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L'expression dz - Dimanche 22 Fevrier 2015
L'entregent marocain est tout simplement magique. Voilà un pays qui attire dans ses rets l'intelligentsia politique, culturelle, diplomatique et économique mondiale malgré les tares qu'il traîne derrière lui. Comment fait-il? Comment comprendre en effet qu'un pays qui défie le droit international, étouffe les libertés et opprime les droits de l'homme parvient néanmoins à faire venir chez lui les sommités parmi lesquelles des défenseurs de ces droits et libertés malmenés au Maroc de Mohammed VI? Deux affaires récentes, illustrent cet «entregent» - pour ne pas dire corruption - dont use le royaume pour faire [ou tenter d'] avaliser ses faits accomplis. Aussi, par quel miracle, le Forum de Crans Montana, que l'on ne peut taxer d'immature, décide d'organiser sa réunion annuelle à Dakhla ville occupée du Sahara occidental. Nous ferons injure aux dirigeants du Forum, si l'on peut penser un seul instant qu'ils ignorent la situation qui est celle du Sahara occidental - territoire occupé par le Royaume chérifien - pris en charge par la Commission de décolonisation de l'ONU.
Nous ferons également offense aux responsables du prestigieux prix Albert Londres - prix créé en 1933 en hommage au précurseur du reportage moderne, qui récompense chaque année le travail d'un journaliste - de croire qu'ils ignorent les conditions désastreuses de la liberté de la presse au Maroc alors que des journalistes croupissent dans les geôles de Mohammed VI, comme les suspensions et les poursuites judiciaires contre les journaux. Ces deux cas sont en fait exemplaires et emblématiques par la qualité et la réputation de ces deux ONG qui ont, curieusement, décidé de poser leur chapiteau au Maroc. Un pays mis à l'index par la communauté internationale pour son occupation du Sahara occidental, et les répressions des droits de l'homme et des libertés. Le 77e prix Albert Londres devait être remis le 9 mai prochain à Tanger. Vendredi, le jury de ce prix a annoncé avoir renoncé à se rendre dans cette ville marocaine.
La cause? L'arrestation, puis l'expulsion du Maroc, de deux journalistes français. Dans un communiqué, l'association explique ce renoncement: «Le Prix Albert Londres ne peut pas laisser planer le doute d'une quelconque indulgence pour des pratiques contraires à notre éthique, encore moins d'une connivence avec des autorités qui ordonnent ou laissent faire.» Il y a comme un défaut quand l'association du prix Albert Londres évoque «l'éthique» alors que celle-ci est bafouée depuis des années et de toutes les manières par le Maroc.
Il fallut que deux journalistes français, en reportage au Maroc, soient arrêtés pour que cette association de journalistes prenne acte de pratiques contraires à l'éthique journalistique. Or, l'association ne peut pas ne pas savoir que journalistes et journaux marocains sont harcelés, poursuivis par la justice de leur pays. Comment cela se fait que le prix Albert Londres ne s'aperçoit de ce fait qu'une fois des journalistes français aient subi le même sort que leurs confrères marocains? Triste! Que dire du Forum de Crans Montana qui organise annuellement une rencontre sur l'économie mondiale qui «choisit» tout aussi bizarrement une ville sahraouie - qui n'est pas marocaine - pour organiser sa réunion annuelle.
Les organisateurs du Forum sont trop avertis pour être traités d'amateurs. Alors pour quelle contrepartie les dirigeants du Forum ont accepté d'organiser leur réunion dans une ville occupée par des forces étrangères? L'organisation suisse oeuvre, explique-t-elle, à l'émergence d'un monde «meilleur, plus humain». Ce qui est honorable, d'autant plus que la session de 2015 est «dédiée» à l'Afrique.
Mais organiser cette session «africaine» dans un pays africain occupé par les forces militaires d'un pays africain [le Maroc] cela dépasse l'entendement. Comment le Forum de Crans Montana va-t-il convaincre de la légitimité de ce choix alors que le thème de la rencontre est centré sur l'Afrique? Les plus graves violations des droits de l'homme contre la population sahraouie, du droit international, des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, du pillage effréné des ressources du territoire sahraoui, sont le fait du Maroc. Cela étant, comment les organisateurs du Forum - qui ne peuvent ignorer que le Maroc fait subir le joug colonial aux populations sahraouies - sont parvenus à arrêter leur choix sur une ville sahraouie occupée, Dakhla? Maintenant, ce n'est pas seulement le Maroc qui viole le droit international, mais aussi cette ONG suisse qui se fait ainsi complice des exactions du Royaume chérifien par sa présence au Sahara occidental occupé. Oui, par quelle magie, un pays qui viole tous les droits parvient cependant à corrompre des ONG par ailleurs respectables? On se pose la question...
L'entregent marocain est tout simplement magique. Voilà un pays qui attire dans ses rets l'intelligentsia politique, culturelle, diplomatique et économique mondiale malgré les tares qu'il traîne derrière lui. Comment fait-il? Comment comprendre en effet qu'un pays qui défie le droit international, étouffe les libertés et opprime les droits de l'homme parvient néanmoins à faire venir chez lui les sommités parmi lesquelles des défenseurs de ces droits et libertés malmenés au Maroc de Mohammed VI? Deux affaires récentes, illustrent cet «entregent» - pour ne pas dire corruption - dont use le royaume pour faire [ou tenter d'] avaliser ses faits accomplis. Aussi, par quel miracle, le Forum de Crans Montana, que l'on ne peut taxer d'immature, décide d'organiser sa réunion annuelle à Dakhla ville occupée du Sahara occidental. Nous ferons injure aux dirigeants du Forum, si l'on peut penser un seul instant qu'ils ignorent la situation qui est celle du Sahara occidental - territoire occupé par le Royaume chérifien - pris en charge par la Commission de décolonisation de l'ONU.
Nous ferons également offense aux responsables du prestigieux prix Albert Londres - prix créé en 1933 en hommage au précurseur du reportage moderne, qui récompense chaque année le travail d'un journaliste - de croire qu'ils ignorent les conditions désastreuses de la liberté de la presse au Maroc alors que des journalistes croupissent dans les geôles de Mohammed VI, comme les suspensions et les poursuites judiciaires contre les journaux. Ces deux cas sont en fait exemplaires et emblématiques par la qualité et la réputation de ces deux ONG qui ont, curieusement, décidé de poser leur chapiteau au Maroc. Un pays mis à l'index par la communauté internationale pour son occupation du Sahara occidental, et les répressions des droits de l'homme et des libertés. Le 77e prix Albert Londres devait être remis le 9 mai prochain à Tanger. Vendredi, le jury de ce prix a annoncé avoir renoncé à se rendre dans cette ville marocaine.
La cause? L'arrestation, puis l'expulsion du Maroc, de deux journalistes français. Dans un communiqué, l'association explique ce renoncement: «Le Prix Albert Londres ne peut pas laisser planer le doute d'une quelconque indulgence pour des pratiques contraires à notre éthique, encore moins d'une connivence avec des autorités qui ordonnent ou laissent faire.» Il y a comme un défaut quand l'association du prix Albert Londres évoque «l'éthique» alors que celle-ci est bafouée depuis des années et de toutes les manières par le Maroc.
Il fallut que deux journalistes français, en reportage au Maroc, soient arrêtés pour que cette association de journalistes prenne acte de pratiques contraires à l'éthique journalistique. Or, l'association ne peut pas ne pas savoir que journalistes et journaux marocains sont harcelés, poursuivis par la justice de leur pays. Comment cela se fait que le prix Albert Londres ne s'aperçoit de ce fait qu'une fois des journalistes français aient subi le même sort que leurs confrères marocains? Triste! Que dire du Forum de Crans Montana qui organise annuellement une rencontre sur l'économie mondiale qui «choisit» tout aussi bizarrement une ville sahraouie - qui n'est pas marocaine - pour organiser sa réunion annuelle.
Les organisateurs du Forum sont trop avertis pour être traités d'amateurs. Alors pour quelle contrepartie les dirigeants du Forum ont accepté d'organiser leur réunion dans une ville occupée par des forces étrangères? L'organisation suisse oeuvre, explique-t-elle, à l'émergence d'un monde «meilleur, plus humain». Ce qui est honorable, d'autant plus que la session de 2015 est «dédiée» à l'Afrique.
Mais organiser cette session «africaine» dans un pays africain occupé par les forces militaires d'un pays africain [le Maroc] cela dépasse l'entendement. Comment le Forum de Crans Montana va-t-il convaincre de la légitimité de ce choix alors que le thème de la rencontre est centré sur l'Afrique? Les plus graves violations des droits de l'homme contre la population sahraouie, du droit international, des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, du pillage effréné des ressources du territoire sahraoui, sont le fait du Maroc. Cela étant, comment les organisateurs du Forum - qui ne peuvent ignorer que le Maroc fait subir le joug colonial aux populations sahraouies - sont parvenus à arrêter leur choix sur une ville sahraouie occupée, Dakhla? Maintenant, ce n'est pas seulement le Maroc qui viole le droit international, mais aussi cette ONG suisse qui se fait ainsi complice des exactions du Royaume chérifien par sa présence au Sahara occidental occupé. Oui, par quelle magie, un pays qui viole tous les droits parvient cependant à corrompre des ONG par ailleurs respectables? On se pose la question...
peut etre que malgres l'hospitalite les tagines les the et séjours a volonte dans le royaumes enchante..parfois on est obliger d'ouvrir ses yeux meme contre sa volonte
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