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Poussée radicale dans les mosquées françaises

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  • Poussée radicale dans les mosquées françaises

    Le Figaro Par Christophe Cornevin Publié le 20/02/2015 à 07:39

    Selon un dernier état des lieux, le nombre des mosquées et salles de prière passés aux mains des fondamentalistes a plus que doublé en quatre ans.

    Les salafistes, adeptes d'un islam rigoriste, multiplient les offensives pour déstabiliser les salles de prière modérées en France. Selon un dernier bilan du ministère de l'Intérieur, 89 lieux de culte sont déjà sous influence et 41 font l'objet d'entrisme.

    Le spectre d'une véritable contagion radicale plane sur les mosquées de France. Aiguillonnés par une profonde abhorration de l'islam institutionnel volontiers qualifié comme la «religion des judéo-croisés» et vomissant les imams des mosquées qu'ils désignent comme des traîtres et des «impies» dès lors qu'ils prônent une pratique modérée de l'islam, des groupes salafistes ont lancé une vaste offensive souterraine pour tenter d'étendre leur emprise sur les lieux de culte les plus fragiles. Selon un dernier état des lieux, le nombre des mosquées et salles de prière passés aux mains des fondamentalistes a plus que doublé en quatre ans, passant de 44 à 89 entre 2010 et l'année dernière. Si ce bilan semble s'être stabilisé, du moins en apparence et de manière provisoire, les analystes ne cachent guère leur inquiétude.

    En effet, selon des données des services de renseignements portés à la connaissance du Figaro, pas moins de 41 autres lieux de culte sont aujourd'hui déstabilisés par ce que les experts appellent les «attaques salafistes». De plus en plus virulents dans leur prosélytisme, ces religieux d'inspiration quiétiste ont mis sur pied une stratégie assez redoutable, en tout point analogue à celle du «coucou». En général assez jeunes, bien structurés et parfois conseillés par des avocats, ils installent d'abord une petite salle de prière ou créent une école ultra-orthodoxe juste à côté du lieu de culte ciblé, en général de taille modeste sachant que 72 % des 2 502 mosquées et salles de prière musulmanes, gérées en associations de type 1901, accueillent moins de 150 fidèles en moyenne. «Ensuite, ils laissent infuser leurs thèses radicales qui plaisent aux jeunes et alimentent de rumeurs sur la prétendue mauvaise administration du lieu de culte en exigeant la convocation d'une assemblée générale, décrypte un expert. Lorsque les imams en place, souvent de vieux chibanis ayant une gestion à l'ancienne, se trouvent dépassés, les salafistes exigent la convocation d'une assemblée générale avant de prendre le contrôle du bureau qui gère l'association cultuelle…»

    Viviers de combattants

    Même si les salafistes se déclarent hostiles au djihad, les lieux de culte qu'ils noyautent représentent de véritables viviers, pour ne pas dire des «couveuses» pour les futurs combattants volontaires vers les zones de combat. «En effet, ils y prônent un retrait du monde et une rupture quasi totale avec les non-musulmans afin de se consacrer à la religion, rappelle un expert du bureau des cultes du ministère de l'Intérieur dans un compte rendu porté à la connaissance du Figaro. Cette vision exclusive considère toute soumission aux lois de la République, dans le cadre d'une convocation au commissariat ou au tribunal, comme illicite car revenant à cautionner un ordre impie.» Par ailleurs, son discours, qualifié de même source comme «victimaire et complotiste sur les événements touchant les musulmans en France et dans le monde», fait mouche auprès des esprits les plus faibles et des jeunes de banlieue en perte de repères. L'embrigadement de type sectaire est d'autant plus efficace qu'il cherche à codifier les comportements du quotidien pour trier ce qui est «licite», le «halal», de ce qui ne l'est pas, c'est-à-dire le «haram». «Les quiétistes offrent un cadre, des codes vestimentaires et alimentaires. Ils prônent un modèle de vie plus attrayant, confie un officier de renseignement. On y parle d'abord de lumière, de groupes d'amis pour ceux qui sont isolés, de maris et d'épouses pures pour celles et ceux désireux de fonder un foyer, puis arrivent les cours coraniques et la prise en main radicale.» Chantres du repli identitaire, les salafistes phagocytent les esprits au point d'inquiéter au sommet de l'État. Ainsi, Manuel Valls est monté le 9 février au créneau avec véhémence, appelant à «combattre le discours des Frères musulmans dans notre pays, combattre les groupes salafistes dans les quartiers». «Par la loi, par la police, par les services de renseignement, beaucoup de choses sont faites», a insisté le premier ministre, pour qui «une religion ne peut pas imposer son discours dans nos cités».

    Affaibli par des querelles intestines et une présidence devenue à peine audible, le Conseil français du culte musulman ne semble plus en mesure de contrecarrer cette offensive des radicaux. Aussi, même si nombre d'imams des mosquées menacées sont encore rétifs à alerter les services spécialisés et à appeler l'État à la rescousse, certains responsables religieux plus avisés commencent à s'entourer de conseils extérieurs pour éloigner les velléités des «putschistes» fondamentalistes. Ils renforcent notamment leurs statuts associatifs en imposant des bulletins d'adhésion nominatifs et signés, des règles d'ancienneté pour devenir électeurs, des verrous pour les votes par procuration ou encore des clauses spécifiques en cas d'empêchement ou de décès d'un responsable. Ces garde-fous, bien que trop parcellaires encore, sont les seuls garants d'un islam modéré compatible avec les valeurs de la République.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

  • #2
    Même si les salafistes se déclarent hostiles au djihad
    Ce n'est que verbalement qu'ils se déclarent hostiles aux actions violentes. Ils se sont depuis longtemps dotés d'ingrédients justificatifs tels que الحرب خداع فمن et le célèbre fourre-tout رأى منكم منكرا فليغيره فإن لم يستطع فبيده فإن لم يستطع فبلسانه فإن لميستطع فبقلبه و ذالك أضعف الإيمان .
    Les islamistes portent tous les mêmes armes idéologiques fabriquées comme les kalachnikov dans les universités de Ryadh et Djeddah sous l'oeil bienveillant des Al Saoud !

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    • #3
      Il se peut que les radicaux soit des agents spéciaux occidentaux qui infiltrent les mosquées, mettent des tenues d'arabe et ensuite remontent les gens, en leurs disant il faut la guerre sainte, blabla, mais les gens pacifiques ne répondent pas, ensuite les personnes vulnérables sont parrainé par les agents spéciaux payés pour jouer ce role, et aprés ils les piegent

      Meme les Usa utilisent ces méthodes malsaines et eux meme entrainent les gens vers l'extremisme

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      • #4
        en méme temps c'est le figaro...je ne sais pas si on peut attendre du figaro d'avoir une info impartial ou simplement "vrai" ...
        tu tombe je tombe car mane e mane
        après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

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        • #5
          les jeunes Musulmans

          Bonjour

          les jeunes musulmans ont toujours été considéré comme quantité négligeable ou au mieux comme repoussoir pour obtenir des subventions par les "anciens" qui tienne les mosquées avec le soutient des pouvoirs publics.

          C'est dans "l'islam des caves "que ces jeunes se retrouve..celui des salles de prières plus que moins illégale qui regroupe les jeunes Musulmans avec de pseudo imans auto proclamés qui n'ont comme légitimité que leur charisme...des groupes de lecture du Coran mené par des gens certainement plus dans l’idéologie que dans la théologie.

          Rien n'est réglé ..et cet article est intéressant parce qu'il légitime cet volonté de contrôle de l'Islam en France en s’appuyant sur les anciens qui eux meme dépende des différents consulats.
          Ces anciens même si ils sont de bonne volontés sont dans l’incapacité , souvent , de gerer une association de manière démocratique de par leur division entre Marocains..Algériens ..Turques et je ne sait quoi d'autre.
          ils ont toujours besoin de médiateur extérieur pour régler temporairement leur litiges.

          Dés que des plus jeunes reprenne démocratiquement le "contrôle" d'une association de gestion d'une mosquée c'est des musulmans francais ,qui prennent le contrôle.
          Ils ne depende plus d’aucun consulat, et ne sont plus divisé par leur origine et enfin ils se revendique comme partenaires avec les pouvoir publics et plus juste comme "quémandeurs".

          Cela représente un danger pour "l’islam de France " voulut par Sarkozy( avec comme exemple de "réussite" la mosquée de Drancy) .. un Islam sous contrôle..qui a debouché sur la marginalisation des jeunes et des neo converties avec les conséquences que l'ont as vu.

          Enfin tout a déjà été dit sur le sujet et ces toujours les mêmes qui rabache les memes contre vérités pour maintenir un statu quo qui garde les musulmans sous emprise (un comble dans un état laic ).
          Dernière modification par kaghemoussa, 21 février 2015, 11h57.
          "tout a été dit , tout reste a penser"
          Alain

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