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L'Eurogroupe donne un nouveau délai à la Grèce jusqu'au 20 février

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  • L'Eurogroupe donne un nouveau délai à la Grèce jusqu'au 20 février

    Les ministres des Finances de la zone euro ont donné à la Grèce jusqu'à vendredi pour solliciter une prolongation de son programme d'aide international, prolongation qu'elle a rejetée ce lundi, hypothéquant d'autant les chances de succès des discussions sur sa dette

    Les discussions entre la Grèce et l'Eurogroupe, dont on s'attendait à ce qu'elles se prolongent tard dans la nuit, ont été rompues en moins de quatre heures, Athènes refusant la proposition de l'Eurogroupe de prolonger son programme de renflouement actuel de six mois.

    Le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem a expliqué que les ministres des Finances de la zone euro pourraient accepter de la part de la Grèce une requête de prolongation cette semaine, avec une réunion supplémentaire de l'Eurogroupe prévue vendredi, mais pas au-delà. "Le sentiment général de l'Eurogroupe reste que la meilleure façon de procéder pour les autorités grecques est de solliciter une prolongation du programme", a dit Dijsselbloem, en conférence de presse.

    Un haut fonctionnaire grec avait déclaré auparavant que le ministre des Finances Yanis Varoufakis avait rejeté un projet de communiqué de l'Eurogroupe faisant référence à une prolongation de l'actuel programme d'aide de 240 milliards d'euros qui arrive à échéance à la fin du mois. "L'insistance de certaines personnes à voir le gouvernement grec mettre en oeuvre le programme est déraisonnable et ne peut être acceptée", avait-il dit. "Ceux qui en reviennent à cette question perdent leur temps; dans de telles circonstances, il ne peut y avoir d'accord aujourd'hui".
    Le vice-président de la Commission européenne Vladis Dombrovskis avait déclaré, à l'issue de la rupture des discussions, que les pays de la zone euro étaient disposés à reprendre langue avec la Grèce si celle-ci modifiait sa position. "Il a été clairement décidé que si cette requête de prolongation du renflouement est formulée, si les autorités grecques prennent certains engagements de s'en ternir au programme, alors le président de l'Eurogroupe annoncera le prochain Eurogroupe", avait-il fait savoir à la presse.

    PRESSION SUR LES ACTIONS

    Avant l'ouverture des discussions, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble avait dit que la Grèce avait vécu au-dessus de ses moyens depuis longtemps et que l'Europe ne se sentait pas l'envie de lui donner encore plus d'argent sans qu'elle garantisse de mettre ses finances publiques en ordre. Un banquier grec a estimé que la position d'Athènes était de mauvais augure pour les marchés et le secteur bancaire. La Banque centrale européenne (BCE) doit examiner mercredi pendant encore quelle durée elle peut autoriser la banque centrale grecque à continuer à fournir des liquidités d'urgence (ELA) pour maintenir les banques grecques à flot. "C'est une évolution très négative pour l'économie et les banques. Les retraits au guichet vont continuer. Nous perdons de 400 à 500 millions d'euros tous les jours, cela veut dire deux milliards à peu près chaque semaine. Il y aura de la pression sur les actions et les rendements obligataires demain", a estimé le banquier.

    Selon une source proche de la BCE, il est cependant peu probable que celle-ci ferme le robinet des liquidités aux banques grecques tant que les modalités d'un éventuel futur programme d'aide sont encore en discussion.
    La banque américaine JPMorgan estime que les dépôts des banques grecques fondent de deux milliards d'euros par semaine et qu'à ce rythme ces dernières se retrouveront à court de garanties pour de nouveaux prêts dans 14 semaines.
    Dans un entretien au New York Times, Varoufakis, qui exclut de poursuivre le programme concocté par la "troïka" (BCE, Union européenne, Fonds monétaire international) évoque des "lignes rouges" qui ne seront en aucun cas franchies.
    "Notre gouvernement ne demande pas à nos partenaires une manière de rembourser nos dettes. Nous réclamons quelques mois de stabilité financière qui nous permettent de nous attaquer aux réformes que l'ensemble de la population grecque peut faire siennes et soutenir, de façon à renouer avec la croissance et en finir avec notre incapacité à payer notre dû".

    PERENNITE BUDGETAIRE

    Le Premier ministre grec Alexis Tsipras réclame un programme-relais de quelques mois, le temps de se mettre d'accord sur un plan qui se substitue au programme d'aide en cours, synonyme pour les Grecs d'une austérité insupportable. La question est pour partie d'ordre sémantique: les Grecs ne veulent pas entendre parler de quoi que ce soit qui ressemble à une "prolongation" de l'ancien programme de renflouement ou qui conforte le rôle de la troïka. Membre de cette dernière, le FMI a fait savoir, par la voix de sa directrice générale Christine Lagarde, qu'il n'y aurait plus de versement de fonds à la Grèce tant qu'elle ne progresserait pas dans les réformes. "Nous nous attellerons à la procédure d'examen le moment voulu et établirons si oui ou non certains engagements pris, une bonne partie ou la totalité, ont été dans les faits respectés", a expliqué Christine Lagarde. "Si la conclusion est que ce n'est pas le cas, alors le versement par le FMI ne pourra avoir lieu".

    Dijsselbloem estime que, quoi qu'il en soit, si nouveau programme il y avait, il ne serait pas radicalement différent de l'ancien et il faudrait toujours respecter certains objectifs. "Les règles et réglementations font état de conditions strictes; il s'agirait toujours de pérennité budgétaire", a-t-il dit, plaidant encore pour la poursuite du plan en cours. "Il y a de la souplesse dans ce programme mais il faut aussi nous assurer qu'il est bien suivi; par exemple, on ne peut pas escamoter les objectifs budgétaires", a-t-il expliqué. "Il nous faut plus de temps, c'est la conclusion du week-end dernier. Les institutions ont besoin de plus de temps pour discuter avec le gouvernement grec, savoir exactement ce qu'il veut et à quoi ressemblent ces mesures".
    Un sondage montrait que 68% des Grecs souhaitaient un compromis "juste" avec les autres pays de la zone euro, tandis que 30% jugeaient que le gouvernement devait tenir bon même si cela impliquait de revenir à la drachme. Le même sondage donnait 81% de Grecs soucieux de rester dans la zone euro.


    usine nouvelle

  • #2
    bof,
    que de la langue de bois...

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