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il y'a 26 ans disparaissait Mouloud Ath Mammeri

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  • il y'a 26 ans disparaissait Mouloud Ath Mammeri

    Mouloud Mammeri est né le 28 décembre 1917 à Taourirt Mimoune (Ath Yenni) en Haute Kabylie il est concidéré comme le père de la linguistique kabyle. Il fait ses études primaires dans son village natal. En 1928 il part chez son oncle à Rabat (Maroc). Quatre ans après il revient à Alger et poursuit ses études au Lycée Bugeaud. Il part ensuite au Lycée Louis-le-Grand à Paris ayant l'intention de rentrer à l'École normale supérieure. Mobilisé en 1939 et libéré en octobre 1940, Mouloud Mammeri s’inscrit à la Faculté des Lettres d’Alger. Remobilisé en 1942 après le débarquement américain, il participe aux campagnes d’Italie, de France et d’Allemagne.

    A la fin de la guerre, il prépare à Paris un concours de professorat de Lettres et rentre en Algérie en septembre 1947. Il enseigne à Médéa, puis à Ben Aknoun et publie son premier roman, La Colline oubliée en 1952. Sous la pression des événements, il doit quitter Alger en 1957.

    De 1957 à 1962, Mouloud Mammeri reste au Maroc et rejoint l'Algérie au lendemain de son indépendance. De 1965 à 1972 il enseigne le berbère à l'université dans le cadre de la section d'ethnologie, la chaire de berbère ayant été supprimée en 1962. Il n'assure des cours dans cette langue qu'au gré des autorisations, animant bénévolement des cours jusqu’en 1973 tandis que certaines matières telles l’ethnologie et l’anthropologie jugées sciences coloniales doivent disparaître des enseignements universitaires. De 1969 à 1980 Mouloud Mammeri dirige le Centre de Recherches Anthropologiques, Préhistoriques et Ethnographiques d’Alger (CRAPE). Il a également un passage éphémère à la tête de la première union nationale des écrivains algériens qu’il abandonne pour discordance de vue sur le rôle de l’écrivain dans la société.

    Mouloud Mammeri recueille et publie en 1969 les textes du poète kabyle Si Mohand. En 1980, c'est l'interdiction d'une de ses conférences à l'université de Tizi Ouzou sur la poésie kabyle ancienne qui est à l'origine des événements du Printemps berbère qui embrasèrent la kabylie durant des mois.

    En 1982, il fonde à Paris le Centre d’Études et de Recherches Amazighes (CERAM) et la revue Awal (La parole), animant également un séminaire sur la langue et la littérature amazighes sous forme de conférences complémentaires au sein de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Ce long itinéraire scientifique lui a permis de rassembler une somme d’éléments fondamentaux sur la langue et la littérature amazighes. En 1988 Mouloud Mammeri reçoit le titre de docteur honoris causa à la Sorbonne.

    Dans la nuit du 25 au 26 février 1989 alors qu'il revenait d'un colloque à Oujda (Maroc) sa voiture quitte la route et percute un arbre près de Aïn Defla, transporté d'urgence à l’hôpital de la ville il rendra l'âme le lendemain. cependant les circonstances de sa mort restent sujettes à controverse jusqu’à ce jour, des voies en kabylie accusent sans détour le pouvoir de l'avoir assassiner en masquant cela en accident de la circulation.


    Le 27 février, sa dépouille est ramené à son domicile, rue Sfindja à Alger. Mouloud Mammeri est inhumé, le lendemain, à Taourirt Mimoun. Ses funérailles furent spectaculaire : plus de 300 000 personnes assistèrent à son enterrement. Aucun officiel n'assista à la cérémonie alors qu'une foule compacte scandait des slogans contre le pouvoir en place.


    Citation
    « Vous me faites le chantre de la culture berbère et c'est vrai. Cette culture est la mienne, elle est aussi la vôtre. Elle est une des composantes de la culture algérienne, elle contribue à l'enrichir, à la diversifier, et à ce titre je tiens (comme vous devriez le faire avec moi) non seulement à la maintenir mais à la développer. »


    Réponse de Mouloud Mammeri à un torchon (Quotidien El-Moudjahid) "les donneurs de leçons" paru dans le quotidien officiel dont les responsables n'eurent pas la dignité d'en publier le contenu et qui, de ce fait, circula en Algérie sous forme dactylographiée en avril 1980.
    Dernière modification par Djigo, 26 février 2015, 08h27.
    "Win yeččan tayazit' n Iflissen, iheggi-d tin-is"

  • #2
    Paix à son âme!
    Da Lmulud était un homme d'une simplicité et d'une modestie remarquables!
    "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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    • #3
      A tirham Rabbi Da'Lmouloud. Il était un homme humble, intelligent et utile.
      Ask not what your country can do for you, ask what you can do for your country. John F. Kennedy

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