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Le ministre, le général et… les députés

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  • Le ministre, le général et… les députés

    Amine B.
    « On ne paie jamais trop cher une bonne leçon », dit le proverbe.
    Celle en tout cas actuellement livrée au Sud entre une population résolument décidée à prendre sa destinée en main et un pouvoir qui se perd en voulant pérenniser une rente en est une parfaite illustration.

    Inauguré en décembre 2014, le premier forage pilote pour l’exploration et éventuellement l’exploitation du gaz de schiste pourrait bien se voir tué dans l’œuf moins de deux mois après sa naissance.

    Le bras de fer engagé depuis le début de l’année entre les populations du Sud opposées à l’exploitation de ce type de gaz et le pouvoir qui tente de s’accrocher à ce substitut aux puits pétroliers conventionnels vieillissants pourrait bien connaître une issue. Face à l’intransigeance des habitants de ces régions, les décideurs, qui semblent se perdre dans des options le moins que l’on puisse dire étonnantes, pourraient bien faire machine arrière ou du moins prendre du recul et se donner plus de temps avant de rebondir.

    A ce jour, une série de tentatives jugées « maladroites » ont été initiées par le pouvoir. Hormis le plan du « partage » du territoire, soigneusement maintenu des années durant au fond des tiroirs, qui s’avéra être « explosif » dès son annonce dans la mesure où il a entrouvert un autre front de frustration inattendu au Nord, les décideurs avaient auparavant tenté d’étaler trois cartes. Celle du spécialiste qui s’avéra être un échec dans la mesure où « l’expert » a, en moins de deux semaines, dit la chose à In Salah et son contraire à Mascara, celle du tout sécuritaire plutôt mal « dissimulé » et enfin celle des élus du peuple.

    En effet, de la visite du ministre de l’Energie, Youcef Yousfi, à celle des députés en passant par la virée éclair du général Abdelghani Hamel, les décideurs ont vainement tenté de s’accrocher à un projet désormais résolument rejeté par le Sud, las d’être exploité au détriment de l’épanouissement, du développement et, présentement, de la santé de sa population. Et ce ne sont certainement pas les avis des experts qui viendront le contredire.

    Yousfi avait en effet appelé au début du mois de janvier la population d’In Salah, lors d’une rencontre avec les élus de la région, à plus de compréhension dans la mesure où l’Etat n’avait guère le choix et que « l’Algérie devait garantir sa sécurité énergétique », avant de renoncer, le 20 janvier à Mascara, en qualifiant l’expérience « d’évaluation technico-économique du projet et que l’Etat n’avait pas encore pris de décision définitive ».

    Un jour plus tôt, soit le 19 janvier, Abdelghani Hamel avait emboîté le pas au ministre en tentant, quant à lui, l’apaisement et l’ouverture d’un dialogue, lors d’une virée qu’il a effectuée dans la région à la tête d’une importante délégation, une virée qualifiée de « menace déguisée » et qui laissait plutôt présager qu’un recours à l’option sécuritaire restait envisageable. Endurcis, les représentants des contestataires d’In Salah, soutenus par les habitants des autres régions du Sud, avaient rejeté d’un revers de main l’offre du général. Et, enfin celle des députés qui s’avéra être finalement un non-événement.

    Désamorcer une poudrière

    Tout ce beau monde dépêché dans le seul but de désamorcer une poudrière qui, au demeurant, risque de faire exploser les champs pétrolifères. Mais dans tout cet imbroglio, les populations du Sud ont plutôt pris à leur compte la lenteur du gouvernement à trouver une solution logique à leur préoccupation.

    Les habitants, mal ou peu informés sur les dangers de l’exploitation d’hydrocarbures non conventionnels, ont ainsi pris le temps de mieux comprendre et de s’informer sur les réels dangers du projet. Et, du coup, leurs revendications sont montées d’un cran et n’ont désormais aucun « scrupule » de passer du verbe à l’acte. Et les dernières incursions et sit-in tenus au sein même de la zone d’exploration en sont la meilleure preuve.
    Parallèlement, l’on donne ici et là la parole aux es-qualité.

    Des universitaires tentent des contributions dont beaucoup « commandées » sont destinées à la consommation au Sud. D’autres par contre, plus avertis, semblent plus résignés à mettre en avant ce qui serait salvateur pour le pays, à l’image du professeur Salhi Essaid.

    Pas plus tard qu’avant-hier, le professeur Salhi Essaïd a, lors du forum organisé par le quotidien Liberté, réitéré sa conviction que les énergies renouvelables restent la seule alternative pour l’Algérie afin de se mettre à l’abri d’une future crise énergétique.

    Un point de vue maintes fois défendu par les spécialistes à l’image du professeur Abdelkrim Bentellis, spécialiste en exploration et exploitation pétrolière, qui estime qu’il serait préférable de se concentrer sur les énergies renouvelables. Pour ce spécialiste « il faut penser à l’avenir et commencer, dès maintenant, à réduire notre consommation énergétique, car selon lui, « même le gaz de schiste aura une fin et l’avenir c’est le solaire et la géothermie profonde ».

    Le Pr Bentellis n’omet pas par ailleurs de préciser qu’aucune technique utilisée à ce jour pour l’extraction des hydrocarbures non conventionnels ne s’est avérée plus efficace que la fracturation hydraulique qui reste, selon lui, maîtrisable et les dangers parfaitement contrôlables ». Une vision qui, soit dit en passant, épouse la version « officielle ». Le débat est en tout cas loin d’être clos…

    Source : jeune-independant.
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  • #2
    Excellent article, ça résume bien la situation.


    Indépendamment de la position qu'on a par rapport au gaz de schiste , la population du Sud a su montrer le vrai visage de ce gouvernement de fantoche qui a tout essayer pour les faire chavirer , mais rien n'a marché ni l'argent proposé ni les menaces , une seule demande et un seule interlocuteur.
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