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Après l'Allemagne, Volkswagen condamné à réduire ses effectifs en Europe

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  • Après l'Allemagne, Volkswagen condamné à réduire ses effectifs en Europe

    Volkswagen commence à supprimer des emplois à l'étranger après avoir déjà taillé dans les effectifs en Allemagne, une pilule qu'il a eu du mal à faire passer mais à laquelle il a peu d'alternatives. Le groupe automobile allemand a annoncé mardi la suppression de 3.500 à 4.000 emplois en Belgique.

    Il va arrêter la production de la Golf sur son site de Bruxelles pour rapatrier la production en Allemagne, une décision qui a entraîné une vive émotion en Belgique, les autorités taxant Volkswagen de protectionnisme.
    En fait, le premier constructeur européen (marques Volkswagen, Skoda, Seat, Audi, Bentley, Lamborgini) n'avait plus vraiment le choix.
    Confronté à des difficultés récurrentes aux Etats-Unis et en Chine, Volkswagen fait les frais d'un marché automobile déprimé et de surcapacités chroniques en Europe.
    Près de 3,4 millions de voitures sont sorties de ses chaînes de montage l'an dernier sur le continent, mais il y aurait, selon les analystes, les capacités pour produire jusqu'à 4,2 millions d'unités.
    Les usines de Volkswagen en Europe
    Pour redresser la barre, Volkswagen a lancé l'hiver dernier un vaste plan social en Allemagne. Près de 20.000 postes vont disparaître d'ici trois ans chez la marque vedette Volkswagen, soit environ 20% des effectifs dans le pays.
    Dans la foulée, le constructeur a augmenté le temps de travail sans compensation salariale pour doper la productivité de ses usines traditionnelles en Allemagne. Les ouvriers travailleront désormais jusqu'à 33 heures contre 28,8 heures en moyenne auparavant.
    Etant donné la gravité de la situation, ces mesures sévères n'ont pas entraîné de mouvement de protestation chez les salariés, mais le groupe allemand, qui doit composer avec le syndicat IG Metall, traditionnellement très puissant dans l'entreprise, sait qu'il est arrivé à la limite de ce qu'il peut imposer.
    Le patron de la marque Volkswagen, Wolfgang Bernhard, qui souhaitait vendre ou fermer plusieurs usines de composants, notamment la fonderie du groupe à Hanovre (nord), a d'ailleurs dû faire machine arrière.
    «Pour faire des économies, Volkswagen s'est donc logiquement tourné vers l'étranger. Et la victime toute trouvée était Bruxelles, une usine qui tourne à 60% de ses capacités et qu'il avait déjà songé à fermer il y a deux ans», explique Georg Stürzer, analyste à la banque HypoVereinsbank.
    Le patron de Volkswagen, Wolfgang Bernhard, le 6 novembre 2006 à l'usine de Wolfsburg en Allemagne. En rapatriant la production de la Golf, Volkswagen réduit d'autant les surcapacités en Allemagne, notamment sur son site principal de Wolfsburg (nord) où il produit déjà son modèle vedette. Selon les analystes, les coupes claires à Bruxelles ne sont qu'un début. D'autres usines sont sur la sellette dans le sud de l'Europe.
    «Il y a trop de monde dans la barque, notamment à Pampelune en Espagne et dans une moindre mesure à Palmela au Portugal», note M. Stürzer.
    A Pampelune, Volkswagen fabrique son petit modèle Polo, qui est en fin de cycle et l'usine tourne à 75% de ses capacités. Des suppressions d'emplois sont à prévoir, mais elles devraient être moins importantes qu'en Belgique.
    Au Portugal, la situation est différente, puisque Volkswagen produit des modèles qu'il ne fabrique nulle part ailleurs, le monospace Sharan et le cabriolet Eos. Un rapatriement de la production en Allemagne est du coup beaucoup plus difficile.
    Considérée comme la «vitrine sociale» du capitalisme allemand, Volkswagen s'est engagé à mettre tous les moyens en oeuvre pour limiter l'impact social des suppressions d'emplois en Belgique.
    Au Brésil, où il va aussi supprimer 3.600 emplois d'ici 2008, Volkswagen avait versé des primes très généreuses aux salariés qui avaient accepté de partir avant le 21 novembre.


    - La Nouvelle republique
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