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Fuite des cerveaux en Afrique.

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  • Fuite des cerveaux en Afrique.

    Des chiffres et des lettres. 20.000, 30.000, 70.000 annuellement. Ce n’est point une vente aux enchères. Ces chiffres concernent la fuite des cerveaux en Afrique. Chercheurs, informaticiens, médecins, personnels hautement qualifiés, l’Afrique se vide de sa matière grise et de ses compétences.

    La fuite des cerveaux aurait causé des pertes de plus de 40 milliards de dollars à l’Algérie.

    La fuite des cerveaux est un des maux endémiques du continent. Un préjudice subi au profit de l’Occident qui récupère les bénéfices de longues années de formation. Pour combler ces fuites, l’Afrique fait appel au personnel qualifié en provenance des pays occidentaux. 14 millions de dollars sont ainsi déboursés chaque année pour combler cette brèche. Paradoxal! Rien qu’en Algérie, on avance le chiffre de 23.000 diplômés expatriés annuellement. Une véritable saignée pour l’économie nationale. Difficile d’évaluer les dégâts occasionnés par cette «décérébration».
    100.000 dollars pour former un diplômé algérien. Ce qui représenterait une perte de plus de 40 milliards de dollars dans le cas de l’Algérie. Ajouter à cela la plus-value qu’aurait pu créer chaque individu en termes de progrès, d’intelligence et de richesses, cette estimation s’écarte de la réalité. Quand on sait que l’exode a commencé au début des années 1992, on devine aisément les investissements perdus au profit des pays d’accueil. Aujourd’hui, la problématique est de savoir comment inverser ce phénomène? Devant la mésentente et l’absence d’une stratégie commune entre pays africains pour lutter contre le phénomène de l’immigration, aussi bien clandestine que légale, au demeurant nécessaire si on veut préserver son économie, c’est l’Unesco qui vient à la rescousse de l’Afrique. Comble de l’ironie. Cinq pays sont sélectionnés pour bénéficier d’une opération pilote. En effet, l’Unesco et Hewlett-Packard ont lancé lundi, au siège de l’Organisation, un projet conjoint en vue de juguler la fuite des cerveaux en Afrique, en dotant des universités d’Algérie, du Ghana, du Nigeria, du Sénégal et du Zimbabwe de la technologie grid computing.
    Ce projet consiste à équiper les laboratoires universitaires et centres de recherche de systèmes d’interconnexions permettant aux étudiants et aux enseignants de travailler avec des chercheurs et des spécialistes du monde entier. L’opération permettra aux chercheurs, restés dans leurs pays, de se connecter avec ceux qui ont émigré, en reliant les scientifiques à leurs homologues dans d’autres régions du monde, à des réseaux de recherche et à des organisations susceptibles d’apporter un financement.
    Conçu par le secteur de l’éducation de l’Unesco, en réponse aux demandes formulées par les Etats membres, ce projet pourrait être étendu à d’autres pays après une première phase d’exécution qui durera deux ans. Auparavant, les ministères de l’Education des cinq pays devront désigner, en collaboration avec les promoteurs du projet, les universités bénéficiaires. En Algérie, il s’agira sûrement de l’université d’Alger, de l’université d’ES-Senia (Oran) et de l’université de Constantine. Cependant, affirme un communiqué de l’Unesco, la priorité sera accordée à des départements d’universités incluant des volets liés aux technologies de l’information.
    La contribution de Hewlett-Packard se fera sous forme d’équipements aux universités, notamment serveurs et technologies grid - et la formation des ressources humaines locales jusqu’à ce que les projets deviennent viables et autonomes. L’entreprise financera des voyages de recherche à l’étranger, ainsi que des réunions entre les universités bénéficiaires. Alors que l’Unesco se chargera de la coordination et supervision des activités, de la gestion administrative, de l’évaluation et diffusion des résultats. Gageons que ce projet saura freiner un tant soit peu, la fuite des cerveaux qui cause la perte de l’Afrique.


    - L'Expression
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