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Hausse des prix, inflation, taux de change : les implications de la dépréciation du dinar

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  • Hausse des prix, inflation, taux de change : les implications de la dépréciation du dinar

    Hausse des prix, inflation, taux de change : les implications de la dépréciation du dinar

    TSA - le 12 février 2015 à 15 h 43 min - *Tewfik Abdelbari*@Tewfikabdelbari.

    L’entreprise Condor va procéder cette année à*une hausse des prix de ses produits de l’ordre de 20 à 30% en raison de la baisse du dinar par rapport au dollar. Cette annonce fait suite à celle*des concessionnaires automobiles,*qui prévenaient eux aussi, fin 2014, d’une augmentation des prix des véhicules, pour la même raison.

    Un impact sur le pouvoir d’achat

    La question qui se pose est*: qu’en est-il de l’inflation réelle*? La prévision officielle dans la Loi de Finances 2015 est de 3%. En réalité, ce taux risque d’être allègrement dépassé en raison des hausses de prix annoncées par les opérateurs économiques.

    En effet, de nombreux produits sont en hausse, mis à part ceux soutenus et subventionnés par l’Etat. Toutes les entreprises qui importent de la matière première, font face à un renchérissement des leurs intrants, ce qui sera invariablement répercuté sur le prix de vente des produits. Idem pour les importations de produits finis qui coûtent plus cher. En fin de compte, le pouvoir d’achat des Algériens va inéluctablement s’éroder en 2015.

    Taux de change*: le flou total

    Les banques prévoyaient une parité de 1 dollar contre 95 dinars pour la fin 2015. C’est déjà le cas en février. Les chefs d’entreprises anticipent donc le pire, certains prévoyant même que le dollar américain atteindrait les 100 dinars d’ici le mois de juin. La monnaie nationale, au 12 février, a perdu près de 19% de sa valeur en glissement annuel, passant de 77,08 à 94,16 dinars pour un dollar.

    Les entreprises anticipent donc le pire scénario pour déterminer leurs politiques de prix. A noter que le budget des entreprises a été établi, pour 2015, sur la base d’un dollar entre 80 et 85 dinars en moyenne. Elles doivent désormais revoir leurs budgets, avec un dollar à 100 dinars au minimum.

    Aucune protection contre les risques de change

    Les entrepreneurs ne disposent que de très peu de visibilité sur les perspectives d’évolution de la valeur de la monnaie nationale. Ils sont donc largement exposés aux risques de change. Dans le même temps et de par la réglementation de la Banque d’Algérie, ils n’ont pas la possibilité de se prémunir contre ces aléas.

    En effet, la Banque centrale ne permet pas l’achat à terme de devises. Ce mécanisme consiste à acquérir une monnaie étrangère à un taux donné, à un moment donné, puis d’en bénéficier plus tard, par exemple au moment du paiement d’une livraison, parfois plusieurs mois après la commande. L’achat à terme permet d’éviter de devoir payer plus cher en raison d’une éventuelle variation du taux de change entre temps.

    Par ailleurs, les compagnies d’assurances ne sont pas autorisées à couvrir les risques de change. Le Forum des chefs d’entreprises (FCE), dirigé par Ali Haddad, avait justement*sollicité la protection du gouvernement*pour sécuriser les contrats obtenus par les entreprises algériennes.

    *Augmentation artificielle des rentrées fiscales pour l’Etat

    En Algérie, la cotation du dinar n’est pas le fait des marchés. C’est la Banque d’Algérie qui fixe le taux de change sur le marché interbancaire, avec un système dit de flottement dirigé. Après évaluation des fondamentaux, notamment de l’évolution des devises sur le marché international, des cours du pétrole et autres indicateurs économiques nationaux, la Banque d’Algérie oriente la valeur du dinar.

    La conjoncture actuelle de baisse des prix du pétrole, pousse le gouvernement à agir sur la valeur du dinar. Une politique*maintes fois préconisée par certains économistes*pour faire face à la crise du pétrole*: déprécier le dinar pour faire face à la baisse des prix du baril, en augmentant «*artificiellement*» les recettes fiscales, par un effet de change. En dépréciant le dinar, le gouvernement affaiblit le pouvoir d’achat des Algériens avec comme objectif la réduction de la facture des importations qui a atteint près de 60 milliards de dollars en 2014.
    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    Nos journalistes sont toujours aussi connaisseurs. On ne demande pas aux journalistes de maîtriser toutes les disciplines sur lesquels ils écrivent, mais au moins, qu'ils fassent relire leurs papiers à des connaisseurs de chaque domaine d'expertise.

    Comment peut on parler d'acheter la devise à terme auprès de la banque centrale!!! Ceci s'appelle tous simplement des produits dérivés de couverture sur un taux de change qui ont un coûts. Ils sont commercialisées par les banques commerciales, qui peuvent se couvrir elles mêmes auprès des banques centrales pour les monnaies dont le taux de change est administré par ces dernières.

    Ce que l'article oublie de mentionner, est que le taux de change EUR/USD est passé de 1,38 en mars 2014 à 1.13 à février 2015. Le DZD est indexé sur un panier, qui représente grosso modo les devises présentes dans les échanges commerciaux de l'Algerie. Ces fluctuations, sont presque mécaniques.

    D'autre part, l'inflation est calculé sur la base d'un index, le panier de consommation moyen, qui regroupe une bonne partie de produits alimentaires, actuellement subventionnés. L'effet change vis à vis du dollar, et positif vis à vis de l'euro pour le panier de consommateur, car le taux DZD/EUR est lui passé de 108 en mars 2014 à 99 à février 2015. Il est actuellemt à 105...
    Othmane BENZAGHOU

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