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Cisco « parie sur la France » numérique

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  • Cisco « parie sur la France » numérique

    Le Monde.fr | 18.02.2015 | Par Philippe Escande

    « Je parie sur la France ». John Chambers, le PDG de la société américaine Cisco, numéro un mondial des équipements de réseau (40 milliards de dollars de chiffre d’affaires), a officialisé, lundi 16 février avec le gouvernement français, un partenariat peu commun « entre l’entreprise américaine et l’Etat français ».
    L’initiative couvre six grands domaines (éducation, entrepreneuriat, sécurité, infrastructures, ville intelligente et services publics) et ambitionne de faire de la France une championne du numérique.

    « La France est en train de basculer. Il est temps d’investir », affirme John Chambers qui assure que jamais son entreprise n’avait pris une décision de cette ampleur avec un pays étranger.

    La société annonce trois engagements.

    Le premier consiste à déployer à très grande échelle son système de formation en ligne aux technologies de réseau et d’internet.

    Celui-ci est déjà proposé dans plus de 300 centres scolaires et universitaires de France. Il sera étendu à 1 500 établissements, avec pour objectif de former 200 000 personnes sur les trois ans qui viennent. Des étudiants, mais aussi des personnes en formation continue ou en reconversion.

    Deuxième engagement : la réalisation dans une ou deux villes françaises d’un pilote de « ville intelligente », à l’image de ce qui a été expérimenté à Nice, et qui couvre la gestion des flux de circulation, des transports publics de l’électricité, des services de voirie, de la sécurité etc.
    « Cabines » de mairie, ou de préfecture, virtuelles

    Cisco déploiera également des « cabines » de mairie (ou de préfecture) virtuelles. Celles-ci seront disposées dans des lieux de passage pour permettre de faire en ligne une grande quantité de démarches administratives, y compris en matière de pièces d’identité.

    Une dizaine de ces équipements, surtout destinés aux zones peu denses, est déployée à Nice. L’objectif est d’en installer jusqu’à un millier d’ici à 2017, assure l’entreprise.

    Enfin, Cisco promet d’investir un minimum de 100 millions de dollars dans des jeunes « pousses » françaises. Soit par investissement direct, soit par l’intermédiaire de fonds de capital-risque.

    « Nous avons déjà acheté 174 sociétés et, tous les ans, nous investissons plus de deux milliards de dollars dans des entreprises, donc nous avons une bonne expertise dans ce domaine », assure M. Chambers.

    Des centres d’innovation seront créés dans des domaines clés, comme les villes intelligentes ou la sécurité. Il n’est pas impossible que l’un d’eux voie le jour du côté de Lorient, grand port militaire et dont l’ex-maire, Jean-Yves Le Drian, est aussi ministre de la défense.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

  • #2
    Les USA ont enfin réussi à faire de la France un protectorat américain? La succession Sarko/Hollande n'y est pas étrangère... C'est aussi le deuxième pays au monde où il y a le plus de Mc Donald's...
    Ceux qui ont mécru, n'ont-ils pas vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte? Ensuite Nous les avons séparés et fait de l'eau toute chose vivante. Ne croiront-ils donc pas? S21 V30

    Commentaire


    • #3
      La France devient-elle une nouvelle "start-up nation" ?

      Olivier Passet, Xerfi | 18/02/2015, 9:30 -
      La Tribune publie chaque jour des extraits issus des analyses diffusées sur Xerfi Canal. Aujourd'hui, la France devient-elle une nouvelle "start-up nation" ?

      La France serait-elle en train de devenir une "Start-up nation" ? Cette petite musique se fait de plus en plus entendre, comme un contrefeu encore bien fragile face à la déferlante des discours alarmistes sur notre déconfiture industrielle.

      Les signaux faibles sont toujours difficiles à étayer. Une start-up, c'est beaucoup de potentiel mais très peu de chiffre d'affaire et d'emploi au démarrage. On ne détecte pas ce type de fourmillement avec nos indicateurs usuels.

      A l'appui de cette thèse qu'y a-t-il ?


      D'abord, il faut bien le dire, une entreprise de communication, visant à mobiliser les acteurs, à les fédérer, à leur donner plus de visibilité. Pas seulement au nom de la méthode Coué, mais aussi parce que ce type d'économie fonctionne sur le mode collaboratif. C'est son essence. Elle se conçoit en éco-système.

      Avec la data pour gisement et une multitude d'applications que leurs concepteurs développent en interaction avec les autres. L'innovation ne disqualifie pas les autres. Elle crée au contraire des opportunités sur un mode cumulatif. C'est bien le sens qu'il faut donner au label French tech. Qui est plus qu'un logo promotionnel. Favoriser l'agglomération en renforçant la dimension communautaire de ce tissu. Chasser en meute à l'étranger.
      Créer de la réputation, pour favoriser la levée de fond

      C'est précisément le but atteint par la récente démonstration de force réussie des start-up françaises au Consumer Electronics show de Las Vegas.

      C'est bien le sens qu'il faut donner aussi aux déclarations fracassantes du directeur de la BPI, Nicolas Dufourq lorsqu'il affirme que la France devient une véritable start-up nation. Il véhicule ainsi bien plus qu'un discours promotionnel. Le patron de la BPI n'est pas le seul à percevoir de multiples signaux au plan micro.

      D'abord la nouvelle appétence des jeunes sorties d'école pour tenter l'aventure start up et se frotter au mythe Steve Jobs. Ensuite, le fait que dès que l'on s'accorde sur une définition ouverte de l'innovation, pas seulement technologique, les financeurs perçoivent une véritable effervescence de projets. Le classement Deloitte que je cite souvent est là pour l'étayer. La France, premier pays d'Europe des start-up à forte croissance. Le cabinet Deloitte atteste d'un vivier particulièrement actif.
      1/5 des 500 première pépites Européennes sont françaises

      Au classement des 500 premières pépites Européennes, il dénombre près de 90 start-up françaises depuis 3 ans, loin devant le Royaume-Uni et très loin devant l'Allemagne. Mais l'on cherche avec peine d'autres signaux. Les statistiques de l'INSEE des créations ne nous disent rien sur cette catégorie des jeunes pousses à fort potentiel. Elle identifie bien le secteur de l'information et de la communication.... Mais aucune tendance ne se dessine attestant d'un changement de régime.

      C'est peut-être du côté capital investissement que l'on décèle finalement le plus de choses. Je ne parle pas des données agrégées d'investissement qui portent les stigmates de la crise. Surtout du fait de la chute du capital transmission, et des gros LBO. Mais lorsque l'on ressert l'analyse sur le financement de l'amorçage et du développement, alors oui. Il se passe sûrement quelque chose...

      Il est prématuré de parler de tendance. Mais on n'en est pas loin. On ne pourra parler de start up nation néanmoins que lorsque ces pépites auront véritablement démontré leur capacité à grandir et à s'engager dans des stratégies mondiales.
      Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
      Mahomet

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