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28e anniversaire de la disparition de Hadj M’hamed El Anka

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  • 28e anniversaire de la disparition de Hadj M’hamed El Anka

    C’est sous le thème «Le chaâbi, patrimoine, ville et perspective» qu’a choisi de commémorer l’établissement Arts et Culture le 28e anniversaire de la disparition du maître de la chanson chaâbie, El Hadj M’hamed El Anka.

    Une journée d’étude autour de la chanson chaâbie sera étrennée aujourd’hui au complexe culturel Laâdi-Flici (Théâtre de verdure). Au programme, des conférences, des tables rondes sur le patrimoine musical chaâbi et le patrimoine matériel (la ville) seront animées par des spécialistes de la musique chaâbie, des écrivains ainsi que des journalistes.
    A cette occasion, des artistes de la chanson chaâbie rendront hommage au maître, ce soir à 19 heures, à la salle auditorium du complexe Laâdi-Flici. Au menu de cette soirée: Abdelkader Cherchem, Djamel Chaïb, Abdellah Guettaf, Mohamed Rédha Charef et Mustapha Belahcen viendront honorer la mémoire du phénix qui renaîtra de ses cendres lors de cette rencontre majestueuse. La clôture de cet événement exceptionnel aura lieu ce jeudi à 20h00. L’établissement Arts et Culture a choisi aussi d’appuyer cet hommage par un somptueux concert qu’animera le rossignol du hawzi, Nassima, éclipsée depuis quelques années de la scène musicale algérienne. Avec ce concert, celle qui n’a de cesse de défendre l’art musical et poétique de la mythique Andalousie, sous d’autres cieux, fera, à coup sûr, rayonner par son timbre vocal puissant et chaleureux toute l’aura du Cardinal, El Hadj M’hamed El Anka. Celle qui devint l’ambassadrice de la musique arabo-andalouse et obtint en 1987 des mains du chef de l’Etat algérien, une des plus hautes distinctions et animant par la suite des émissions télévisées dédiées au patrimoine maghrébin musical et poétique, aura, ainsi, l’insigne honneur d’ouvrir la cérémonie à la mémoire de ce chantre du chaâbi. Maître incontesté de ce genre musical, de son vrai nom Aït Ourab Mohamed Idir Halo, il naquit le 20 mai 1907 à la Casbah d’Alger, au sein d’une famille modeste, originaire de Beni Djennad (Tizi Ouzou). Créateur du chaâbi sous sa forme actuelle, El Anka vouait une vénération sans borne pour cheikh Mustapha Nador, le détenteur de cette musique populaire, le moghrabi, dont le chaâbi est originaire. Ce dernier ayant remarqué El Anka juste à l’âge de 13 ans, l’intégra dans son orchestre où il fit ses débuts comme tardji (joueur de tambourin) avant de se prendre de passion pour la mandoline, instrument occupant une place de choix dans les ensembles musicaux de l’époque. Au départ, il puisait dans le répertoire du medh, ce qui l’amena à s’imprégner davantage des anciens textes transmis oralement de génération en génération. Le futur cheikh se chargera de la transcription de certains d’entre eux, car ils étaient fortement abîmés par le temps. La tradition du medh s’est vue ainsi rénovée et enrichie d’un apport nouveau: la musique andalouse. Après le décès de cheikh Nador à l’aube du 19 mai 1926 à Cherchell, ville d’origine de son épouse où il venait juste de s’installer, El Anka prit le relais du cheikh dans l’animation des fêtes familiales. 1928 est une année charnière dans sa carrière, année où il rencontre le grand public.
    La grande innovation apportée par EI Hadj El Anka demeure incontestablement la note de fraîcheur introduite dans une musique réputée monovocale qui ne répondait plus au goût du jour. Son jeu instrumental devient plus pétillant, allégé de sa nonchalance. Sa manière de mettre la mélodie au service du verbe était tout simplement unique. A titre indicatif, El Hadj El Anka a interprété près de 360 poésies (qaca’id) et produit environ 130 disques. Après Columbia où il enregistre 27 disques 78 tours, il réalise avec Algériaphone une dizaine de 78 tours en 1932 et une autre dizaine avec Polyphone. Après plus de cinquante ans au service de l’art, El Anka animera les deux dernières soirées de sa carrière jusqu’à l’aube, en 1976, à Cherchell, pour le mariage du petit-fils de son maître cheikh Mustapha Nador et, en 1977, à El Biar, chez des familles qui lui étaient très attachées. Il mourut le 23 novembre 1978, à Alger, et fut enterré au cimetière d’El Kettar.


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