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La vidéo, arme de communication massive de l'Etat islamique

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  • La vidéo, arme de communication massive de l'Etat islamique

    Olivier Tesquet Publié le 02/12/2014. Mis à jour le 03/12/2014 à 11h51.

    Otage-reporter, effets spéciaux, mises en scène macabres… Pour terrifier et recruter, les djihadistes ne laissent rien au hasard dans leurs productions.
    Al-Furqan, Al-Hayat, Al-Itissam, et quelques autres encore... Difficile d'y voir clair dans la profusion audiovisuelle d'un Etat islamique aux ramifications médiatiques multiples. Qu'ils singent les médias occidentaux, qu'ils revêtent les atours du jeu vidéo ou qu'ils parent l'horreur pure d'effets quasi-hollywoodiens, les djihadistes ont fait de la vidéo leur principal pilier. Chaque semaine, ils inondent le Web de productions toujours plus léchées, chaque production répondant à un impératif de communication bien précis. Pour mieux comprendre cette obsession de l'image et sa signification, nous avons sollicité le décryptage de David Thomson, journaliste à RFI et spécialiste de la question (il en a tiré un livre-enquête, Les Français djihadistes, publiés aux éditions Les Arènes). Des pérégrinations à la frontière turco-syrienne de John Cantlie, otage-reporter de l'EI, aux déflagrations en Dolby Surround du montage Flames of War, il nous aide à comprendre l'identité visuelle du califat autoproclamé.


    Cantlie à Kobané - Al-Furqan - octobre 2014

    Résumé
    John Cantlie, photojournaliste britannique otage de l’Etat islamique depuis novembre 2012, change de rôle. Pour le compte de ses geôliers, il devient « envoyé spécial » de l’EI à Kobané, à quelques encablures de la frontière turque, où les djihadistes livrent bataille aux rebelles kurdes.

    L’œil de David Thomson
    « C’est la première fois qu’on voit John Cantlie en situation, comme s’il faisait un plateau pour une chaîne de télévision lambda. L’Etat islamique a une tactique : utiliser un ressortissant occidental pour déconstruire tout ce qui a été dit et écrit par les médias “mécréants”. La vidéo débute d’ailleurs par une vue d’ensemble filmée au drone, pour faire croire que la ville est sous contrôle de l’EI. Pour crédibiliser le propos, Cantlie cite des articles de presse, le nom de la publication et de l’auteur (par exemple, un article de la BBC daté du 17 octobre, NDLR), afin de les démentir in situ. Il va même jusqu’à citer John Kirby, le porte-parole du Pentagone. Il nargue également les médias occidentaux, qui n’ont pas accès à la zone : c’est un moyen de prouver qu’ils ne peuvent pas dire la vérité.

    Quant à l’apparence de Cantlie, elle est élaborée pour semer la confusion. Il a abandonné la tenue orange des otages similaire à celle des prisonniers de Guantanamo. C’est l’accoutrement qu’il portait dans la série de vidéos « Lend me your ears » (« Prêtez-moi vos oreilles », NDLR), et dans laquelle il expliquait sa démarche en nous apostrophant : “Je sais ce que vous vous dites : il est prisonnier, on l’oblige à faire ça, il a un pistolet braqué sur la tempe. Oui c’est vrai, je suis prisonnier, mais puisque mon gouvernement m’a abandonné, je n’ai plus rien à perdre.’”
    Désormais, il est habillé en noir (la couleur prisée par les djihadistes, NDLR), et il porte la sunna, barbe naissante et moustache rasée. L’EI entretient le doute : Cantlie est menacé d’exécution, mais il parle de façon naturelle, à tel point que le spectateur se demande s’il agit vraiment sous la contrainte. C’est peut-être une stratégie futée de sa part pour sauver sa peau, puisque les partisans de l’EI s’attachent à lui, ce qui rend délicate son exécution. »

    What are you waiting for ? - Al-Hayat - novembre 2014

    Résumé
    Trois djihadistes français brûlent leur passeport dans une vidéo publiée par Al-Hayat, la branche médiatique de l’EI dédiée au cyberdjihad.


    L’œil de David Thomson
    « Devant des hommes en armes et masqués, trois Français équipés en micros HF – dont deux convertis – appellent à la hijra, l’émigration vers l’Etat islamique, et au désaveu du Tâghoût. C’est à dire qu’ils refusent d'idolâtrer tout autorité qui ne serait pas celle de Dieu, la démocratie, par exemple, car c’est “une loi humaine”. Un autre Français, masqué, commente la scène : “Vous avez insulté notre prophète, aujourd’hui nous mécroyons en vous.”
    Le premier combattant, Abu Osama al-Faranci (le suffixe Al-Faranci, signifie “le Français”, NDLR), kalachnikov à la main s’adresse “à tous les musulmans qui vivent encore en terre de mécréance” en reprenant le titre de la vidéo : “Qu’attendez-vous ? Comment osez-vous travailler en ces terres de mécréances alors qu’Allah vous a ouvert les portes vers le meilleur des travails ?” Il reprend un argument assez classique de l’EI, en incitant les candidats au djihad à un départ rapide, “parce qu’il se peut qu’un jour, les frontières soient fermées”. Il affirme aussi qu’ils sont venus avec leurs familles et leurs enfants, et parle même de femmes enceintes, comme pour dire qu’il n’y a aucune excuse à ne pas les rejoindre. Il conclut d’ailleurs sur cet avertissement : “Le chemin est facile, aucune excuse”.

    Le deuxième, Abu Mariam, sabre et accent toulousain, s’adresse lui “aux ennemis de l’Islam, et en particulier la France” en nous prévenant que nous ne serons jamais en sécurité tant que la coalition les bombardera. Il paraphrase les instructions du porte-parole de l’EI, Abou Mohammed al-Adnani : “l’ordre vous a été donné de combattre le mécréant où que vous le trouviez”. Abu Salman, le troisième combattant, enjoint ceux qui ne peuvent pas faire la hijra à faire le djihad de chez eux : ‘Laissez-les ne pas dormir (sic), laissez-les dans le stress [...] Il y a des armes, des voitures, des cibles prêtes, il y a même du poison”. Il appelle non seulement à tuer les Occidentaux, mais aussi à leur cracher au visage, à les humilier.
    C’est la première fois que des Français – dont deux convertis – brûlent leur passeport dans une vidéo. On pouvait voir une scène similaire avec des Kosovars, des Saoudiens et des Albanais dans le quatrième épisode de Salil Sawarim (“Le tintement des épées”, NDLR), le film emblématique de l’Etat islamique (voir ci-après). Ils les brûlent pour montrer qu’ils n’en ont plus besoin car ils sont partis pour ne jamais revenir. »

    Le tintement des épées IV - Al Furqan - mai 2014

    Résumé
    Publiées tous les six mois environ, ces vidéos relativement longues (1h en moyenne) montrent essentiellement des scènes d’exécution et d’humiliation. Elles sont produites par Al-Furqan, le canal “officiel” de l’Etat islamique, formé en 2007 en Irak.

    L’œil de David Thomson
    « Salil Sawarim, en français “Le tintement des épées’” c’est l’événement de la djihadosphère. Chaque nouvelle livraison est précédée par son lot de rumeurs et les partisans de l’EI l’attendent avec impatience. Le quatrième volet, mis en ligne en mai dernier, est particulièrement intéressant car il illustre parfaitement l’usage militaire de l’image et de la vidéo. Il débute sur un plan aérien de Falloujah, puis c’est un déluge d’assassinats ciblés, de poursuites en voiture, d’attaques de sniper et autres fusillades. N’oublions pas qu’au début, l’EI avait moins d’armes et de combattants que d’autres groupes. Mais avec ce genre de production, ils veulent terrifier l’ennemi au point où celui-ci préfère fuir et ne pas combattre. C’est ce qui s’est passé à Mossoul quelques semaines plus tard : on pense que Salil Sawarim a eu un effet psychologique très fort sur les soldats irakiens de Nouri al-Maliki, qui ont préféré déserter plutôt que d’affronter les combattants de l’EI, pourtant en infériorité numérique.
    Sur les réseaux sociaux, certaines scènes deviennent cultes. Elles sont partagées comme des mèmes et provoquent l’hilarité des partisans de l’EI. C’est notamment le cas des scènes d’explosion de blindés, où l’on peut voir des corps projetés à plusieurs mètres de hauteur.”

    Flames of War - Al-Hayat - septembre 2014

    Résumé
    Sur le modèle de Salil Sawarim, ce film de 55 minutes s’adresse aux jeunes occidentaux en faisant ressembler le djihad à une superproduction de Michael Bay. Entre images d’archives des chaînes d’info américaines et crépitement des armes automatiques, des chants viennent rythmer ce morceau de propagande en haute définition.

    L’œil de David Thomson
    « Avec Flames of War, on franchit une étape supplémentaire dans la maîtrise stylistique. Al-Hayat est à la pointe de la technologie : ils disposent de caméras dernier cri (Nikon 5D, Canon C300), retouchent leurs images sur le logiciel After Effects, font un gros travail sur le son, et filment chaque scène sous trois angles différents. Comme dans Salil Sawarim, ils veulent montrer que l’Etat islamique est impitoyable avec ses ennemis, mais également bon avec ceux qui lui ont prêté allégeance. C’est pour ça qu’entre deux déflagrations, on peut voir des plans de moissonneuses-batteuses, qui sont là pour montrer que le territoire de l’EI est prospère.

    Du point de vue des djihadistes, la scène mythique de Flames of War se situe à la fin du film : un combattant anglo-saxon, cagoulé, fait un plateau comme un journaliste occidental. Derrière lui, des soldats syriens de la 17e division creusent leur propre tombe à Raqqa, un motif récurrent dans les films de l’EI. Interrogé, l’un des prisonniers accuse le régime de Bachar d’être responsable de sa mort, et souligne que ‘les officiers ont fui’. La scène finale montre leur exécution, et elle est suivie de ce message en forme d’avertissement : ‘The fighting has just begun’, le combat vient de commencer. »

  • #2
    Suite et fin

    N’en déplaise aux mécréants - Al-Hayat - novembre 2014

    Résumé
    Dans une mise en scène extrêmement sanglante, l’Etat islamique exécute dix-huit soldats syriens. Parmi les bourreaux, au moins un Français : Maxime Hauchard.

    L’œil de David Thomson
    « Sur la forme, cette vidéo est une nouveauté : elle débute sur l’exécution d’un otage occidental, Peter Kassig, mais ne suit pas la mise en scène habituelle. D’ordinaire, Jihadi John (un gangsta rappeur britannique promu bourreau de l’EI, NDLR) menace le pays d’origine du supplicié, lui fait réciter un message puis le met à mort. Cette fois-ci, le premier plan montre une tête coupée à ses pieds. La séquence dure à peine une minute et on peut en faire deux interprétations : soit l’otage s’est rebellé, soit l’EI veut montrer que la mort d’un occidental n’a pas plus de valeur que celle d’un Syrien. Ce n’est d’ailleurs qu’un préambule à l’exécution des 18 prisonniers syriens.
    Chacun d’entre eux est suivi d’un combattant de l’EI, à visage découvert. Plusieurs nationalités sont représentées, non seulement pour montrer que le message transcende les frontières, mais aussi parce que l’impact de la vidéo est décuplé dans chaque pays dont est originaire l’un des bourreaux. En aurait-on autant parlé s’il n’y avait pas eu de Français à l’écran ? Là encore, Al-Hayat montre sa maîtrise des ressorts médiatiques européens. Cette diversité sert aussi des fins de recrutement : il faut que les candidats au djihad puissent s’identifier aux combattants qu’ils voient. En montrant Maxime Hauchard, qui a grandi en Normandie, n’a pas connu la guerre et s’est converti seul derrière son ordinateur, l’EI montre que n’importe qui peut le faire.

    Le choix des prisonniers n’est pas anodin non plus. Ce sont des pilotes, probablement capturés cet été lors de la prise de la base de Tabqa. A ce moment, tous les soldats syriens ont été passés à la mitrailleuse mais ils ont choisi de garder les pilotes parce qu’ils bombardent les civils. De cette façon, l’EI instrumentalise leur rôle et se place en vengeur du peuple syrien.
    Enfin, la scène est tournée à Dabiq, au nord d’Alep, ce qui est très symbolique (Dabiq est également le nom du magazine en cinq langues édités par Al-Hayat, NDLR). C’est une ville très importante pour les djihadistes puisque dans les textes, c’est le lieu de la dernière bataille avant l’Apocalypse. Tous les combattants de l’EI rêvent de participer à ce grand moment eschatologique, et s’ils pouvaient y affronter des occidentaux, ce serait pour eux une preuve qu’ils sont sur la voie prophétique.

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    • #3
      Cet immense savoir faire dans le domaine de la communication est tellement exubérant qu'il suscite de l'étonnement. Depuis l'annonce de la naissance de l'EI en 2013 à aujourd'hui, il y a à peine un an et demi. Même avec des moyens financiers plus important, on n'a jamais vu des maisons de télévision accomplir d'aussi prodigieux développements en un temps aussi court.
      Ce que je veux dire, c'est que cette maîtrise ne s'est pas produite seulement par une injection financière, certes, à profusion: on constate qu'il y a eu transfert de savoir faire digne des grands groupes anglo-saxons innovateurs dans le domaine audiovisuel tel la BBC ou la ZDF.
      Je ne sais pas ce que vous pensez mais moi je trouve que cette entreprise se développe grâce à une volonté concertée et réfléchie !
      Dernière modification par Gétule, 13 février 2015, 10h49.

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      • #4
        le nerf des guerres c'est les transmission, l'information et les communications

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        • #5
          AZULKABYLE
          le nerf des guerres c'est les transmission, l'information et les communications
          Avec l'évolution des moyens de communication actuels, la désinformation, l'intox et la propagande sont devenus les meilleurs armes de destruction massives des opinions et des politiques.

          Par conséquent, comme font les amerloques et les autres actuellement, ces terroristes s'en servent à cœur joie. Mais à leur façon !

          Montrer l'atrocité de la mort d'une seule personne, même des fois, c'est de la pure mise scène, a de bien meilleurs impacts et de résultats, que le massacre de milliers de personnes avec des B52.

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          • #6
            salut jazair

            l'intox,la desinformation la propagande sont de la meme famille que les communications
            pour t'eclairer: pour paralyser son ennemi on lui coupe les transmissions donc son poste de commandement

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            • #7
              Il ne faut pas confondre transmissions pour coordonner les actions des troupes avec la communication de propagande destiné à promouvoir et vendre un produit.
              Les transmissions sont des canaux militaires protégés tandis que les second sont destinés à être répandus par tous les moyens.
              A ce propos, n'est il pas possible de filtrer les accès à la propagande de l'EI ? On nous dit que le second de l'EI, celui qui se fait appelé Omar El Chichani, est constamment connecté sur internet !

              Omar al-Chichani, la barbe rousse de l’État Islamique

              OLJ/AFP26/11/2014

              Il s'appellait Tarkan, il est né dans l'un des six villages des gorges de Pankissi, peuplés de Kistes, des descendants de Tchétchènes ayant émigré en Géorgie. Il a combattu au sein de l'armée géorgienne, entraînée par les États-Unis, et il a même été promu sergent après la guerre russo-géorgienne de 2008, avant d'être réformé car tuberculeux. Et pourtant... Il est devenu l'un des plus redoutés commandants de l'État islamique. On le connaît dorénavant sous le nom d'Omar al-Chichani, le « Tchétchène » en arabe.


              Selon un agent des services géorgiens de sécurité, en 2008, Tarkhan est arrêté quelques mois plus tard et condamné à trois ans de prison pour vente d'armes aux rebelles tchétchènes. Son père, Temour Batirachvili, un fermier de 70 ans, raconte comment son fils est devenu Omar al-Chichani : « Ces années en prison l'ont changé. Il s'est converti à l'islam. Avant, il n'était pas religieux », puis « un jour il m'a dit : Papa, ce pays n'a pas besoin de moi ». Depuis, M. Batirachvili n'a pas revu son fils, parti avec des dizaines d'autres Kistes rejoindre les rangs de l'EI en Syrie et en Irak. Le vieil homme se rappelle, « il m'a appelé deux fois seulement de Syrie. Il m'a demandé si je priais. Bien sûr que je prie, je lui ai dit. Je prie saint Georges. Et il a raccroché ».
              Selon Chota Outiachvili, un haut responsable du ministère géorgien de l'Intérieur, « jusqu'à 70 personnes venant des gorges de Pankissi sont actuellement en train de combattre avec les jihadistes de l'EI. Il n'y a pas d'islamistes radicaux en Pankissi », assure-t-il néanmoins. « Il y a peut-être des gamins Kistes fiers de Tarkhan, leur célébrité mondiale, mais si c'était un joueur de football, alors ils voudraient tous jouer au foot », rassure-t-il.

              C'est à cause de la misère...
              D'ailleurs, la vallée de Pankissi s'est forgé une réputation dès le début de la première russo-tchétchène (1994-1996) en devenant le refuge des indépendantistes tchétchènes et de plus de 10 000 réfugiés. Avec l'aide des États-Unis, le gouvernement pro-occidental géorgien de l'ancien président Mikheïl Saakachvili avait réussi en 2004 à chasser hors de son territoire les séparatistes, qui y organisaient encore des attaques contre l'armée russe. Mais leur présence prolongée a influencé la population, dont les traditions religieuses soufies ont été remplacées par des pratiques salafistes, une branche rigoriste de l'islam. « Le salafisme est désormais la forme dominante de l'islam en Pankissi », explique le journaliste Soulkhan Bordzikachvili, qui vit dans un des villages des gorges, Jokolo. Dans le village natif de Chichani, Birkiani, un vieil homme s'inquiète de la poussée de salafisme que connaît sa région et qui menace, dit-il, « l'existence même de l'identité culturelle des Kistes ». Un grand-père, qui souhaite garder l'anonymat témoigne : « La jeunesse kiste est majoritairement salafiste, les jeunes ne se considèrent plus désormais comme Kistes ou Géorgiens mais uniquement comme des musulmans. »

              Pour Khaso Khangochvili, membre du conseil des aînés de Pankissi, « c'est la pauvreté et le chômage qui font partir les jeunes Kistes de Pankissi. Ils cherchent du travail en Turquie et certains finissent à combattre en Syrie », à seulement une journée de voiture de la Géorgie. Le père d'Omar al-Chichani explique : « Quand Tarkhan a guéri (de sa tuberculose), il était prêt à rejoindre à nouveau l'armée, ils lui ont promis un travail, mais ils n'ont jamais tenu leur promesse », il continue, « si mon fils avait eu ne serait-ce qu'un peu d'espoir de vivre une vie meilleure en Géorgie, il ne serait jamais parti ».

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