l'acte. Ils veulent recruter plus de 10.000 maçons tous originaires du Pakistan et d'Inde. On apprend même que certains de nos patrons auraient formulé une demande dans ce sens aux hautes autorités du pays. C'est ce qui s'appelle importer utile.

    Les initiateurs de cette idée de «génie» sont des entreprises travaillant dans les travaux publics et le bâtiment qui ont bénéficié de gros projets de l'Etat. Elles justifient cette demande «exceptionnelle et urgente» par le manque de main-d'oeuvre algérienne, ce qui se répercute négativement sur les projets qu'elles ont en charge. Ces entrepreneurs qui ont bénéficié de marché public en plus des aides et des crédits bancaires veulent donc rattraper le retard accumulé dans leurs projets en... important de la main-d'oeuvre qui faut le dire est bon marché! Le paradoxe algérien a atteint son summum avec cette histoire qui intervient en pleine crise financière avec la chute vertigineuse des prix du baril de pétrole.

    Alors que l'Etat veut limiter l'importation, voire l'interdire, ces entreprises «algériennes» veulent la «rediriger» vers de la main-d'oeuvre moins coûteuse que celle «made in bladi»! Selon notre confrère arabophone Ennahar, l'Etat aurait répondu par la négative à la demande des patrons mais cela reflète parfaitement la politique rentière dans laquelle est gravement plongé le pays, et dans laquelle il sera difficile d'en sortir. «Cette demande d'importation est abjecte et antinationaliste, elle ne fait que suivre la logique économique qui a été tracée ces dernières années», s'insurge un jeune chômeur diplômé universitaire.

    On a auparavant ramené des maçons chinois, des médecins cubains et espagnols, on a donné la gestion déléguée de notre eau, tramway et métros aux étrangers... Alors puisque on y est, pourquoi s'arrêter en si bon chemin? Allons ramener des agriculteurs marocains bien que cela se fasse à l'ouest du pays, des éboueurs et facteurs multinationaux, des pâtissiers-boulangers français,... Bref, «importer» tout ce qui est travailleur de l'étranger et laisser le peuple dormir... sur ses lauriers jusqu'à ce que sa terre ne lui offre plus d'or noir! Les autorités ont fait de cette génération Ansej, une génération assistée à la limite de la fainéantise Les «métiers» comme on les appelle dans le jargon populaire sont devenus une denrée rare. C'est un secret de polichinelle que de dire que les métiers, particulièrement manuels, sont boudés par les jeunes Algériens. Il est plus facile de trouver un médecin, un pharmacien... qu'un plombier, un maçon ou un menuisier...

    Et même quand on les trouve, c'est sur rendez-vous. Quant au paiement, il ne se discute même pas. Qui d'entre nous n'a pas attendu en vain l'arrivée de l'un de ces artisans? C'est un véritable parcours du combattant que d'aller à la recherche d'un maçon. A la première discussion, il ne dit jamais non. Il est juste occupé pour plusieurs semaines chez un autre citoyen. Il ne peut pas venir avant de terminer le travail. Alors que dire d'un agriculteur, d'un plombier, d'un peintre, d'un mécanicien, d'un tôlier, d'un électricien, d'un soudeur ou d'un cordonnier... Bref, la main-d'oeuvre est portée disparue dans notre pays! Et pourtant, c'est dans ces métiers que les offres d'emploi sont les plus importantes.

    L'offre d'emploi est abondante, mais les demandes ne suivent pas! Comme les citoyens qui ne trouvent pas, qui pour faire leurs petits travaux ou réparer leurs voitures, les entrepreneurs sont également confrontés à ce même problème. Quel gâchis pour un pays où le chômage a atteint des cimes! Mais la malédiction des hydrocarbures est passée par là. Allez demander à un jeune, même sans formation, de travailler dans le nettoyage des voiries, dans la soudure ou par exemple, travailler la terre... Il vous répondra sèchement: «Jamais de la vie!». Gardien de parking, vendeur informel,... c'est moins contraignant et plus rentable. Cette situation fait qu'une question vient naturellement à l'esprit: les jeunes veulent-ils vraiment travailler?
    source: ouvalalgerie
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