Considérée comme l’initiatrice du dialogue interlibyen, seule solution politique à la crise secouant ce pays depuis la chute de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, l’Algérie est sur le point d’être mise hors circuit dans cette opération qui semble prendre une tournure inattendue avec cette révélation annonçant le Maroc comme médiateur.
À en croire les déclarations de deux députés libyens impliqués dans les discussions interlibyennes, une nouvelle réunion de dialogue sur l'avenir politique de la Libye doit se tenir la semaine prochaine au Maroc, à l’invitation de la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul). “Le groupe de la commission du dialogue au Parlement a été invité par l'ONU à un nouveau round de dialogue sur l'avenir politique du pays”, a indiqué à l’AFP Abou Bakr Beïra, membre du Parlement reconnu par la communauté internationale basé à l’est du pays.
Un ex-membre du Congrès général national (CGN), al-Chérif al-Wafi, qui avait participé à d'autres réunions de dialogue, a révélé, de son côté, que la rencontre en question est prévue en milieu de semaine prochaine au Maroc. Ainsi, le dialogue interlibyen s’exporte au Maroc, selon l’agence de presse turque Anadolu, qui cite des sources du Congrès national libyen (CGN). D’après cette source, une séance consacrée au dialogue interlibyen se tiendrait au Maroc à partir du 23 février suite à une demande de l’ONU. Jusqu’à preuve du contraire, aucune source onusienne n’a confirmé cette information. Les sources de l’agence Anadolu affirment que cette décision s’explique par les tensions qui ont émergé suite aux “frappes aériennes égyptiennes contre la ville de Derna”, et que la tenue de ce dialogue au Maroc a également pour but d’“appuyer le processus de dialogue et de barrer la route aux forces de la contre-révolution”.
L’information est également rapportée par l’agence de presse chinoise Xinhua qui, citant un membre du Parlement libyen, affirme que “CGN a un accord de principe concernant l’offre de l’envoyé de l’ONU, Bernardino Leon, relative à l’organisation d’un nouveau round de discussions au Maroc”. Si cela venait à se confirmer, l’Algérie, qui a été l’un des premiers pays à avoir appelé à un dialogue inclusif entre les différentes parties libyennes, serait out, et c’est le Maroc qui prendrait le relais. Il faut rappeler que la position algérienne durant la révolution libyenne de 2011, qui a emporté Mouammar Kadhafi, marquée par un quasi-soutien à ce dernier, a eu pour conséquences que des parties libyennes ne voulaient point de la médiation algérienne, d’où la non-concrétisation de la tenue des rounds de négociations en Algérie.
La récente intervention militaire égyptienne contre la branche Daech en Libye, à la suite de l’exécution des 21 coptes, aura également mis hors circuit Le Caire, désormais indésirable pour des parties libyennes prenant part au dialogue. C’est l’occasion saisie au vol par le Maroc, lui qui ne fait partie ni des pays voisins de la Libye ni de l’Union africaine, pour se frayer une place dans cette opération visant à rassembler les Libyens autour d’une même table. Connaissant les efforts fournis par Rabat pour saborder toutes les initiatives de la diplomatie algérienne dans tous les domaines, il ne faut pas être surpris que le Maroc tente d’exploiter une telle opportunité.
Liberte-algerie
À en croire les déclarations de deux députés libyens impliqués dans les discussions interlibyennes, une nouvelle réunion de dialogue sur l'avenir politique de la Libye doit se tenir la semaine prochaine au Maroc, à l’invitation de la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul). “Le groupe de la commission du dialogue au Parlement a été invité par l'ONU à un nouveau round de dialogue sur l'avenir politique du pays”, a indiqué à l’AFP Abou Bakr Beïra, membre du Parlement reconnu par la communauté internationale basé à l’est du pays.
Un ex-membre du Congrès général national (CGN), al-Chérif al-Wafi, qui avait participé à d'autres réunions de dialogue, a révélé, de son côté, que la rencontre en question est prévue en milieu de semaine prochaine au Maroc. Ainsi, le dialogue interlibyen s’exporte au Maroc, selon l’agence de presse turque Anadolu, qui cite des sources du Congrès national libyen (CGN). D’après cette source, une séance consacrée au dialogue interlibyen se tiendrait au Maroc à partir du 23 février suite à une demande de l’ONU. Jusqu’à preuve du contraire, aucune source onusienne n’a confirmé cette information. Les sources de l’agence Anadolu affirment que cette décision s’explique par les tensions qui ont émergé suite aux “frappes aériennes égyptiennes contre la ville de Derna”, et que la tenue de ce dialogue au Maroc a également pour but d’“appuyer le processus de dialogue et de barrer la route aux forces de la contre-révolution”.
L’information est également rapportée par l’agence de presse chinoise Xinhua qui, citant un membre du Parlement libyen, affirme que “CGN a un accord de principe concernant l’offre de l’envoyé de l’ONU, Bernardino Leon, relative à l’organisation d’un nouveau round de discussions au Maroc”. Si cela venait à se confirmer, l’Algérie, qui a été l’un des premiers pays à avoir appelé à un dialogue inclusif entre les différentes parties libyennes, serait out, et c’est le Maroc qui prendrait le relais. Il faut rappeler que la position algérienne durant la révolution libyenne de 2011, qui a emporté Mouammar Kadhafi, marquée par un quasi-soutien à ce dernier, a eu pour conséquences que des parties libyennes ne voulaient point de la médiation algérienne, d’où la non-concrétisation de la tenue des rounds de négociations en Algérie.
La récente intervention militaire égyptienne contre la branche Daech en Libye, à la suite de l’exécution des 21 coptes, aura également mis hors circuit Le Caire, désormais indésirable pour des parties libyennes prenant part au dialogue. C’est l’occasion saisie au vol par le Maroc, lui qui ne fait partie ni des pays voisins de la Libye ni de l’Union africaine, pour se frayer une place dans cette opération visant à rassembler les Libyens autour d’une même table. Connaissant les efforts fournis par Rabat pour saborder toutes les initiatives de la diplomatie algérienne dans tous les domaines, il ne faut pas être surpris que le Maroc tente d’exploiter une telle opportunité.
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