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Hebba Selim
HuffPost Algérie Publication: 23/02/15 09h05 CET
L'impact de la baisse des prix pétrolier s'exprime de manière spectaculaire dans les chiffres livrés par les services des douanes sur l'excédent commercial et les recettes d'exportations pour le mois de janvier 2015.
Les chiffres ont été rendus publics, hier, le jour même où le collectif NABNI renouvelait sa mise en garde contre l'illusion de "puissance" que donnaient les réserves de change du pays alors que le modèle algérien basé sur des recettes hydrocarbures "Incertaines et volatiles" est devenu "insoutenable".
Le groupe NABNI constate que "l’effondrement récent du prix du baril constitue une sonnette d’alarme bien plus audible que les avertissements de la société civile".
Les chiffres des douanes sont en tout cas éloquents : l’excédent commercial de l’Algérie pour le mois de janvier 2015 n’a été que de 483 millions de dollars (usd) contre 847 millions usd en janvier 2014, soit un recul de de 43%. Les recettes d’exportations – provenant principalement de la vente d’hydrocarbures – ont chuté de plus de 11% en janvier 2015 par rapport à janvier 2014
.
Les hydrocarbures ont représenté l'essentiel des exportations avec une part de 94,51% des recettes des ventes à l'extérieur, soit 4,53 mds usd en janvier dernier contre 5,16 mds usd au même mois de 2014, en baisse de 12,23%.
Les exportations hors-hydrocarbures ont augmenté de 13,36% pour total de 263 millions usd, soit 5,49% du montant global des ventes algériennes à l'étranger. Un chiffre à relativiser puisqu'on y inclut généralement les produits dérivés des hydrocarbures.
Les exportations de l'Algérie se sont établies à 4,79 milliards de dollars en janvier 2015 contre 5,39 milliards de dollars en janvier 2014 (moins 11,13%). Le montant des exportations hydrocarbures a baissé de de 12,23%.
Les importations ont également reculé mais dans une proportion moindre que celle des exportations. La facture du mois de janvier 2015 s’est établie à 4,31 milliards de dollars contre 4,54 milliards en janvier 2014, soit un recul de 5,2%.
L’Algérie a enregistré pour l’année 2014, un excédent commercial de 4,63 milliards de dollars contre 9,94 milliards en 2013. Un recul drastique de plus de 53%. Les chiffres de janvier 2015 confirment l’existence d’une tendance durable de contraction des recettes d’exportations.
Perspectives pessimistes
La persistance du recul des prix du pétrole sur fond de neutralisation de l’OPEP par l’Arabie Saoudite, de surabondance de l’offre et d’une faible croissance dans les pays émergents et en Europe, principal client du pays, n’augurent pas d’une amélioration de la situation dans les prochains mois.
Certains, à l’image de l’ancien ministre de l’économie, Abdellatif Benachenhou, évoquent la perspective pessimiste de persistance d’un baril à prix bas sur trois ou quatre ans. Le pétrole à 100 dollars, c’est fini, a annoncé le ministre saoudien du pétrole engagé dans une stratégie de défense des parts de marché qui met d’autres pays membres de l’Opep, comme l’Iran, le Venezuela ou l’Algérie dans une situation difficile.
Les chiffres pour le mois de janvier livrés par le centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (Cnis) tendent à conforter ce pessimisme et donner du poids aux mises en garde de Nabni contre le choc que risque de subir l’Algérie en 2020 en l’absence d’un changement de cap rapide.
La Corée du sud premier client, la Chine premier fournisseur
La Corée du sud est devenue le premier client de l’Algérie en janvier 2015 alors que la Chine maintient son statut de premier fournisseur qu’il a ravi à la France depuis 2013. La Corée du sud a été la première destination des exportations algériennes avec 953 millions de dollars suivie de l'Espagne (678 millions), l'Italie (652 millions), la Grande-Bretagne (458 million) la France (410 millions usd) et les Etats-Unis (297 millions usd).
La Chine est le premier fournisseur de l’Algérie avec 587 millions usd. La France, détrônée en 2013 par la Chine, est deuxième avec 497 millions, suivie de l’Italie (423 millions), de l'Espagne (354 millions usd), de l'Allemagne (298 millions usd) et des Etats-Unis (281 millions usd).
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L'impact de la baisse des prix pétrolier s'exprime de manière spectaculaire dans les chiffres livrés par les services des douanes sur l'excédent commercial et les recettes d'exportations pour le mois de janvier 2015.
Les chiffres ont été rendus publics, hier, le jour même où le collectif NABNI renouvelait sa mise en garde contre l'illusion de "puissance" que donnaient les réserves de change du pays alors que le modèle algérien basé sur des recettes hydrocarbures "Incertaines et volatiles" est devenu "insoutenable".
Le groupe NABNI constate que "l’effondrement récent du prix du baril constitue une sonnette d’alarme bien plus audible que les avertissements de la société civile".
Les chiffres des douanes sont en tout cas éloquents : l’excédent commercial de l’Algérie pour le mois de janvier 2015 n’a été que de 483 millions de dollars (usd) contre 847 millions usd en janvier 2014, soit un recul de de 43%. Les recettes d’exportations – provenant principalement de la vente d’hydrocarbures – ont chuté de plus de 11% en janvier 2015 par rapport à janvier 2014
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Les hydrocarbures ont représenté l'essentiel des exportations avec une part de 94,51% des recettes des ventes à l'extérieur, soit 4,53 mds usd en janvier dernier contre 5,16 mds usd au même mois de 2014, en baisse de 12,23%.
Les exportations hors-hydrocarbures ont augmenté de 13,36% pour total de 263 millions usd, soit 5,49% du montant global des ventes algériennes à l'étranger. Un chiffre à relativiser puisqu'on y inclut généralement les produits dérivés des hydrocarbures.
Les exportations de l'Algérie se sont établies à 4,79 milliards de dollars en janvier 2015 contre 5,39 milliards de dollars en janvier 2014 (moins 11,13%). Le montant des exportations hydrocarbures a baissé de de 12,23%.
Les importations ont également reculé mais dans une proportion moindre que celle des exportations. La facture du mois de janvier 2015 s’est établie à 4,31 milliards de dollars contre 4,54 milliards en janvier 2014, soit un recul de 5,2%.
L’Algérie a enregistré pour l’année 2014, un excédent commercial de 4,63 milliards de dollars contre 9,94 milliards en 2013. Un recul drastique de plus de 53%. Les chiffres de janvier 2015 confirment l’existence d’une tendance durable de contraction des recettes d’exportations.
Perspectives pessimistes
La persistance du recul des prix du pétrole sur fond de neutralisation de l’OPEP par l’Arabie Saoudite, de surabondance de l’offre et d’une faible croissance dans les pays émergents et en Europe, principal client du pays, n’augurent pas d’une amélioration de la situation dans les prochains mois.
Certains, à l’image de l’ancien ministre de l’économie, Abdellatif Benachenhou, évoquent la perspective pessimiste de persistance d’un baril à prix bas sur trois ou quatre ans. Le pétrole à 100 dollars, c’est fini, a annoncé le ministre saoudien du pétrole engagé dans une stratégie de défense des parts de marché qui met d’autres pays membres de l’Opep, comme l’Iran, le Venezuela ou l’Algérie dans une situation difficile.
Les chiffres pour le mois de janvier livrés par le centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (Cnis) tendent à conforter ce pessimisme et donner du poids aux mises en garde de Nabni contre le choc que risque de subir l’Algérie en 2020 en l’absence d’un changement de cap rapide.
La Corée du sud premier client, la Chine premier fournisseur
La Corée du sud est devenue le premier client de l’Algérie en janvier 2015 alors que la Chine maintient son statut de premier fournisseur qu’il a ravi à la France depuis 2013. La Corée du sud a été la première destination des exportations algériennes avec 953 millions de dollars suivie de l'Espagne (678 millions), l'Italie (652 millions), la Grande-Bretagne (458 million) la France (410 millions usd) et les Etats-Unis (297 millions usd).
La Chine est le premier fournisseur de l’Algérie avec 587 millions usd. La France, détrônée en 2013 par la Chine, est deuxième avec 497 millions, suivie de l’Italie (423 millions), de l'Espagne (354 millions usd), de l'Allemagne (298 millions usd) et des Etats-Unis (281 millions usd).
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