Sur la période 2000-2013, les importations de l’Algérie sont passées de 9,17 milliards de dollars à 54,85 milliards de dollars, selon un rapport de la Direction générale des douanes (DGD), soit une augmentation de pratiquement 500%. De leur côté, les exportations sont passées de 22,03 milliards de dollars en 2000 à 65,92 milliards dollars en 2013, avec un pic de 79,3 milliards en 2008, selon le rapport.
Les importations dominées par les biens d’équipement
En 2014, les importations algériennes ont augmenté de 6% par rapport à 2013, selon les Douanes, en atteignant 58,33 milliards de dollars, selon la même source. Elles sont dominées par les « bien d’équipement » avec une part de 33,54%, soit 19,56 milliards de dollars, en léger recul par rapport à 2013 (-0,35%), toujours selon la DGD. Les « biens destinés à l’outil de production » représentent 29,96% du total des importations, suivis par les biens alimentaires avec 11,05 milliards de dollars (18,87%) en hausse de près de 15%.
Les exportations hors-hydrocarbures marginales
Les exportations sont toujours dominées par les hydrocarbures (95,54% en 2014), en baisse de 4,47% par rapport à 2013, selon les chiffres des Douanes.
Les exportations hors-hydrocarbures s’établissent donc à « seulement 4,46% » du total, toujours selon le rapport, soit 2,81 milliards de dollars, en forte augmentation de 39,52% par rapport à 2013, précise la même source. Les exportations hors-hydrocarbures sont tout de même dominées par les dérivés du pétrole comme le Nafta et les engrais.
Progression fulgurante de la Chine
D’après un tableau des Douanes, la zone Asie (hors pays Arabes) représentait, en 2000, 599 millions de dollars d’importations, soit 6,53% du total de cette époque. En 2013, les achats algériens en provenance de cette région ont dépassé 10,59 milliards de dollars, soit près de 19,3% du total des importations du pays, toujours selon la même source.
Plus encore, les importations algériennes en provenance d’Asie ont augmenté de plus de 1600%, entre 2000 et 2013. La Chine représente la grande majorité des échanges avec cette région, ce qui dénote de la progression fulgurante de « l’empire du milieu », devenu, premier fournisseur de l’Algérie.
En revanche, l’Union Européenne (UE) reste, globalement, le principal partenaire commercial de l’Algérie, totalisant 50,56% des importations et 64,36% des exportations du pays, selon les Douanes. L’UE est donc à la fois le premier fournisseur et plus gros client de l’Algérie. Dans cette zone, un trio se détache : la France, qui représente 10,87% des achats algériens dans l’UE, suivie de l’Espagne et de l’Italie avec 8,54% chacune. Ces trois pays sont également les principaux fournisseurs : l’Espagne capte, à elle seule, plus de 15% de nos exportations globales tandis que l’Italie et la France comptent respectivement pour 13,29% et 10,71% des exportations algériennes.
Mode de financement des importations : l’Algérie « paye CASH »
En 2014, les importations de l’Algérie ont été financées par Cash, à hauteur 31,85 milliards de dollars, soit 54,6% du total, selon la DGD. Les liquidités représentent donc le moyen de paiement privilégié par les opérateurs économiques algériens. D’autant plus que le cash a connu une évolution de 8,35% entre 2013 et 2014
En deuxième position, arrivent les lignes de crédit, accordées par les banques, avec 24,86 milliards de dollars, pour une part de 42,62% et une augmentation de 3,17% en 2014 par rapport à 2013.
Les autres modes de financement (compte en devises propre, notamment) représentent moins de 3% du total.
3%des imports sont payés directement de l'étranger par des privés importateurs.. c'est un énorme virage !
0.03x 60 000 000 = 1800000000 dollars / an
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