« Lorsque nous serons grands nous serons des policiers et nous tuerons notre père»…Ttes l’histoire est triste !!!!, mais j’ai retenue cette phrase car elle montre comme ces deux enfants sont choqués et marqués par l’acte de leur père…Non seulement ils ont perdu leur mère (et comment ? ignoblement et devant leurs yeux)….ensuite, c’est le père qui les a privés de leur mere).. Inadmissible pour un enfant.
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Blida : deux mois après l’assassinat de sa fille...Une mère meurtrie nous rend visite
Le mardi 5 septembre passé, Mme D. Fatiha, 62 ans, toute contente de marier son fils qui rentrait d’Allemagne le 18 septembre, après 18 années d’exil, apprend que sa fille D. Zoubida, 32 ans est morte, assassinée la veille par son propre mari, T.M. 35 ans. Sa maman déchirée au plus profond d’elle-même est venue nous rendre visite au bureau de La Nouvelle République à Blida non pas pour une visite de courtoisie mais pour pleurer à chaudes larmes sur le sort que la vie a réservé à sa fille.
A entendre la maman, on ne pouvait qu’imaginer la beauté qu’incarnait la défunte, à la fleur de l’âge, à 32 ans, partie en laissant derrière elle Meriem, 5 ans et Mohamed Salah Eddine, 3 ans. Elle pleurait les larmes d’une mère meurtrie, blessée au plus profond d’elle même, Mme D., une femme courageuse qui nous a retracé un crime des plus crapuleux commis par son gendre que rien ne justifie «sauf une vengeance ni plus ni moins», nous dit-elle avec un cœur blessé.
Elle nous explique que son gendre, incarcéré à la maison d’arrêt de Blida, qui était maçon de profession, a menti d’abord pour leur dire qu’il était entrepreneur mais par la suite nous l’avons vu grossir la liste des chômeurs. Comme toutes les mamans et une fois le mariage consommé et afin de venir en aide à sa fille en détresse, Mme D. octroie une maison meublée à sa fille au quartier populaire de Blida, une douiret que d’ailleurs son gendre n’a jamais accepté de payer le loyer à sa belle-mère. N’ayant plus rien à manger, la défunte qui avait interrompu ses études universitaires pour un mari ignoble avait pris le courage d’aller travailler à la mairie de Blida et dans le service de l’Etat civil réservé aux femmes.
Quelle pudeur ! «Elle est allée travailler car les enfants dînent parfois avec des Chips», nous dit la maman. Suite à une querelle anodine, l’époux assène sept coups de couteau à sa femme et voyant qu’elle n’était pas morte, il pris le soin de l’égorger. «Nous faisions semblant de dormir, nous avons tout vu sous la couverture», racontent les enfants à leur grand-mère. Après avoir commis son forfait, il nettoya la cour de la maison, jeta en toute quiétude le linge tâché de sang et la fit allonger dans son lit. Au lever du soleil, il a pris Meriem et Mohamed Salah Eddine avec lui dans le café du coin, leur commanda un café au lait et de la limonade avant de se diriger avec eux vers la gendarmerie qui fit la macabre découverte.
«Il a égorgé ma fille», répétera-t-elle avec amertume et désespoir. Nous nous sentions impuissants et nous cherchions des mots pour consoler cette maman. Mais quels sont les mots à dire à une mère à qui on a déchiré le cœur ?
Ce qui a rendu Mme D. dans tous ses états, c’est la correspondance qu’elle vient de recevoir de son gendre de la prison dans laquelle il lui demande de prendre soin des enfants car il finira un jour par être libre. «C’est comme s’il a tué une seconde fois Zoubida», nous lança-t-elle. Comment un homme peut faire une chose pareille et de surcroît à son épouse et devant ses enfants.
Il ne l’a pas seulement poignardée et lardée de coups de couteau. Non. Il l’a poignardé et ensuite égorgée ! «Les enfants, répète la grand-mère, me disent que lorsque nous serons grands nous serons des policiers et nous tuerons notre père», ces propos, selon Mme D. ont été tenus après que leur grand-mère leur ait dit la vérité le jour de l’Aïd lorsqu’ils ont réclamé leur maman pour lui montrer les beaux habits qu’ils portaient.
Actuellement, Mme D. est suivie par un psychiatre à Blida et les enfants effectuent des consultations périodiques à l’hôpital Frantz Fanon de Blida.
- La Nouvelle republique
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Blida : deux mois après l’assassinat de sa fille...Une mère meurtrie nous rend visite
Le mardi 5 septembre passé, Mme D. Fatiha, 62 ans, toute contente de marier son fils qui rentrait d’Allemagne le 18 septembre, après 18 années d’exil, apprend que sa fille D. Zoubida, 32 ans est morte, assassinée la veille par son propre mari, T.M. 35 ans. Sa maman déchirée au plus profond d’elle-même est venue nous rendre visite au bureau de La Nouvelle République à Blida non pas pour une visite de courtoisie mais pour pleurer à chaudes larmes sur le sort que la vie a réservé à sa fille.
A entendre la maman, on ne pouvait qu’imaginer la beauté qu’incarnait la défunte, à la fleur de l’âge, à 32 ans, partie en laissant derrière elle Meriem, 5 ans et Mohamed Salah Eddine, 3 ans. Elle pleurait les larmes d’une mère meurtrie, blessée au plus profond d’elle même, Mme D., une femme courageuse qui nous a retracé un crime des plus crapuleux commis par son gendre que rien ne justifie «sauf une vengeance ni plus ni moins», nous dit-elle avec un cœur blessé.
Elle nous explique que son gendre, incarcéré à la maison d’arrêt de Blida, qui était maçon de profession, a menti d’abord pour leur dire qu’il était entrepreneur mais par la suite nous l’avons vu grossir la liste des chômeurs. Comme toutes les mamans et une fois le mariage consommé et afin de venir en aide à sa fille en détresse, Mme D. octroie une maison meublée à sa fille au quartier populaire de Blida, une douiret que d’ailleurs son gendre n’a jamais accepté de payer le loyer à sa belle-mère. N’ayant plus rien à manger, la défunte qui avait interrompu ses études universitaires pour un mari ignoble avait pris le courage d’aller travailler à la mairie de Blida et dans le service de l’Etat civil réservé aux femmes.
Quelle pudeur ! «Elle est allée travailler car les enfants dînent parfois avec des Chips», nous dit la maman. Suite à une querelle anodine, l’époux assène sept coups de couteau à sa femme et voyant qu’elle n’était pas morte, il pris le soin de l’égorger. «Nous faisions semblant de dormir, nous avons tout vu sous la couverture», racontent les enfants à leur grand-mère. Après avoir commis son forfait, il nettoya la cour de la maison, jeta en toute quiétude le linge tâché de sang et la fit allonger dans son lit. Au lever du soleil, il a pris Meriem et Mohamed Salah Eddine avec lui dans le café du coin, leur commanda un café au lait et de la limonade avant de se diriger avec eux vers la gendarmerie qui fit la macabre découverte.
«Il a égorgé ma fille», répétera-t-elle avec amertume et désespoir. Nous nous sentions impuissants et nous cherchions des mots pour consoler cette maman. Mais quels sont les mots à dire à une mère à qui on a déchiré le cœur ?
Ce qui a rendu Mme D. dans tous ses états, c’est la correspondance qu’elle vient de recevoir de son gendre de la prison dans laquelle il lui demande de prendre soin des enfants car il finira un jour par être libre. «C’est comme s’il a tué une seconde fois Zoubida», nous lança-t-elle. Comment un homme peut faire une chose pareille et de surcroît à son épouse et devant ses enfants.
Il ne l’a pas seulement poignardée et lardée de coups de couteau. Non. Il l’a poignardé et ensuite égorgée ! «Les enfants, répète la grand-mère, me disent que lorsque nous serons grands nous serons des policiers et nous tuerons notre père», ces propos, selon Mme D. ont été tenus après que leur grand-mère leur ait dit la vérité le jour de l’Aïd lorsqu’ils ont réclamé leur maman pour lui montrer les beaux habits qu’ils portaient.
Actuellement, Mme D. est suivie par un psychiatre à Blida et les enfants effectuent des consultations périodiques à l’hôpital Frantz Fanon de Blida.
- La Nouvelle republique
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