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Ménopause : un nouveau lien entre hormones et cancer

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  • Ménopause : un nouveau lien entre hormones et cancer

    Le traitement hormonal de la ménopause augmente légèrement le risque de cancer de l'ovaire.

    Il aura donc fallu attendre qu'un groupe d'experts internationaux réanalyse 52 études publiées depuis 1998 pour aboutir à cette conclusion: le traitement hormonal de la ménopause (THM) augmente de 37 % le risque de cancer de l'ovaire sur une période de cinq ans.

    «C'est un éclairage un peu nouveau sur le cancer de l'ovaire», commente le Pr Pascal Bonnier (Société française de sénologie et de pathologie mammaire), gynécologue obstétricien à l'hôpital Beauregard (Marseille). Jusqu'ici, la plupart des pays, dont la France ou les États-Unis, ne reconnaissaient pas de risque de cancer ovarien lié aux hormones féminines (œstrogènes).

    D'autres, comme les Anglais, pensaient le contraire, s'appuyant notamment sur une grande étude publiée en 2007 qui couvrait environ un million de femmes ménopausées. Sur une période de cinq ans, cette étude avait montré l'apparition de 26 cancers de l'ovaire pour 10.000 femmes prenant ou ayant pris un THM contre seulement 22 cancers pour 10.000 n'en ayant jamais reçu. Soit un surrisque évalué à 4 pour 10.000 sur cinq ans.

    «L'augmentation du risque de cancer du sein avec un THM qui prolonge l'imprégnation hormonale semble logique puisqu'il s'agit d'un risque qui est d'autant plus grand pour une femme qu'elle a été longtemps exposée aux œstrogènes (par exemple, puberté précoce et ménopause tardive, NDLR)», explique le Pr Bonnier, «mais le mécanisme physiopathologique est moins facile à concevoir pour le cancer de l'ovaire».

    «Cette augmentation de risque, même si elle est très faible, doit toutefois être prise en considération», estime le Pr Bonnier. Car il y a peu de facteurs de risques identifiés à l'exception de certaines mutations génétiques (BRCA1 et BRCA2) ou de maladies rares, tel que le syndrome de Lynch, qui augmentent très fortement le risque de cancer de l'ovaire.

    Détecté tardivement

    Ce cancer est assez rare, moins de 5000 nouveaux cas par an en France, touchant neuf fois sur dix des femmes de plus de 50 ans. Mais il est souvent très grave car détecté tardivement, faute de symptômes précoces et spécifiques. D'ailleurs, il n'y a pas à ce jour de moyen efficace de dépistage, à l'inverse du sein, du colon ou du col de l'utérus, par exemple.

    «Le cancer de l'ovaire dissémine très rapidement dans la cavité péritonéale (abdomen, NDLR), rappelle le Pr Bonnier, et la mortalité est très élevée.» En France, ce sont plus de 3000 femmes qui en décèdent chaque année.
    Dans un éditorial accompagnant la publication de l'étude par la revue internationale The Lancet, les Pr Nicolas Wentzensen et Britton Trabert, de l'Institut américain du cancer, remarquent que: «Ces résultats supportent l'ajout du cancer de l'ovaire à la liste des effets indésirables de l'utilisation du THM. Toutefois, le risque de cancer de l'ovaire est bien moins commun comparé au cancer du sein et aux maladies cardiovasculaire.» Et de conclure: «L'évaluation globale du rapport bénéfice/risque du THM ne sera pas beaucoup modifiée par cette étude.»

    le figaro

  • #2
    Est ce qu'il y a ďu nouveau sur les troubles liés à la menaupose , comme par exemple LES BOUFFEES DE CHALEUR?

    Commentaire

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