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le 16 février 2015 à 14 h 07 min - Massissilia Chafai @Massissiliachaf.
Abdelaziz Rahabi, ex ministre de la communication et ancien diplomate, revient dans cet entretien sur le bombardement de plusieurs sites de Daech en Libye par l’Egypte.
L’armée égyptienne a bombardé Daech en Libye. Qu’en pensez-vous ?
Cela ne m’étonne pas. J’ai l’impression que les guerres préventives sont de plus en plus admises dans les relations internationales. Le problème c’est qu’il n y’a pas de gouvernement central en Libye. Si les bombardements ont eu lieu aux frontières je suppose qu’il y a un accord avec le gouvernement de Benghazi.
Qu’est-ce que cela implique pour la région ?
Il est clair que la situation va empirer dans la région. L’intervention de l’Egypte sans mandat de la Ligue arabe, ni de l’ONU, est en soi même un signe de gravité de la situation. Aujourd’hui c’est ce qu’on appelle des guerres non régulières. Ce ne sont pas des guerres qui répondent au schéma classique. Aujourd’hui ce sont des guerres contre des groupes armés sur un territoire où il n’y a pas une autorité centrale. Il n’y a pas de gouvernement libyen, c’est ça qui fait peur. L’Algérie n’est pas à l’abri de l’extension de la menace. Les menaces ne sont pas circonscrites territorialement, car il s’agit de groupe armé, il ne s’agit pas d’Etat.
L’Algérie sera-t-elle à son tour contrainte d’intervenir en Libye ?
Je pense que l’Algérie n’interviendra que si elle est agressée sur son propre territoire. Dans ce cas est-ce qu’on demandera un mandat de la Ligue arabe ou à l’ONU, je ne sais pas. Je pense qu’aujourd’hui l’Algérie essaie de favoriser le dialogue inter libyen. Elle n’a pas beaucoup d’atout car sa prise de position avec Kadhafi nous a enlevé toute possibilité de réussir une médiation entre toutes les parties libyennes. C’est une erreur de la politique extérieure de l’Algérie. Aujourd’hui tout ce que peut faire l’Algérie c’est d’encourager le dialogue inter libyen et impliquer la communauté internationale. Le terrorisme international est une responsabilité de la communauté internationale, qui doit être impliquée davantage dans la lutte contre le terrorisme en Libye.
tsa
Abdelaziz Rahabi, ex ministre de la communication et ancien diplomate, revient dans cet entretien sur le bombardement de plusieurs sites de Daech en Libye par l’Egypte.
L’armée égyptienne a bombardé Daech en Libye. Qu’en pensez-vous ?
Cela ne m’étonne pas. J’ai l’impression que les guerres préventives sont de plus en plus admises dans les relations internationales. Le problème c’est qu’il n y’a pas de gouvernement central en Libye. Si les bombardements ont eu lieu aux frontières je suppose qu’il y a un accord avec le gouvernement de Benghazi.
Qu’est-ce que cela implique pour la région ?
Il est clair que la situation va empirer dans la région. L’intervention de l’Egypte sans mandat de la Ligue arabe, ni de l’ONU, est en soi même un signe de gravité de la situation. Aujourd’hui c’est ce qu’on appelle des guerres non régulières. Ce ne sont pas des guerres qui répondent au schéma classique. Aujourd’hui ce sont des guerres contre des groupes armés sur un territoire où il n’y a pas une autorité centrale. Il n’y a pas de gouvernement libyen, c’est ça qui fait peur. L’Algérie n’est pas à l’abri de l’extension de la menace. Les menaces ne sont pas circonscrites territorialement, car il s’agit de groupe armé, il ne s’agit pas d’Etat.
L’Algérie sera-t-elle à son tour contrainte d’intervenir en Libye ?
Je pense que l’Algérie n’interviendra que si elle est agressée sur son propre territoire. Dans ce cas est-ce qu’on demandera un mandat de la Ligue arabe ou à l’ONU, je ne sais pas. Je pense qu’aujourd’hui l’Algérie essaie de favoriser le dialogue inter libyen. Elle n’a pas beaucoup d’atout car sa prise de position avec Kadhafi nous a enlevé toute possibilité de réussir une médiation entre toutes les parties libyennes. C’est une erreur de la politique extérieure de l’Algérie. Aujourd’hui tout ce que peut faire l’Algérie c’est d’encourager le dialogue inter libyen et impliquer la communauté internationale. Le terrorisme international est une responsabilité de la communauté internationale, qui doit être impliquée davantage dans la lutte contre le terrorisme en Libye.
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