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Le recours au gaz de schiste a été promu seule alternative pour assurer la sécurité énergétique du pays, au détriment des énergies renouvelables dans un arbitrage sans argument convaincants. C’est ce que pense le consultant en transition énergétique, Tewfik Hasni, invité ce mardi du « Direct » de Radio M, la webradio de Maghreb Emergent.
L’argument du coût élevé apposé à l’exploitation des énergies renouvelables, a été omis dans la décision du recours l’exploitation du gaz de schiste, regrette Tewfik Hasni. Or, cette exploitation revient excessivement cher, voire « plus cher » que les ressources renouvelables. M. Hasni cite l’expérience américaine dans le domaine de l’exploitation du gaz de schiste dont la « réussite n’est pas reproductible partout dans le monde ».
Sur la base des seules données disponibles sur l’expérience américaine, M. Hasni juge la projection du groupe Sonatrach de parvenir à une production 20 milliards de m3 de gaz en forant 200 puits par an irréaliste surtout qu’elle n’établit pas d’échéance précise. Selon lui, les Américains ont foré 7000 puits en six ans pour parvenir à une production de 20 milliards de m3 de gaz de schiste dans deux gisements. L’Algérie aura ainsi à forer 1161 puits / an sur six ans pour atteindre une production « à la mesure de nos ambitions », a-t-il expliqué.
Outre le nombre considérable de forages qu’il faudra réaliser pour parvenir à une production de 20 milliards de m3 de gaz, le consultant en transition énergétique pose la problématique de durée de vie des puits du non conventionnels qui renchérit les coûts de production.
« La condamnation des puits de gaz de schiste coûte autant que le forage »
Selon lui, la durée de vie des puits non conventionnels n’excède pas les 5 années et leurs rendements baissent de 41 à 47 % au bout de la première année de la mise en exploitation pour baisser de près de 80 % au bout de la troisième année. Et Au bout de cinq ans, « il faut refaire tous les forages et condamner les anciens puits », a-t-il dit. Et de préciser : « Le coût le plus important dans l’exploitation du gaz de schiste est la condamnation des puits qui coûte autant que le forage ».
Selon M. Hasni, le coût d’un forage d’un puits non conventionnel coûte 18 à 20 millions de dollars contre 8 à 10 millions pour un puits conventionnels. Ce coût élevé est le fait de la spécificité des forages non conventionnels qui nécessitent l’installation d’unités de traitement des effluents. Il peut être reveu à la hausse vu l’éloignement des gisements. « L’éloignement augmente le coût lié à logistique », a précisé M. Hasni.
Pour conclure, l’invité du « Direct » de Radio M estime que Sonatrach n’a pas les capacités de mener un tel projet qui, à court terme ne peut profiter qu’aux compagnies étrangères, regrettant les conclusions hâtives des responsables de la compagnie publique sur sa rentabilité : « C’est au bout de 5 ans qu’on peut évaluer le potentiel, déterminer les risques et la rentabilité d’une telle entreprise ».
Maghreb émergent
L’argument du coût élevé apposé à l’exploitation des énergies renouvelables, a été omis dans la décision du recours l’exploitation du gaz de schiste, regrette Tewfik Hasni. Or, cette exploitation revient excessivement cher, voire « plus cher » que les ressources renouvelables. M. Hasni cite l’expérience américaine dans le domaine de l’exploitation du gaz de schiste dont la « réussite n’est pas reproductible partout dans le monde ».
Sur la base des seules données disponibles sur l’expérience américaine, M. Hasni juge la projection du groupe Sonatrach de parvenir à une production 20 milliards de m3 de gaz en forant 200 puits par an irréaliste surtout qu’elle n’établit pas d’échéance précise. Selon lui, les Américains ont foré 7000 puits en six ans pour parvenir à une production de 20 milliards de m3 de gaz de schiste dans deux gisements. L’Algérie aura ainsi à forer 1161 puits / an sur six ans pour atteindre une production « à la mesure de nos ambitions », a-t-il expliqué.
Outre le nombre considérable de forages qu’il faudra réaliser pour parvenir à une production de 20 milliards de m3 de gaz, le consultant en transition énergétique pose la problématique de durée de vie des puits du non conventionnels qui renchérit les coûts de production.
« La condamnation des puits de gaz de schiste coûte autant que le forage »
Selon lui, la durée de vie des puits non conventionnels n’excède pas les 5 années et leurs rendements baissent de 41 à 47 % au bout de la première année de la mise en exploitation pour baisser de près de 80 % au bout de la troisième année. Et Au bout de cinq ans, « il faut refaire tous les forages et condamner les anciens puits », a-t-il dit. Et de préciser : « Le coût le plus important dans l’exploitation du gaz de schiste est la condamnation des puits qui coûte autant que le forage ».
Selon M. Hasni, le coût d’un forage d’un puits non conventionnel coûte 18 à 20 millions de dollars contre 8 à 10 millions pour un puits conventionnels. Ce coût élevé est le fait de la spécificité des forages non conventionnels qui nécessitent l’installation d’unités de traitement des effluents. Il peut être reveu à la hausse vu l’éloignement des gisements. « L’éloignement augmente le coût lié à logistique », a précisé M. Hasni.
Pour conclure, l’invité du « Direct » de Radio M estime que Sonatrach n’a pas les capacités de mener un tel projet qui, à court terme ne peut profiter qu’aux compagnies étrangères, regrettant les conclusions hâtives des responsables de la compagnie publique sur sa rentabilité : « C’est au bout de 5 ans qu’on peut évaluer le potentiel, déterminer les risques et la rentabilité d’une telle entreprise ».
Maghreb émergent
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