La nouvelle diplomatie algérienne face à la complexité des défis de sécurité régionaux
Par Laurence Aïda Ammour, consultante indépendante, associée au groupe d'analyse de JFC Conseil
Les « printemps arabes » de 2011 et le contexte inédit de grande incertitude qui s'en est suivi ont pris de cours les autorités algériennes. L'Algérie donnait le sentiment de ne pas vouloir assumer les responsabilités que son statut hégémonique exigeait. Refusant toute stratégie conjointe dans le dossier malien, le pays a paradoxalement cherché à demeurer le pays-clé dans les affaires de sécurité régionale, tout en menant une diplomatie régionale exclusive, jugée illisible pour nombre d'observateurs et de dirigeants de la région.
Partisane depuis toujours des solutions politiques, l'Algérie a tout fait pour circonscrire son action en vase clos, dans une solution centralisée et négociée par elle. Ce positionnement masquait en réalité les luttes internes au sommet du pouvoir qui ont freiné sa capacité d'action et affaiblit son leadership régional. Alors que le Mali était confronté à une grave crise politique et à un risque sérieux de partition, et alors que la Libye s'enfonçait inexorablement dans une instabilité croissante, les luttes de clans internes au niveau du pouvoir, renforcées par la perspective des élections présidentielles de 2014, ont empêché l'Algérie d'assumer ses responsabilités d'acteur pivot dans les affaires de sécurité régionales. Incapable de s'adapter au nouvel environnement stratégique, régional et international émergent, le gouvernement algérien n'a pas su profiter de l'occasion pour combler le vide de pouvoir crée par l'élimination de Mouammar Gaddhafi.
Il a préféré parier sur son «exceptionnalisme», usant d'une rhétorique nationaliste pour mettre en garde les Algériens contre un complot extérieur visant à déstabiliser le pays. Redoutant avant tout une contagion de la contestation populaire et l'effondrement du régime dans un pays secoué depuis plusieurs années par des mouvements sociaux chroniques, les autorités algériennes ont choisi d'acheter la paix sociale en déliant les cordons de la rente pétrolière pour distribuer des prébendes aux citoyens mécontents.
Retour de la diplomatie algérienne pro-active
Au plan régional, la passivité algérienne a fait l'objet de nombreuses spéculations. Nombre de ses voisins ont pensé que l'Algérie continuait de jouer un double jeu pour perpétuer une menace terroriste interne afin de démoniser un potentiel printemps algérien, de continuer à bénéficier du soutien militaire des grandes puissances, et de préserver le rôle prédominant du Département du Renseignement et de la Sécurité dans la lutte anti-terroriste et les dossiers régionaux de sécurité, en particulier dans la portion saharienne du pays et au-delà.
En 2013, des divergences de positions sur les questions de sécurité sont apparues au grand jour au sein du pouvoir, en particulier à propos de la gestion opérationnelle de l'attaque contre le site gazier de Tiguentourine. En d'autres termes, l'absence d'engagement a été le résultat de positionnements contradictoires et d'intérêts divergents au cœur même du régime, symptomatiques de la multiplicité des lieux de pouvoirs et de l'opacité des processus de décision.
Bien que toujours confrontée à un terrorisme dit « résiduel » 1, (1 285 attaques entre 2001 et 2013, contre 51 en 2013) comme en témoigne le kidnapping et le meurtre de Hervé Gourdel en Kabylie en septembre 2014 par « Jound al-Khalifa », une cellule auto-proclamé affiliée à Da'ech, l'Algérie n'hésite pas aujourd'hui à se présenter comme un « exportateur de sécurité et de stabilité » 2 et à rassurer ses voisins sur sa capacité à fournir des solutions politiques aux crises régionales. Cette nouvelle posture coïncide avec le retour d'une diplomatie algérienne pro-active et offensive soucieuse de s'affirmer dans plusieurs dossiers sensibles et complexes.
L'Algérie cherche à mettre en place des alliances fortes
Paradoxalement, c'est la réélection controversée de Abdelaziz Bouteflika en avril 2014 qui marque un tournant significatif dans les orientations diplomatiques et de défense de l'Algérie :
- Le remaniement ministériel de septembre 2013 a vu la nomination d'un nouveau ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, diplomate de carrière et ancien ambassadeur à Washington. Ayant une longue expérience des affaires et des crises africaines, puisqu'il a été l'envoyé spécial de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) pour le Libéria entre 2003 et 2007, puis commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine de 2008 à 2013, il représente un atout qui permet à l'Algérie de mieux se positionner sur le continent. En outre, il possède des connexions aux États-Unis et en France. Dès sa nomination, Lamamra a plaidé en faveur d'une solution multilatérale négociée au Mali.
- L'accroissement continu des dépenses de défense depuis 2011, reste la priorité des priorités pour parachever la modernisation et la professionnalisation des forces armées, remplacer les équipements russes obsolètes, et renforcer les programmes de formation opérationnelle adaptés aux nouvelles menaces. Ce processus de modernisation s'est accompagné d'une restructuration sans précédent des services de renseignements dont plusieurs départements et prérogatives sont passés sous l'autorité de l'armée et de la présidence, d'une augmentation du budget de défense (+10 % en 2015) et d'une refonte de la carte militaire territoriale. Autant de mesures qui confirment le renforcement des capacités, en particulier dans le contre-terrorisme et la sécurisation des frontières.
- L'Algérie qui s'est engagée dans plusieurs initiatives de sécurité et partenariats militaires avec ses voisins et d'autres pays, cherche à mettre en place des alliances fortes devant se concrétiser dans des plans conjoints d'alerte contre les groupes armés et les milices opérant en Libye, en Tunisie, au Mali et au Moyen-Orient.
La déclaration de Ramtane Lamamra depuis Washington (septembre 2014) montre combien la diplomatie algérienne est aujourd'hui soucieuse de recouvrer un rôle central dans les affaires régionales : «la Libye et le Mali où règnent le terrorisme et l'instabilité, sont au centre de notre action diplomatique immédiate, et nous nous engageons à apporter notre contribution à des solutions au-delà de nos frontières »3 .
Le Mali, un premier test
Le Sahel étant traditionnellement son arrière-cour, l'Algérie a participé à toutes les négociations relatives à la question du Nord-Mali depuis les années 90. Pourtant, durant les deux dernières années, l'influence algérienne y a nettement reculé. Sa discrétion et son inaction diplomatiques ont interrogé ses voisins du sud.
A l'époque où les islamistes djihadistes occupaient le nord-Mali, la CEDEAO, la France et les pays sahéliens restaient perplexes quant à une contribution algérienne à un processus de négociations avec les groupes armés, en particulier avec Ansar al-Dine, dont le leader Iyad Ag Ghali était proche des services de renseignement algériens. En effet, en 2012, l'Algérie maintenait des contacts avec un large éventail d'acteurs, dont Ansar al-Dine et le MUJAO, et semblait favoriser l'accès aux informations plutôt que de définir une stratégie clairement formulée pour sortir de l'impasse.
L'Algérie fut accusée de passivité. En utilisant Iyad ag-Ghaly comme intermédiaire au nord-Mali, l'Algérie prétendait promouvoir une politique étrangère personnalisée pour tenter de retrouver son leadership après plusieurs décennies de déclin diplomatique. Cependant, plusieurs revers de fortune vinrent contrarier la stratégie algérienne qui s'avéra peu judicieuse au regard du double jeu mené par le personnage: l'agenda d'Iyad ag-Ghaly révéla d'autres ambitions politiques lorsqu'il rompit son accord avec le MNLA, et qu'il fut clair qu'il avait projeté de coordonner ses actions avec Abdelmalek Droukdel (un des émirs d'AQMI), au Mali en particulier, et au Sahel en général.4
Le réveil de la politique régionale algérienne et l'activisme du ministre des Affaires étrangères, ont redonné confiance à Paris et Bamako dans la capacité d'Alger de mener à bien le dialogue inter-malien. Les opérations Serval et Barkhane, financièrement coûteuses pour la France, ont incité Paris à demander une participation plus active des partenaires régionaux, afin de sauvegarder les gains opérationnels et politiques de ces deux interventions militaires.
Paris avait déjà bénéficié de la collaboration d'Alger durant son offensive contre les islamistes armés dans l'Adrar des Ifoghas, et les deux pays continuent ponctuellement de coordonner leurs actions : ouverture de l'espace aérien aux avions de chasse français (ce qui n'est pas une première: en décembre 2009, l'Algérie avait autorisé des avions américains à survoler son territoire pour y effectuer des reconnaissances de la zone frontalière avec le Mali et la Mauritanie, notamment dans la région de Tindouf), mobilisation des troupes algériennes à la frontière avec le Mali en appui aux forces françaises, livraisons de carburant aux troupes françaises. En mai 2014, douze terroristes poursuivis par l'armée française aux confins maliens, ont été éliminés par les forces de sécurité algériennes à Taoudert, près de Tinzaouatine.
L'Algérie faiseuse de paix
Le rôle central de l'Algérie dans la crise malienne avait été réaffirmé par Ibrahim Boubakar Keita lors de sa visite à Alger en janvier 2014, et réitéré lors des 2e et 3e sessions du Comité Stratégique bilatéral algéro-malien5 en avril et mais de la même année. Le Mali s’inquiétait en particulier de la situation d'exception de Kidal dont la sécurité alimentaire et l'économie reposent entièrement sur le commerce légal et illégal avec le sud algérien. En outre, toute crise au nord-Mali a toujours été considérée par Alger comme porteuse d'une potentielle déstabilisation du sud algérien où vivent plusieurs milliers de réfugiés maliens, dont certains naturalisés algériens y sont définitivement établis.
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Par Laurence Aïda Ammour, consultante indépendante, associée au groupe d'analyse de JFC Conseil
Les « printemps arabes » de 2011 et le contexte inédit de grande incertitude qui s'en est suivi ont pris de cours les autorités algériennes. L'Algérie donnait le sentiment de ne pas vouloir assumer les responsabilités que son statut hégémonique exigeait. Refusant toute stratégie conjointe dans le dossier malien, le pays a paradoxalement cherché à demeurer le pays-clé dans les affaires de sécurité régionale, tout en menant une diplomatie régionale exclusive, jugée illisible pour nombre d'observateurs et de dirigeants de la région.
Partisane depuis toujours des solutions politiques, l'Algérie a tout fait pour circonscrire son action en vase clos, dans une solution centralisée et négociée par elle. Ce positionnement masquait en réalité les luttes internes au sommet du pouvoir qui ont freiné sa capacité d'action et affaiblit son leadership régional. Alors que le Mali était confronté à une grave crise politique et à un risque sérieux de partition, et alors que la Libye s'enfonçait inexorablement dans une instabilité croissante, les luttes de clans internes au niveau du pouvoir, renforcées par la perspective des élections présidentielles de 2014, ont empêché l'Algérie d'assumer ses responsabilités d'acteur pivot dans les affaires de sécurité régionales. Incapable de s'adapter au nouvel environnement stratégique, régional et international émergent, le gouvernement algérien n'a pas su profiter de l'occasion pour combler le vide de pouvoir crée par l'élimination de Mouammar Gaddhafi.
Il a préféré parier sur son «exceptionnalisme», usant d'une rhétorique nationaliste pour mettre en garde les Algériens contre un complot extérieur visant à déstabiliser le pays. Redoutant avant tout une contagion de la contestation populaire et l'effondrement du régime dans un pays secoué depuis plusieurs années par des mouvements sociaux chroniques, les autorités algériennes ont choisi d'acheter la paix sociale en déliant les cordons de la rente pétrolière pour distribuer des prébendes aux citoyens mécontents.
Retour de la diplomatie algérienne pro-active
Au plan régional, la passivité algérienne a fait l'objet de nombreuses spéculations. Nombre de ses voisins ont pensé que l'Algérie continuait de jouer un double jeu pour perpétuer une menace terroriste interne afin de démoniser un potentiel printemps algérien, de continuer à bénéficier du soutien militaire des grandes puissances, et de préserver le rôle prédominant du Département du Renseignement et de la Sécurité dans la lutte anti-terroriste et les dossiers régionaux de sécurité, en particulier dans la portion saharienne du pays et au-delà.
En 2013, des divergences de positions sur les questions de sécurité sont apparues au grand jour au sein du pouvoir, en particulier à propos de la gestion opérationnelle de l'attaque contre le site gazier de Tiguentourine. En d'autres termes, l'absence d'engagement a été le résultat de positionnements contradictoires et d'intérêts divergents au cœur même du régime, symptomatiques de la multiplicité des lieux de pouvoirs et de l'opacité des processus de décision.
Bien que toujours confrontée à un terrorisme dit « résiduel » 1, (1 285 attaques entre 2001 et 2013, contre 51 en 2013) comme en témoigne le kidnapping et le meurtre de Hervé Gourdel en Kabylie en septembre 2014 par « Jound al-Khalifa », une cellule auto-proclamé affiliée à Da'ech, l'Algérie n'hésite pas aujourd'hui à se présenter comme un « exportateur de sécurité et de stabilité » 2 et à rassurer ses voisins sur sa capacité à fournir des solutions politiques aux crises régionales. Cette nouvelle posture coïncide avec le retour d'une diplomatie algérienne pro-active et offensive soucieuse de s'affirmer dans plusieurs dossiers sensibles et complexes.
L'Algérie cherche à mettre en place des alliances fortes
Paradoxalement, c'est la réélection controversée de Abdelaziz Bouteflika en avril 2014 qui marque un tournant significatif dans les orientations diplomatiques et de défense de l'Algérie :
- Le remaniement ministériel de septembre 2013 a vu la nomination d'un nouveau ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, diplomate de carrière et ancien ambassadeur à Washington. Ayant une longue expérience des affaires et des crises africaines, puisqu'il a été l'envoyé spécial de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) pour le Libéria entre 2003 et 2007, puis commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine de 2008 à 2013, il représente un atout qui permet à l'Algérie de mieux se positionner sur le continent. En outre, il possède des connexions aux États-Unis et en France. Dès sa nomination, Lamamra a plaidé en faveur d'une solution multilatérale négociée au Mali.
- L'accroissement continu des dépenses de défense depuis 2011, reste la priorité des priorités pour parachever la modernisation et la professionnalisation des forces armées, remplacer les équipements russes obsolètes, et renforcer les programmes de formation opérationnelle adaptés aux nouvelles menaces. Ce processus de modernisation s'est accompagné d'une restructuration sans précédent des services de renseignements dont plusieurs départements et prérogatives sont passés sous l'autorité de l'armée et de la présidence, d'une augmentation du budget de défense (+10 % en 2015) et d'une refonte de la carte militaire territoriale. Autant de mesures qui confirment le renforcement des capacités, en particulier dans le contre-terrorisme et la sécurisation des frontières.
- L'Algérie qui s'est engagée dans plusieurs initiatives de sécurité et partenariats militaires avec ses voisins et d'autres pays, cherche à mettre en place des alliances fortes devant se concrétiser dans des plans conjoints d'alerte contre les groupes armés et les milices opérant en Libye, en Tunisie, au Mali et au Moyen-Orient.
La déclaration de Ramtane Lamamra depuis Washington (septembre 2014) montre combien la diplomatie algérienne est aujourd'hui soucieuse de recouvrer un rôle central dans les affaires régionales : «la Libye et le Mali où règnent le terrorisme et l'instabilité, sont au centre de notre action diplomatique immédiate, et nous nous engageons à apporter notre contribution à des solutions au-delà de nos frontières »3 .
Le Mali, un premier test
Le Sahel étant traditionnellement son arrière-cour, l'Algérie a participé à toutes les négociations relatives à la question du Nord-Mali depuis les années 90. Pourtant, durant les deux dernières années, l'influence algérienne y a nettement reculé. Sa discrétion et son inaction diplomatiques ont interrogé ses voisins du sud.
A l'époque où les islamistes djihadistes occupaient le nord-Mali, la CEDEAO, la France et les pays sahéliens restaient perplexes quant à une contribution algérienne à un processus de négociations avec les groupes armés, en particulier avec Ansar al-Dine, dont le leader Iyad Ag Ghali était proche des services de renseignement algériens. En effet, en 2012, l'Algérie maintenait des contacts avec un large éventail d'acteurs, dont Ansar al-Dine et le MUJAO, et semblait favoriser l'accès aux informations plutôt que de définir une stratégie clairement formulée pour sortir de l'impasse.
L'Algérie fut accusée de passivité. En utilisant Iyad ag-Ghaly comme intermédiaire au nord-Mali, l'Algérie prétendait promouvoir une politique étrangère personnalisée pour tenter de retrouver son leadership après plusieurs décennies de déclin diplomatique. Cependant, plusieurs revers de fortune vinrent contrarier la stratégie algérienne qui s'avéra peu judicieuse au regard du double jeu mené par le personnage: l'agenda d'Iyad ag-Ghaly révéla d'autres ambitions politiques lorsqu'il rompit son accord avec le MNLA, et qu'il fut clair qu'il avait projeté de coordonner ses actions avec Abdelmalek Droukdel (un des émirs d'AQMI), au Mali en particulier, et au Sahel en général.4
Le réveil de la politique régionale algérienne et l'activisme du ministre des Affaires étrangères, ont redonné confiance à Paris et Bamako dans la capacité d'Alger de mener à bien le dialogue inter-malien. Les opérations Serval et Barkhane, financièrement coûteuses pour la France, ont incité Paris à demander une participation plus active des partenaires régionaux, afin de sauvegarder les gains opérationnels et politiques de ces deux interventions militaires.
Paris avait déjà bénéficié de la collaboration d'Alger durant son offensive contre les islamistes armés dans l'Adrar des Ifoghas, et les deux pays continuent ponctuellement de coordonner leurs actions : ouverture de l'espace aérien aux avions de chasse français (ce qui n'est pas une première: en décembre 2009, l'Algérie avait autorisé des avions américains à survoler son territoire pour y effectuer des reconnaissances de la zone frontalière avec le Mali et la Mauritanie, notamment dans la région de Tindouf), mobilisation des troupes algériennes à la frontière avec le Mali en appui aux forces françaises, livraisons de carburant aux troupes françaises. En mai 2014, douze terroristes poursuivis par l'armée française aux confins maliens, ont été éliminés par les forces de sécurité algériennes à Taoudert, près de Tinzaouatine.
L'Algérie faiseuse de paix
Le rôle central de l'Algérie dans la crise malienne avait été réaffirmé par Ibrahim Boubakar Keita lors de sa visite à Alger en janvier 2014, et réitéré lors des 2e et 3e sessions du Comité Stratégique bilatéral algéro-malien5 en avril et mais de la même année. Le Mali s’inquiétait en particulier de la situation d'exception de Kidal dont la sécurité alimentaire et l'économie reposent entièrement sur le commerce légal et illégal avec le sud algérien. En outre, toute crise au nord-Mali a toujours été considérée par Alger comme porteuse d'une potentielle déstabilisation du sud algérien où vivent plusieurs milliers de réfugiés maliens, dont certains naturalisés algériens y sont définitivement établis.
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