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Les Maghrébins victimes de discrimination à l'embauche en France

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  • Les Maghrébins victimes de discrimination à l'embauche en France

    Avoir 48-50 ans, porter un patronyme maghrébin, avoir un handicap, être une femme avec des enfants ou encore "souffrir" d'une apparence disgracieuse : telles sont, dans l'ordre, les principaux facteurs de discrimination à l'embauche révélés dans le "premier baromètre national" réalisé par la société d'intérim Adia avec Jean-François Amadieu, professeur à l'université Paris-I et directeur de l'Observatoire des discriminations. Rendue publique mardi 21 novembre, elle montre que la plupart des discriminations à l'embauche, à l'exception du handicap, se sont aggravées par rapport à une étude de 2004.

    CADRE MAGHRÉBIN

    Pour réaliser cette évaluation, 6 461 curriculum vitae ont été envoyés pendant un an en réponse à 1 340 offres d'emploi. Les résultats (convocations à un entretien d'embauche) obtenus par le candidat de "référence" (homme, 28-30 ans, "Français de souche" par son nom et son prénom, sans photographie) et des candidats susceptibles d'être discriminés ont été comparés.

    Grand perdant, le "48-50 ans" est plus souvent écarté, quels que soient la catégorie sociale, le bassin d'emploi, la taille de l'entreprise ou le secteur d'activité : pour 100 convocations à un entretien d'embauche pour le candidat de référence, cette catégorie en reçoit trois fois moins (32), surtout s'il est cadre (14 réponses quand l'ouvrier âgé en reçoit 50). Le cadre d'origine maghrébine reçoit 17 réponses positives, l'ouvrier 47. Globalement, en raison de son origine, il n'a que 36 chances d'être convoqué quand le "Français de souche" en a 100.

    Si la situation des personnes handicapées semble s'être un peu améliorée, elle reste nettement discriminante. Le taux de réponse positive les concernant est en moyenne de 54 %, mais monte à 82 % chez les cadres.

    Une femme de 32 ans, mariée, avec trois enfants, ne reçoit que 63 convocations à un entretien. Enfin, un candidat "au visage disgracieux" n'est convoqué que dans 71 % des cas. Selon Adia, à l'issue des tests, dans 10 % des cas (605 sur 6 461 CV envoyés), le candidat aurait pu porter plainte pour discrimination. La société de travail temporaire en profite pour vanter son rôle d'intermédiaire censé permettre de "limiter" les discriminations.

    source : Le Monde

  • #2
    Un poste vacant plutôt qu’un Arabe

    C'est toujours utile de s’informer sur l'état des discriminations à l'embauche et voir s’il y a du progrès....une évolution qui ne va pas dans la bonne direction malheureusement. En effet, seule la situation des personnes handicapées s'améliore quant aux autres catégories de candidats (selon age, sexe, origine), ils sont plus en plus discriminés. Par exemple, un maghrébin a presque 3 fois moins de chances d’être convoqué à un entretien qu’un français de souche. et il à plus de chances d'être convoqué à un entretien pour un poste d'ouvrier que de cadre (voir site Adia).

    Les Français d’origine maghrébine toujours plus discriminés
    L’agence de recrutement Adia publie son « baromètre de la discrimination »

    Les candidats à un emploi d’origine maghrébine ont trois fois moins de chances d’être convoqués à un entretien d’embauche que les « Français de souche ». C’est ce que le « baromètre de la discrimination » de l’agence Adia, publié mardi, révèle. Les diplômes et la pénurie dans certaines catégories d’emploi n’y changent rien.

    Vous êtes Français d’origine maghrébine et vous aimez les challenges ? Postulez donc à une offre d’emploi de cadre, dans une entreprise de 20 à 199 salariés, dans le secteur tertiaire et dans l’Est de la France. Pire que « Survivor », cela pourrait être le nouveau programme de téléréalité et de survie de TF1 ou M6. Pour chacun des critères énoncés, un candidat d’origine maghrébine minimise au maximum ses chances d’être convoqué à un entretien, selon le « baromètre de la discrimination » dévoilé mardi par l’agence Adia. Un outil inédit en France, d’après le quatrième recruteur national, lancé depuis plusieurs années dans une lutte contre la discrimination, notamment via de brillantes campagnes publicitaires.

    Le but de Jean-Louis Joli, directeur général du groupe, et de Jean-François Amadieu, professeur à la Sorbonne, est de suivre régulièrement (« tous les deux ans » pour le premier) l’évolution de la discrimination à l’embauche à partir de ce « point zéro ». Pendant un an, de l’automne 2005 à l’automne 2006, le groupe d’étude a répondu à 1 340 offres d’emploi en envoyant 6461 CV (sans photo) à des entreprises. Pour un candidat de référence âgé de 28 à 30 ans, « Français de souche » par son nom et prénom, cinq candidatures susceptibles d’être discriminées en fonction de l’âge, du genre, de l’origine (maghrébine, la plus discriminée selon les initiateurs), du handicap ou de l’apparence physique ont été postées et mailées.

    Un poste vacant plutôt qu’un Arabe

    Conclusions de l’étude : le candidat d’origine maghrébine a 2,7 fois moins de chances d’être convoqué à un entretien que le candidat de référence. La discrimination par l’origine est ainsi la seconde la plus pratiquée par les entreprises françaises, juste derrière celle par l’âge (3 fois moins de chances). Plus le poste fait appel à des fonctions de direction, moins les chances du postulant d’origine maghrébine sont importantes. Alors qu’il reçoit 47% de réponses positives pour un emploi d’ouvrier, il n’en reçoit plus que 39 et 30 pour une profession intermédiaire ou un poste d’employé, et 17 pour un poste de cadre.

    Des chiffres confirmés par les résultats de l’impact de l’origine par secteur d’activité. Alors que les candidatures reçoivent 49 et 41% de réponses favorables dans la construction et l’industrie, le chiffre tombe à 31% dans le tertiaire. Pour ces populations, « le diplôme initial n’est pas une protection, observe Jean-François Amadieu. Même lorsqu’une catégorie d’emploi (soudeur, plombier) est en pénurie, cela ne créé pas d’appel d’air permettant d’atténuer la discrimination ».

    L’étude initiée par Adia colle de façon étonnante au découpage électoral de l’hexagone, notamment sur la question des Français récents. Parmi les candidatures français d’origine maghrébine qui ont postulé dans l’Est de la France et en Provence Alpes Côte d’Azur, deux régions où le Front national et l’extrême droite enregistrent de bons résultats à chaque scrutin, seuls 17 et 27% ont été invités à se présenter à un entretien. Le chiffre passe à 40% en Île de France et à 58% en Rhône-Alpes.

    5 fois plus de discrimination en 2 ans chez les commerciaux

    En 2004, Adia avait mesuré la discrimination à l’embauche auprès des commerciaux en Île de France. Ce point de comparaison est le seul dont elle dispose cette année pour évaluer l’évolution de l’attitude des recruteurs vis-à-vis des candidats d’origine maghrébine. Et le mouvement est peu réjouissant. En 2004, les commerciaux d’origine maghrébine avaient 5 fois moins de chances d’êtres convoqués à un entretien en 2004 qu’un candidat « français de souche ». Ils rencontrent aujourd’hui 25 fois plus de difficultés à franchir le premier barrage vers l’emploi.

    Une solution ? Adia a mesuré cette année l’apport d’un intermédiaire entre le demandeur d’emploi et l’entreprise. La différence de résultat positif « avec » et « sans » intermédiaire est de loin la plus importante pour la discrimination liée à l’origine (+ 23 de chances, en passant de 29 à 52% de réponses positives). Seuls les résultats concernant la discrimination liée au handicap s’en approche (+ 22% de chances ). Autre solution : devenir procédurier. « Au seul stade du tri, indique le rapport final, les entreprises ont 10% de chances de se trouver face à une plainte pour discrimination ».

    mardi 21 novembre 2006, par Saïd Aït-Hatrit
    source

    Baromètre ADIA: http://www.adia.fr/pdf/BarometreDiscriembauche.pdf
    (رأيي صحيح يحتمل الخطأ، ورأي غيري خطأ يحتمل الصواب (الامام الشافعي

    Commentaire


    • #3
      Sa ne changera jamais,à croire que le seulmoyen de se fair entendre et de bruler des murs et des voitures!

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      • #4
        Pour ceux que cela intéresse, rencontre-débat avec Jean François Amadieu et carole Da Silva.

        Les discriminations dans l'emploi : connaître et agir

        Le 11 décembre 2006, 17h-20h,
        le lieu :Profession Banlieue ,15 rue catulienne à Saint Denis (93)

        Présentation
        - Jean-François Amadieu, directeur de l'Observatoire des discriminations de l'Université Paris I, auteur d'une étude réalisée pour le compte de la société d'intérim Adia qui montre de façon incontestable les écarts qui existent entre les candidats sur leurs seuls CV en fonction de leur origine ethnique, lieu de résidence, sexe, âge, physique disgracieux ou handicap.

        - Carole Da Silva, fondatrice et directrice de l'AFIP (Association pour favoriser l'intégration professionnelle).

        Programme
        17 h 00 : Projection du film La barrière des préjugés de Luc Saint-Eloy et Foued Mansour

        17 h 00 : Carole Da Silva, La diversité culturelle, un atout pour la société…
        Faire de la diversité culturelle un atout de réussite et favoriser l'accès à l'emploi des jeunes diplômés issus de l'immigration.

        18 h 00 : Jean-François Amadieu, Entre inégalité des chances au travail et discriminations…
        Quels sont les préjugés et stéréotypes à l'œuvre dans les entreprises
        et les administrations ? Quel est l'impact des politiques publiques et
        des initiatives prises par les entreprises ? Des évolutions sont-elles
        perceptibles ?

        18 h 45 : Débat
        En présence d'Hervé Masurel, préfet délégué pour l'Égalité des chances
        en Seine-Saint-Denis.
        (رأيي صحيح يحتمل الخطأ، ورأي غيري خطأ يحتمل الصواب (الامام الشافعي

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