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Regards croisés sur le cancer: Cancer et perception de l'entourage

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  • Regards croisés sur le cancer: Cancer et perception de l'entourage

    « Regards croisés sur le cancer » est une enquête IFOP pour le laboratoire AstraZeneca que je trouve intéressante car elle informe , en effet, le cancer n'est pas une maladie anodine et nul ne peut se sentir à l'abri. Mais il y a beaucoup de silence et de non dit ainsi cela permet de lever un peu le voile et établira une meilleure compréhension, écoute, et elle est très révélatrice, même si cela se comprend aisèment, de la différence de perception selon que l'on soit le patient, le proche, le professionnel, le grand public ou faisant partie de l'entourage proche ou très éloigné du malade.

    ===

    L'étude menée par le laboratoire AstraZeneca avec l'institut IFOP révèle que si les professionnels de santé portent un regard critique sur l'aide qu'ils peuvent fournir, ils sont aussi toujours en attente d'innovations thérapeutiques. L'entourage est également plus revendicatif que les patients et est davantage en demande d'amélioration du système de soin, mais aussi d'accompagnement dans la maladie et dans le retour à la « vie normale ». Le cancer reste, en effet, la principale préoccupation de santé pour 51 % des personnes interrogées (grand public) devant les maladies cardiaques (40 %) et les rhumatismes (38 %). 43 % des personnes interrogées (grand public) connaissent quelqu'un atteint de cette pathologie. 48 % de l'entourage des malades a été confronté au décès de leur proche à cause du cancer.

    De l'annonce au traitement

    Action majeure de la Ligue contre le cancer, le dépistage est jugé satisfaisant par 76 % des patients et 75 % des professionnels de santé, et de manière très satisfaisante par 44 % des patients. L'annonce du diagnostic, l'une des mesures phares du Plan Cancer avec la mise en place de la consultation d'annonce, est vécue de manière satisfaisante pour 72 % des patients et 76 % des professionnels de santé, contre seulement 38 % de l'entourage. Il existe également un réel décalage de perception sur le niveau d'information donné : si 70 % des patients déclarent avoir posé toutes les questions auxquelles ils pensaient, seulement 44 % de l'entourage estiment que le patient a osé le faire. Pour les professionnels de santé, 34 % d'entre eux considèrent que le patient a posé toutes les questions auxquelles il pensait. On note également que 47 % des patients déclarent que la nouvelle était plus difficile à supporter pour leur entourage que pour eux-mêmes. Au moment de l'annonce, 78 % des patients se trouvent suffisamment informés sur les examens effectués et leur utilité, alors que seulement 52 % des professionnels de santé et 48 % de l'entourage ont cette même perception.

    Des traitements plus faciles à supporter

    Aujourd'hui, l'ensemble de la population a bien identifié les traitements du cancer : 81 % citent spontanément la chimiothérapie, 37 % la radiothérapie et 26 % la chirurgie. La perception des traitements est, quant à elle, très nuancée. La chirurgie comporte des avantages supérieurs aux inconvénients pour 56 % des patients et 68 % des professionnels de santé. Elle apparaît comme le traitement le plus efficace et le plus facilement compréhensible pour 61 % des patients. « La confiance accordée à ce geste thérapeutique reflète l'image du chirurgien perçu comme celui qui peut enlever le mal. De plus, culturellement l'efficacité des traitements est souvent associée à sa pénibilité », commente Alain Bouregba, docteur en Psychologie, psychanalyste, chargé de cours à l'Université Paris V, directeur de la Fédération des relais enfants parents, psychologue conseil à la Ligue nationale contre le cancer. La chimiothérapie, bien que jugée agressive et ayant des effets secondaires dans la vie quotidienne, est considérée par 76 % des professionnels de santé comme plus facile à supporter qu'avant. L'hormonothérapie est moins connue du public, mais largement plébiscitée par les professionnels de santé qui la considèrent à 69 % comme relativement facile à vivre et à 79 % comme facile à intégrer dans la vie quotidienne. La perception de la douleur des traitements s'avère très différente selon les populations. Ainsi 49 % des patients déclarent que la chirurgie est douloureuse, 77 % des professionnels de santé font le même constat. Si 29 % des patients déclarent que la chimiothérapie est douloureuse, 48 % de l'entourage la considèrent ainsi.

    L'entourage plus affecté que le patient

    47 % des patients déplorent la fatigue et l'anémie occasionnés par les traitements et 39 % les répercussions sur la sexualité. « Le fait que les patients déplorent en premier lieu leur fatigue indique leur fragilité non seulement physique mais aussi leur vulnérabilité psychologique face à la maladie », déclare Alain Bouregba. L'entourage perçoit de manière exacerbée les effets secondaires : 76 % soulignent la fatigue et l'anémie et 62 % citent que le patient est affecté par la douleur, contre 38 % des patients. De même, l'entourage est plus impressionné que le patient par la perte des cheveux (44 % contre 24 %) et les vomissements (42 % contre 22 %). Au-delà de la prise en charge médicale, quels soutiens pour faire face ? Lorsqu'on interroge les professionnels de santé sur les aides et soutiens proposés, ils mentionnent en premier lieu, la prise en charge psychologique (89 %), alors que seulement 17 % de l'entourage et 14 % des patients la citent. D'une manière générale, les patients se considèrent en majorité comme autonomes (91 %) alors que l'entourage est moins optimiste (64 %). Les aides reçues sont avant tout psychologiques pour 14 % des patients et 17 % de l'entourage. Alors que 71 % des professionnels de santé déclarent proposer des services d'aide au maintien à domicile, seulement 19 % de l'entourage et 5 % des patients déclarent en bénéficier. L'entourage, et notamment le conjoint, ont un rôle déterminant pour aider le patient à faire face au cancer (pour 98 % des patients, 85 % des professionnels de santé et 88 % du grand public). « Si l'on reconnaît aujourd'hui de plus en plus le rôle de l'entourage dans l'accompagnement du patient pour faire face à la maladie, il ne faut cependant pas l'identifier uniquement à un auxiliaire de soin, mais il faut aussi lui reconnaître sa pleine implication individuelle et émotionnelle dans son vécu face à la maladie du proche », rappelle Alain Bouregba.

    Le grand public, quant à lui, accorde une place plus importante au médecin traitant (59 %), au personnel soignant (55 %), aux associations de patient (30 %) et aux psychologues (29 %).

    Vaincre le cancer est pour les patients un combat qui s'inscrit dans la vie de tous les jours. C'est avant tout pour 47 % d'entre eux faire preuve de force morale pour surmonter la maladie, ce qui signifie ne pas dramatiser son cancer, avoir le courage de faire face au traitement. « Ne pas se laisser aller, c'est un peu vaincre la maladie », témoigne une patiente. C'est aussi pouvoir conserver ses activités quotidiennes : « regarder les informations, les émissions sur les animaux, reprendre goût à la vie, parler avec ses amis, recevoir chez soi », explique un membre de l'entourage. Si la reprise de l'activité sportive est une des victoires sur la maladie citée par les patients, ce sont avant tout les activités sédentaires et les medias qui font partie de leur quotidien : 81 % continuent à écouter la radio, 76 % à regarder la télévision et 74 % à lire.

    Les traitements, au cœur des attentes

    Si l'ensemble du public salue les progrès réalisés en matière de traitement en cancérologie, leur meilleure efficacité (45 % des patients et 25 % de l'entourage trouvent que les traitements sont plus efficaces) et la diminution des effets secondaires (29 % des patients et 15 % de l'entourage), il souligne aussi la nécessité d'investir encore dans la recherche. Vaincre le cancer, c'est augmenter l'efficacité des traitements pour 99 % des professionnels de santé, 98 % de l'entourage et 96 % des patients. L'ensemble des personnes interrogées manifeste également ses attentes importantes pour diminuer les effets secondaires des traitements (96 %) et demande d'accroître la possibilité de bénéficier de soins de support (93 % de l'entourage et des professionnels de santé). Ils sont aussi nombreux à souhaiter une impulsion forte dans la recherche contre le cancer (96 % des patients).

    L'enquête révèle également l'importance de la prise en charge psychologique dans la lutte contre le cancer (90 % pour le grand public, 86 % des professionnels de santé, 78 % des patients et 75 % de l'entourage). « Si la demande de soutien psychologique est importante, ce soutien n'est pas seulement celui que peuvent prodiguer les psycho-oncologues, il doit aussi émaner de tout le personnel soignant et d'une manière générale de l'ensemble de la société pour être pleinement apprécié », appuie Alain Bouregba.

    Enquête IFOP - Regards croisés sur le cancer-mars 2006. 208 professionnels de santé interviewés on-line, 1 022 interviews du Grand Public en face à face, 648 interviews de patients (on-line / auto-administrés et en face à face) 414 interviews de personnes de l'entourage on-line.

    Par Pharmaceutiques

  • #2
    Les moments les plus durs sont ceux qui précèdent l'annonce des résultats d'analyse.

    Commentaire


    • #3
      Je pense que les choses ont un peu évolué, et vers le positif …Il y a qques années, le mot cancer « seul effrayait…Actuellement, le regard et la perception ont changés.Un : ce n’est plus un tabou d’en parler. Deux : on est plus optimiste par rapport a la guersion du cancer… la médecine et les medias ont pour beaucoup dans cette évolution… ils ont accomplie un rôle non négligeable .



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